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Ingrid Betancourt et les chacals

Publié le 09 juillet 2008 par Jean Noël Delorme

Ingrid Betancourt a été libérée et tout le monde se réjouit ! Tout le monde … ? Presque tout le monde ! Sauf une certaine presse qui a fait profession, sous prétexte de sensationnel, de salir tout ce qu’elle touche.

Cette fois les journaleux de service sont suisses, du pays où, pourtant, on lave plus blanc que blanc. La libération d’Ingrid Betancourt ne serait pas due à une formidable opération commando, mais à une sombre histoire de fric manigancée par le diable américain… du coup, tout redevient sujet à caution ; non seulement la libération elle-même, mais aussi, par osmose, la détention… oubliés les 6 années de martyr … Oubliés tous les autres otages … Qu’une rançon ait été, ou non, versée, quelle importance ? Il est fort probable que sur le nombre des prisonniers libérés avec Ingrid Betancourt, certains ont vu leur famille ou leur pays d’origine engager des négociations, par définition secrètes, et que des sommes ont été versées à des émissaires plus ou moins authentiques… Cela ne change rien à la réalité d’une longue détention, dans des conditions terribles et avec des sévices physiques et psychologiques que l’on n’ose imaginer… C’est rajouter au martyr des otages que de laisser entendre que l’affaire n’est pas nette ! Ce bout de bonne femme, courageuse, qui après un brin de toilette et, probablement quelques cachets vitaminés, entreprend une croisade pour que son aventure soit utile et qui, par son témoignage, force le respect, nous fait mesurer le décalage qui existe aujourd’hui entre certains médias et la réalité du terrain, la réalité de la vie. Décalés, obscènes et abjects sont les seuls qualificatifs que l’on peut donner à cette presse avide de sensationnel et qui n’a plus aucune éthique, faisant apparaitre les tabloïdes anglais, pourtant réputés sulfureux, pour des parangons de vertu à la mode d’Epinal. Les politiques, eux sont restés assez discrets et n’ont pas exploité l’évènement, sauf , exception confirmant la règle, l’inénarrable Ségolène Royale, qui n’a pu s’empêcher de s’en prendre à Nicolas Sarkozy, lui reprochant, devant les caméras, une récupération … qu’on attend toujours… et, peut être aussi, le maire de Paris, avec ses gesticulations en cherchant le bon mot, devant le portait d’Ingrid et coupant la parole à cette dernière… Mais il sera beaucoup pardonné au Maire de paris et surtout à Ste Ségolène… car, mon Dieu, elle ne sait ce qu’elle dit, ni ce qu’elle fait… Alors, laissons les dire du mal, si cela leur chante, et réjouissons nous, avec Ingrid Betancourt et sa famille ; réjouissons nous d’une nouvelle victoire de l’Homme sur la Bête immonde… Tout simplement.


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