Magazine Journal intime

[lu] nécrologie du chat, roman d'olivia resenterra

Publié le 21 février 2019 par Tilly

Serge Safran éditeur, mars 2019,lien 160 pages, 14 euros 90

4è de couverture : Un matin d’hiver, Ana quitte le lotissement qu’elle habite à la périphérie d’une petite ville perdue dans la campagne. Au bout de son bras, une caisse en plastique contenant le corps de son chat mort. Désemparée, marchant au hasard, à la recherche d’un lieu pour enterrer l’animal, Ana est confrontée à l’incompréhension et la cruauté des différentes personnes qu’elle croise sur son chemin : un fermier célibataire et sa gouvernante prête à tout pour éliminer une potentielle rivale, une famille de cyclistes menée par un père autoritaire, un gardien de cimetière pour animaux, spécialiste des obsèques « sur mesures », un duo de criminels en cavale… Pendant ce temps, un renard, qui semble tout droit sorti d’une fable, rôde aux alentours… — Olivia Resenterra, née à Rochefort-sur-mer en 1978, a étudié les lettres et la philosophie à Poitiers, Salamanque et la Sorbonne. Elle est l’auteur d’un essai, Des femmes admirables, portraits acides, publié aux éditions PUF en 2012 et d’un roman, Le Garçon, scènes de la vie provinciale, aux éditions Serge Safran en 2016.
Le chat d'Ana ne griffera plus.
Par bonheur pour nous, Olivia Resenterra, son exécutrice testamentaire littéraire, le fait à sa place.

Ce deuxième roman1 est un coup de griffe : incisif, rapide, inattendu.

Voilà donc Ana un peu déboussolée cherchant l'endroit pour une sépulture digne du matou décédé qu'elle transporte dans son panier de voyage.
Commence alors Nécrologie du chat, dernier voyage du félin et de sa maîtresse, en forme d'odyssée miniature : trois jours d'errance hivernale, de brèves rencontres inutiles, de dialogues de sourds.
Une boucle de quelques kilomètres qui ramène le lecteur au point de départ, un peu sonné, mais admiratif de la maestria de l'auteur qui fait tant avec si peu.

En pointant la frimousse du chat sur l'image à gauche, vous lisez la quatrième de couverture qui détaille le périple funéraire d'Ana mieux que je ne saurais le faire. Je m'aperçois qu'il y manque quand même la toute première rencontre : celle de la concierge de l'immeuble duquel Ana sort dans les premières pages.
On ne peut pas tout dire quand on fait le résumé pour le dos d'un roman... C'est bien, ça me laisse un peu d'initiative !

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1. le premier : Le Garçon, scènes de la vie provinciale, Serge Safran éditeur, 2016


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