Magazine Journal intime

Le Manitoba ne répond plus

Publié le 14 juillet 2008 par Tiramisublue

62c42d3e82e6dad63408dbf5b36b402f.jpgLes semaines se sont envolées mais cette parenthèse a été fructueuse. Enfermée dans l'appart d'un ami, je ne profitai pas vraiment de la ville, mais ma réclusion était volontaire. Et on a réussi! On l'a fini ce fichu scénario. Enfin, pour l'instant, on l'éventrera dans quelques semaines, après s'être accordés un peu de repos. Je voulais l'écrire toute seule, mais je ne connaissais pas assez la côte est des Etats-Unis, tandis que lui la mitraille depuis des années.

Elles sont étranges ces 130 pages... Un bloc plein de mots, on a accouché d'une brique.

On avait décidé qu'on ne sortirait pas tant que ce n'était pas fini. C'était long et les huis clos sont inquiétants à la fin. Entre quatre yeux. Pas de télévision, un ordinateur préhistorique, du papier, des boites de conserve (je croyais que c'était pour des clebards). Heureusement que nos horaires étaient peu conciliants, ça a du bon de se révéler insomniaque.

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Je quitte ce drôle d'appart', cette ville que je ne connais pas. Et me remettre dans les souliers d'avant, ou presque. Retrouver mon boulot de serveuse pepso-dent, les visages familiers et leurs interrogations. Mais je ne suis pas franchement loquace, c'est plus facile de se dissimuler. "Oui un voyage, un amoureux, non je ne suis pas pâle, j'aime pas le soleil, mon portable était coupé, t'en fais pas,..." pourquoi pas? Et puis de toutes façons, il suffit d'embrayer sur une question, et le tour est joué, fin du pseudo-interrogatoire.

La phrase qui fait ZING: "Just because I don't care doesn't mean I don't understand" Homer Simpson

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Maintenant j'aurais envie de me mettre la tête dans une rave-party, être immergée, imbibée de ce flot psychédélique, incohérent. A la fois prise et extérieure, incapable de ne pas observer. La musique qui se superpose à tout. Mon corps qui bouge. Les oreilles qui bourdonnent, on est léger, si léger. On pourrait sauter pendant des jours, se laisser toucher par tout le monde, dans une bulle où tous les mots sont proscrits. L'indicible, le paradis.


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