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Je lève mon verre à la victoire de la muse ! hic !!

Publié le 10 février 2019 par Legraoully @LeGraoullyOff

Je lève mon verre à la victoire de la muse ! hic !!« Ca f’sait douze bières que j’m’enfilais
Faut dire qu’on était samedi soir
J’étais tranquillement écroulé
D’vant ma télé sur mon plumard »

Ca te dit quelque chose, n’est-ce pas ? Ca résonne à tes esgourdes, comme un doux souvenir d’enfance …C’est normal, ça veut dire que tu as de bons goûts !
J’en étais à peu près là hier soir, sauf qu’on était vendredi et non samedi et qu’à la place du plumard, c’était sur mon canapé que je posais la partie la plus charnue de mon anatomie.
La gosse dormait les poings fermés, trop occupée à rêver de princesses un peu connes, de sirènes idiotes, non en fait, elle révait de son père, comme tous les soirs.
Bref, me voilà seul avec ma télé. Je ne sais pas pourquoi mais je me suis infligé la cérémonie des victoires de la musique.
Ecoute mon petit cheri, j’ai tenu, quoi ? Tout au mieux, une heure grand max, un peu plus, un peu moins … en tout cas, cela m’a paru très très long.
Alors bien sur, les interventions un peu loufoques et baroques de Daphné Burki m’ont fait, sinon rire, au moins sourire légèrement.
Bien sur, l’arrivée de JoeyStarr a faillit me redonner foi en cette soirée, je me suis dit : ça y est, il va enfin se passer quelque chose …
Bien sur, l’appariton celeste, envoutante et divine d’une Vanessa Paradis, belle et mysterieuse comme une héroine d’Hitchcock, m’a fait relevé la tête et pas que celle se situant au dessus de mon coup.
Mais, enfin, comprend moi, lecteur cheri, lectrice amante … après m’être bouffé la prestation de BigFlo et Oli … qui m’a laissé sans voix, sans aucune réaction, comme si je me retrouvais face à une masse molle, difforme, insignifiante et inutile. Après la passage de cette chanteuse belge, très jolie d’ailleurs, Angèle, si mes souvenirs sont bons .. bon alors là quoi dire, je n’ai rien compris. C’est à dire que la nana arrive sappé avec un anorak tout droit sorti des années 80, le genre de truc qu’habituellement tu te caches pour le porter. Là, non, le truc maintenant, c’est être habillé comme une poubelle pour faire hype. Sans doute, une astuce pour faire oublier une musique aussi indigeste qu’un plat de fruit de mer après 10 jours hors du frigidaire.
D’ailleurs, l’autre là, il a fait pareil, Eddy de Pretto … navrant. Je te dis que ça doit être un truc de maison de disque ça, un concept marketing, une idée géniale d’un blaireau qui vend des disques comme Leclerc vend des boites de conserves. Bref tous ces artistes paraissent aussi sincères que des vendeurs de voitures d’occasion.
Je te passe l’épisode du soit disant phénomène Orelsan … J’me suis dit que si c’était devenu ça la chanson française, je suis bien content de la conchier depuis bien longtemps, laissant mes maitres du genre, hors de cette nasse où surnagent ces minables brailleurs.
Et pour reprendre des mots du bon maitre Renaud :

« Moi ça m’a carrément gonflé
S’en est fallu d’peu nom de nom
Qu’j’balance ma bière dans la télé
Mais vaut mieux rire de ces crevures
Que d’gaspiller d’la nourriture »

Donc, face à un tel naufrage, je decida, d’une de m’ouvrir une treizième bière, et deux, de jeter mon devolu sur deux albums, de deux artistes français … talentueux, eux.
J’ai pris un pied fantastique en me laissant porter par le petit dernier de Tété, il nous amène dans un pays où le vrai et le faux s’entremèlent, un monde de faux semblant, de trompe l’oeil. L’album a pour titre Fauthentique, les mélodies sont merveilleuses, Tété chante la langue française comme personne d’autre, et sa façon de jouer avec, de la faire swiguer fait de lui un très grand.
Tu l’auras compris, c’est à écouter sans aucune modération et sans attendre.

Puis, afin de terminer la soirée et se mettre dans une ambiance de folie, j’ai envoyé le tout nouveau et tout premier album solo de Yarol, le génial guitariste de F.F.F, de Black Minou, celui qui accompagna pendant 6 ans le taulier Hallyday, qui fut son directeur musical, bref une des plus fines lames de la 6 cordes en France. Et putain de non d’un cul, quel album !! Yarol balance une musique riche, métissée, un mélange subtil, bien dosé de toutes ses influences. Du rock au funk, en passant par l’Afrique, l’éléctro, le blues …
Pour faire court, un disque simplement énorme, ça groove sévère. Un disque qui va faire danser, bouger le bassin des filles, tu sais juste comme ça, de gauche à droite, lascivement.
Yarol nous prouve qu’un artiste français peut faire de la musique sexy, qui n’a rien mais alors vraiment rien à envier aux amerloques. C’est un disque carrement joussif en fait. Un disque à écouter avec un gonzesse entre tes bras, une bonne bouteille, lumière tamisée, des sous-vêtements qui volent, des ongles qui griffent, des jambes qui glissent sur le cuir du canapé, l’alcool qui coule sur les corps … enfin tu vois le genre quoi ! Je te laisse faire la suite chez toi … et si tu es seule, fais signe, je viens te montrer.

Voilà pis c’est tout.


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