Magazine Journal intime

Un WE namuro-liégeois

Publié le 14 juillet 2008 par Anaïs Valente

Ne croyez pas que je veuille mettre ma ville en avant par rapport à Liège, en lui donnant la première place, mais avec Alex, nous nous sommes longuement penchées sur le problème.  Comment appeler ce WE en mettant Liège en premier ?  Un WE liégo-namurois ?  liégeo-namurois ?  Aucune idée...  La solution s’est imposée d’elle-même : un WE namuro-liégeois.

Rassurez-vous, nous avons parlé de tas d’autres choses durant ces deux journées de vacances et de tourisme à la belge passées en semble.  De choses hyper intellectuelles comme Koh Lanta, la taille de nos mollets (que nous avons longuement comparés) et de nos seins (que nous n’avons pas longuement comparés), nos ex, nos futurs, nos futurs ex, nos jobs, nos passions, nos vies, nos passés...  Nous avons beaucoup ri aussi, de tout et de rien.  C’est gai de rire de tout et de rien.  Et surtout des bêtises que je débite à la vitesse de l’éclair, me semble-t-il.

Oui, après réflexion, Alex s’est moquée de moi.  Je m’en souviens maintenant.  Ma vengeance sera terrible.

Mais revenons au tout début.

Vendredi matin.  Gare de Namur.  Munie de mon bon citytrip Flair, je me rends à Liééééch.  Le train à cinq minutes de retard, puis six, puis huit.  J’ai pris le train trois fois ces derniers mois, il était chaque fois en retard.  Ça doit être un signe.  Signe que la SNCB va mal.

Sur le quai de gare, l’enfer.  Des dizaines de scouts attendent mon train.  MON train.  Je vais donc en bout de quai, afin d’éviter de les subir durant 40 minutes.  Fière de moi, je monte dans la dernière voiture, eux sont à l’horizon, là-bas.  Je m’installe près de quatre français qui monopolisent huit sièges à eux seuls, après avoir demandé qu’ils bougent leurs malettes d’hommes d’affaires une fois, non mais, bande d’impolis.  Ce n’est qu’ensuite que je remarque le brouhaha.  L’enfer.  Pire que des scouts.  Des lutins.  Des dizaines de petits lutins mâles et femelles qui palabrent comme des poules.  Adorables.  Mais bruyants. 

Incapable de me concentrer sur ma lecture, je me concentre sur les discussions des français qui m’entourent.  A Huy, le contrôleur confirme les huit minutes de retard. Blague bien grasse d’un français « on est à Huy et y’a huit minutes de retard, ah ah ah ».  Je comprends pourquoi ils occupaient huit places avant mon arrivée, ce chiffre doit les obséder. 

Les lutins hurlent « trois p’tits chats chats chats, chapeau de paille paille paille, paillasson son son... »

Nous arrivons aux Guillemins et j’ai droit à la dernière blague française du jour « Guillemins car y dit nin la vérité, Guy ».  Sans l’accent, of course, ce n’est point rigolo.  Avec l’accent non plus d’ailleurs mais soit.

Me vlà enfin arrivée.

Il pleut.  Il est écrit que Liège m’accueillera toujours sous la pluie.

Après une longue balade dans la ville, après une bonne salade au Bruit qui court, après un passage obligé chez Darcis pour un gâteau et un thé, le tout saupoudré de papote et de rires, nous décidons de gravir la citadelle et ses coteaux.  Ah bon, y’a une citadelle à Liège.  Ah ben oui, d’où le nom de l’hôpital, malin, très malin. Jolie citadelle, même si elle ne vaut pas la mienne (chauvine moi, voyons, m’enfin).  Moins de remparts, c’est clair.  Mais en pleine ville, ville qui semble s’y être accrochée à tout jamais.  A découvrir.  Ce que nous faisons.  Et ça monte.  Je sue comme un phoque, je souffle comme un boeuf sur un petit Jésus à peine né, mais je parviens à monter toutes ces marches.  Le soleil nous fait quelques clins d’yeux bien sympathiques.  Petite pause.  Admiration de la végétation.  Quelques photos d’Alex.  Un jardin peint nous fait sourire.  Un homme cherche quelque chose au sol.  Il nous fait peur.  On y va ou on n’y va pas ?  Ne pas y aller signifie faire demi-tour.  On y va.  On descend.

