Magazine Journal intime

Histoire d'incruste...

Publié le 08 juillet 2008 par Tazounette


Histoire d'incruste...
Allez, double ration aujourd'hui, c'est fête !!!
Je dois vous parler de mercredi soir dernier, il me semble. J’ai omis de vous expliquer, j’ai passé sous silence des instants…

Pour bien comprendre, il faut que je vous explique que souvent, je suis double… Je ne sais pas si c’est le fait d’être gémeaux, il doit y avoir un lien. Ma mère disait de moi que j’étais « Jean qui rit, Jean qui pleure ». Je trouvais qu’elle avait tort, et pourtant je dois bien me rendre à l’évidence… Elle avait raison.

Mercredi soir dernier c’était ma partie euphorique, ma partie optimiste, positive, celle qui a envie de combler le « vide » affectif de sa vie de femme… Elle a pris le contrôle tout au long d’une soirée fort sympathique je dois dire. Mais étant donné que c’est l’autre partie qui parle aujourd’hui, vous ne ressentirez aucune des émotions que l’autre a ressenties au cours de la soirée, pour peu qu’elle en est réellement éprouvée, mais cela, je n’en sais rien. Je ne peux plus parler avec les mots d’une autre…

Disons que c’était une soirée sympa avec un jeune homme un peu pressé. Un peu trop sûr de lui. Ma partie euphorique et contente de plaire s’est sentie grisée, a perdu le contrôle et s’est un peu laissée aller. Trop à mon goût, aujourd’hui. Mais bref, un bon moment, comme on dit, (un peu poilu, mais bon moment, enfin je crois)…

Et puis des petites choses insignifiantes m’ont fait tilté au départ, puis ma peur a grandi, toute intérieure. Le lendemain, j’étais encore sous l’euphorie, toujours la même moi, contente d’elle, disant à qui voulait l’entendre que la soirée avait été « super chouette » et que comble du miracle, en plus il voulait de « lendemains »…

Génial ! Quoi ! Que pouvais-je espérer de mieux ?

Et puis l’euphorie est retombée. A plat, comme une merde de chien sur un trottoir pluvieux et sale. Je me suis demandée ce que je foutais là, putain ! Jean qui pleure a repris le dessus, me bottant un peu les fesses pour m’être emballée si vite.

Première chose qui m’a fait tilter : le lendemain matin, je lui envoie un SMS. Le soir même il m’appelle : « tu ne m’as pas appelé aujourd’hui ? »… Non, pas appelé, non, je n’appelle pas tous les jours, qu’est-ce que tu crois ?…

Et puis connement, j’ai pris ça pour une demande. Et comme je suis une fille obéissante, que j’ai toujours obéi quand on m’a demandé quelque chose, c’était vrai avec ma mère, c’était vrai avec mon futur ex pendant 13 ans, alors en bonne fille, je continue sur ma lancée. Et je l’appelle. Alors que je n’en ai pas envie, je le précise !

Je sais, je suis une putain de fille compliquée, qui a des nœuds dans la cervelle qu’elle essaie vainement de démêler, et plus elle défait les nœuds, plus les ficelles se nouent plus serrées… Allez comprendre ?

Bref, je l’appelle et je ne tombe que sur son répondeur et quand il me joint il doit repartir bosser, il n’a pas le temps de parler. Ça me gonfle et ça me saoule….

Puis c’est dimanche, mes filles vont partir, ma belle mère est dans la cuisine. Dans la cuisine, il y a mon téléphone portable posé là, allumé. Il sonne, ma belle-mère me l’amène. Elle est curieuse comme une pie et je sais qu’elle s’est empressée de lire l’écran qui clignotait en sonnant et qu’elle a lu « T* »…

Génial, je suis vernie…

J’éteins mon portable mais c’est un peu trop tard, là… J’amène mes filles à la gare, puis je rentre chez moi, je rallume mon téléphone. J’ai un message de lui : « Ma fille est à l’hôpital depuis 3 jours, j’ai pas de nouvelles et pas le moral »… Il veut m’apitoyer pour qu’on se revoie, je le saurais un peu plus tard, et ça, j’aime pas…

