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Un « snapshot » depuis Dubaï

Publié le 09 décembre 2018 par Stella

Un « snapshot » depuis Dubaï

Je suis en général assez réticente à utiliser des mots anglais dans mes écrits français. Prétentieux… ou branché-décalé, appelez cela comme vous voulez, toujours est-il en l’occurrence que chez autrui cela me donne une piètre impression, par conséquent, pour ma part, j’évite. Mais aujourd’hui, je suis à Dubaï, dans cet aéroport international qui est peut-être l’un des plus grand « hub » (eh oui, encore) du monde et il me semble opportun de me montrer plus cosmopolite que d’habitude.

Même Google m’est proposé en anglais, en arabe et en hindi. Face à moi, dans cette étroite salle de transit, somnolent côte à côte certainement une bonne dizaine de nationalités différentes. De l’autre côté d’une immense baie vitrée ornée de moucharabieh en filigrane, la ville.

L’aéroport semble en pleine ville. A une centaine de mètre des taxiways, derrière la queue des avions Emirates bien rangés, l’autoroute. Même de loin, on voit bien que n’y circulent que des grosses voitures de type SUV. L’empire de l’argent. Au loin, des grattes-ciels, ces fameux immeubles à propos desquels les Arabes des émirats ont ouvert une infinie compétition : qui construira le plus haut, le plus luxueux ? Enfoncés les Américains, y compris avec leur Ground Zero. Le verre et le métal de Dubaï rivalisent avec le béton et l’acier d’Abu Dhabi ou de Mascate.

L’aéroport est dit « silencieux », ce qui signifie qu’il n’y a pas d’annonces relatives aux embarquements. Soit on est vigilant, soit on manque son vol. Du coup, on peut s’endormir tranquillement sur les chaises longues, relativement confortables. Il suffit d’avoir un bon téléphone pour vous secouer le moment venu. En fait, il y a tellement de vols pour partout – il en part un toutes les cinq minutes, voire moins – que s’il y avait des annonces, elles seraient ininterrompues. On comprend…

Une jeune hôtesse de chez Emirates circule entre les rangs, s’enquérant des passagers en direction de Chicago. Il doit en manquer un maximum pour qu’elle se donne cette peine. Elle ne va pas jusqu’à réveiller les dormeurs, je m’interroge sur l’efficacité de cette procédure !

Il va donc me falloir me rendre seule vers l’embarquement pour Auckland, dans les 45 minutes recommandées.


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