Puis on remonte pour la visite d’un quartier dit « populaire », super accueillant.  Les maisons sont parfois délabrées.  Mais bon nombre d’entre elles affichent des messages ou une décoration qui donnent le ton de la vie du quartier : « jour J pour nous », « centre de massage », « ainsi font font font » sur un pignon, papillons suspendus entre deux maisons...  Je me croirais dans Amélie Poulain. 

Après une agréable pause sur un banc gorgé de soleil, à admirer les sportifs qui font un footing épuisant dans ce quartier escarpé, et à discuter de nos plans d’évacuation en cas d’incendie ou de tueur en série (paranoïa quand tu nous tiens), nous amorçons la descente d’une série de marches dignes d’Amélie Poulain, toujours.

Suit la découverte d’une cour joliment rénovée, entourée de logements fleuris à souhait.  Comme il doit être bon d’y vivre.  Un chat se prélasse au soleil.  Une personne âgée est lovée sur un banc.  Quelques personnes parlent, là, au fond.  Un mini jardin squatte le fond de la cour.

Ensuite, zoom vers une place rénovée elle aussi.  Les enfants profitent de la plaine de jeu. La population est cosmopolite et pleine de zenitude.  Un homme se prélasse sur un transat public.  Je connaissais les bancs publics, je découvre les transats publics.  J’adore.

Puis vient la récompense : un chtit vin blanc en terrasse, toujours sous le soleil.

Ensuite, retour au bercail pour un gros gros dodo, juste après avoir mangé mes macarons, car demain, ce sera autre chose : MA citadelle à moi.  Et oui, demain Alex visite Namur.  Je vous l’avais dit : un WE namuro-liégeois placé sous le signe du tourisme et de la découverte.  En agréable compagnie, cela va de soi.  Agréable compagnie qui fait de jolies photos, vous le savez sans doute.  Y’en a même une de moi que j’aime, miracle miraculeusement miraculeux.  Je n’ai pas l’air d’un boudin et on ne voit pas trop ma tête.  J’aime. Je vous livre quelques photos d’Alex.  Les autres seront sans doute sur son blog prochainement. 

La plus rigolotte est sans doute cette photo de chien soldé... Elle ne vous fait penser à rien cette photo ?  Ben oui... une chanson !

(Merci Alex pour ton accueil et les petits coins que tu m’as fait découvrir).  Lisez son récit et découvrez ses photos sur son site.

Le chien dans la vitrine

by Line Renaud

Combien pour ce chien dans la vitrine ?
Ce joli p'tit chien jaune et blanc,
Combien pour ce chien dans la vitrine ?
Qui pench' la tête en frétillant.
 
Je dois m'en aller en Italie
En laissant tout seul mon mari
Un chien lui tiendra compagnie
En étant toujours près de lui.
 
Combien pour ce chien dans la vitrine ?
Ce joli p'tit chien jaune et blanc,
Combien pour ce chien dans la vitrine ?
Qui  me regarde en frétillant.
 
Je viens de lir' que dans les nouvelles
Il y a des voleurs de cœurs
Si de mon mari le cœur chancelle
Il protègerait mon bonheur.
 
Je n'ai pas besoin de souris blanches
Ni mêm' d'un perroquet savant
Quant aux poissons roug's même un dimanche
Il aurait l'air bête en les prom'nant.
 
Combien pour ce chien dans la vitrine ?
Ce joli p'tit chien jaune et blanc,
Combien pour ce chien dans la vitrine ?
Eh bien c'est d'accord je le prends...
montage



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