Magazine Nouvelles

Milo De Angelis | “T.S.”, II

Publié le 24 mai 2019 par Angèle Paoli

"T.S.", II* poi avrete sentito, almeno una volta Milo De Angelis, ˝I. L'ascolto (1974-1975) ", "T.S.", II* t puis vous avez dû connaître, au moins une fois Milo De Angelis,
E
quando il liquido, delicatissimo,
esce dalla bocca, scorre giallo nel lavandino
e la sonda e le sirene sempre più lontane.
il respiro si appanna, finisce, riprende
quanta pace nella spiaggia gelata dal temporale:
una canoa va verso l'isola corallina
e sotto l'oceano si accoppiano le cellule sessuali Somiglianze (Guanda, I Quaderni della Fenice di Guanda, Milano, 1976), in Milo De Angelis, Tutte le poesie, 1969-2015, Mondadori, Collezione Lo Specchio, 2017, pp. 11-12.
________________________
NOTE d'AP : *"T.S." (Tentato Suicidio)
Milo De Angelis |  “T.S.”,  II
E
cet instant où le liquide, très délicat,
passe les lèvres, s'écoule jaune au creux du lavabo,
sonde et sirènes perdues au loin.
La respiration faiblit, s'interrompt, reprend,
quelle paix sur la rive gelée de l'orage :
un canoë glisse vers l'île coralline
et les cellules sexuelles s'accouplent dans l'océan, Ressemblances in Lingua, La jeune poésie italienne, anthologie bilingue publiée sous la direction de Bernard Simeone, éditions Le temps qu'il fait, 1995, page 153. Traduction de Jean-Baptiste Para.
Milo De Angelis |  “T.S.”,  II
il n'y a pas de faits irréparables,
rien que les éponges cycliques, les insectes
qui recouvrent l'air :
voici une couleur de nacre, un rocher dans le sable,
le peignoir qu'elle enlève d'un geste,
la solennité de la lumière, la merveille initiale.
La femelle du pélican
appelle sa nichée éparse dans la tempête
et peut-être voit-elle quelque chose, parmi les récifs,
quelque chose qui bouge,
demain elle courra au milieu
de ses petits, pour respirer
dans le bleu profond de la marée
qui monte à la surface, renaît maintenant
et trouve une terre différente, une autre voix.
non ci sono eventi irreparabili
ma solo le spugne cicliche, gli insetti
che hanno coperto l'aria:
ecco un colore di madreperla, una roccia nella sabbia,
i passi, ecco la mamma,
l'accapatoio che toglie con un solo gesto
solennità della luce, la meraviglia, la prima
e la femmina del pellicano
chiama la nidiata sparsa nella tempesta
e forse vede qualcosa, tra gli scogli,
qualcosa che si muove
domani correrà con i suoi bambini
mescolata, per respirare
nel turchese profondo della marea
che sale in superficie, sta rinascendo adesso
e trova una terra diversa, un'altra voce.


Retour à La Une de Logo Paperblog

Magazines