Il me rappelle un peu plus tard, j’ai envie d’être toute seule chez moi, de rester un peu prostrée pour m’habituer à l’absence des filles, mais il a envie de me voir, il a envie de venir manger, je lui dis « si tu veux, mais je te préviens, je suis pas comme l’autre soir »…

Il vient. Tout pimpant, la méga patate, oublié le message tout malheureux, oubliée sa fille à l’hôpital, je lui pose la question à peine passée la porte et il me dit « oh, ça doit être encore un coup de mon ex, elle fait souvent ça pour me voir rappliquer ! »…

Oui, et tu joues ce jeu-là avec moi pour passer ma porte, c’est ça ?

Et puis le pompon, il se pointe dans la cuisine, met le four en marche pour les pizzas et sort plusieurs choses de son sac en plastique puis me sort : « j’ai aussi pris des patates, au cas où, pour ce soir ! » ??????????????????????

Je rêve, tu comptes t’installer là, c’est ça ????????

Alors je lui dis que « non », que « ce soir je sors avec un ami », il continue de s’occuper des pizzas, puis me dit « Un ami ? »… Moi : « Ah oui, tu vas devoir t’y faire mon grand, je n’ai que des amis hommes ici »…

Je suis où là ???? C’est un cauchemar, c’est ça ? Il a décidé de me la jouer « liaison fatale », j’aurais un chat, il serait déjà mort sur mon paillasson ?

J’hallucine un peu et je lui dis cash : « tu sais, je crois qu’une histoire c’est pas pour tout de suite, je me suis laissée un peu entraînée l’autre soir, mais comme je te l’ai dit déjà, j’aime pas du tout ce qui va trop vite, et là, ça va beaucoup trop vite pour moi » et lui de répondre « tu devrais faire attention, il y a des gens qui ont des sentiments autour de toi »….
ô putain, je suis tombée sur un malade ! Ca fait 3 jours et je me sens soudain emprisonnée dans un truc que je ne veux pas, que je ne veux déjà plus ! Je le dépose après le repas chez son ex. Il me demande si je vais le rappeler : « Non, je ne sais pas, mais je ne crois vraiment pas »…

Je suis rentrée dans mon appart et ça sentait son parfum dans ma cuisine, dans ma salle à manger, et d’un seul coup j’ai eu le sentiment de ne plus être chez moi… J’ai eu peur, très peur. Comme si je m’étais moi-même emprisonnée chez moi… J’ai tout aéré pour effacer toute trace, j’ai attendu que l’odeur s’en aille avant de rentrer de nouveau dans mon cocon…


Et j’ai compris, j’ai compris qu’il me faudrait du temps, beaucoup de temps, énormément de temps… Je suis encore traumatisée. 
 

Sur mes gardes tel un chien de chasse affûté à sa tache, je parviens à reconnaître les symptômes du macho dès les premiers signes révélateurs... Ejectés immédiatement et sans préavis, non mais !
Celui qui veut entrer dans ma vie et me la pourrir, et celui qui y parviendra désormais, n'est pas né je vous le dis !
Comme dirait un lointain ancêtre : Veni, Vidi, Vici et morts aux cons (non, ça c'est de moi) !!!!

 
Peut-être que finalement, j'ai de quoi être fière de moi ???
NB : oui mes filles me manquent, c'est certain, c'est si vrai que je me regarde tous les soirs les DVD de la série Grey's Anatomy juste pour pleurer et pleurer, et pleurer. Et ça marche ! (avec des biscuits au nutella et en pyj, comme Bridget, un vrai tableau complet !) et après, je dors comme un bébé, comme elles qui sont si loin de moi et que je voudrais tant serrer contre mon coeur... (Ouais bon, ça va peut-être pas si bien que ça tout compte fait !)


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