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Le journal du professeur Blequin (125)

Publié le 09 septembre 2018 par Legraoully @LeGraoullyOff

Le journal du professeur Blequin (125)Jeudi 6 septembre

15h : Jadis, quand on détroussait des cadavres, on risquait gros : ça pouvait rapporter, mais il valait mieux être discret. Aujourd’hui, les Thénardier modernes n’ont plus besoin de se cacher, ils peuvent même se vanter de leur sale business, ça restera impuni ! Je me suis fait cette réflexion en apprenant la sortie d’albums posthumes de Johnny Hallyday et d’Alain Bashung…

Vendredi 7 septembre

14h30 : Une amie de ma mère, rendue inquiète par la future rentrée de son fils en hypokhâgne, me demande si c’est vraiment aussi dur qu’on le dit. Il est vrai qu’en France, les classes préparatoires aux grandes écoles, qu’elles soient littéraires, scientifiques ou autres, se traînent encore une sale réputation : beaucoup d’étrangers ont manifesté leur légitime incrédulité en voyant des enseignants traiter de bons éléments (n’oublions pas que les élèves des CPGE sont sélectionnés sur dossier) comme si c’étaient des délinquants à protéger contre eux-mêmes ! Mais j’ai pu rassurer cette dame : ce travail de sape morale est de moins en moins fréquent, les professeurs se lassant peu à peu de se faire remonter les bretelles par leurs supérieurs hiérarchiques. Pour le reste, il est vrai que les « prépa » sont des classes exigeantes mais le travail à fournir n’est pas inhumain : celui qui travaille régulièrement s’en sort, mais il ne faut effectivement pas espérer pouvoir faire la bringue comme les étudiants des universités, ce que je n’avais absolument pas vécu comme une perte ! Je peux vous dire que ceux qui se plaignaient d’avoir trop de travail étaient justement ceux qui aimaient la bamboula… Mon interlocutrice est partie rassurée.

Le journal du professeur Blequin (125)
Samedi 8 septembre

15h : N’y tenant plus, je décide de retourner prendre un bain de mer. Les horaires des transports en commun étant ce qu’ils sont quand vient le week-end, je mets presque deux heures à gagner la plage… Une fois sur place, j’ai la surprise de constater que la mer a rarement été aussi haute ! Le peu de place que la marée laisse aux estivants de la dernière heure est bien rempli : inutile de se donner trop de mal pour trouver une place, d’autant que je ne viens que pour me baigner. Il est un peu difficile d’entrer dans l’eau, qui n’a guère réchauffé depuis la dernière fois, mais tant pis, je ne me suis pas tapé toute cette route pour le plaisir d’entendre piailler les mômes, et je fais mes six longueurs dans la plus grande des sérénités, sans être dérangé par les frileux qui n’osent même pas mettre un pied dans l’eau…

Dimanche 9 septembre

10h45 : On critique Mélenchon parce qu’il a eu un échange apparemment courtois avec Macron… Mais qu’est-ce que c’est que ce monde à la noix où on reproche aux gens de rester poli avec des gens dont on ne partage pas les convictions ? Qu’est-ce que le député de Marseille aurait dû faire pour satisfaire les obsédés de la pureté idéologique ? Cracher à la figure du président de la République ? Lui décocher un coup de poing ? Ou alors le poignarder, comme un imbécile l’a fait pour le candidat d’extrême-droite aux présidentielles brésiliennes (ce qui, soit dit en passant, est le plus sûr moyen de rendre service à la cause dégueulasse de ce facho) ? Faute de respecter l’homme, Mélenchon respecte la fonction et c’est bien normal : il agirait autrement, il scierait la branche sur laquelle il est assis ! Désolé si ça ne satisfait pas les gauchistes puérils et flicards…

Le journal du professeur Blequin (125)


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