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Laurine Rousselet | [franchir la porte]

Publié le 26 mai 2019 par Angèle Paoli

[FRANCHIR LA PORTE] ranchir la porte stupéfaction Laurine Rousselet,
f
l'odeur du désir collé à nos bouches
bloquer le thorax démesurément
fenêtre sombre
plein soleil se cache
s'entendre griffonner strier
déborder du rectangle de la pièce
nos embardées pour nous quitter plus Ruine balance, éditions Isabelle Sauvage, Collection " Présent (im)parfait ", 2019, pp. 37-38.
Laurine Rousselet   |  [franchir la porte]
vrombissements impulsions précisions
s'accoupler fouetter galoper
le corps passionnément
dans un soulagement partagé
additionne le trouble à l'insensé
chargées de nos manques
les cuisses même y répondent
l'intensité explose aux flancs
sur ta peau des lettres de passage
accidents ailes foudroiements
ruine balance
qui dira quel est son sens ?
remplir présent
impose au cœur de se fixer
s'enfler de la mort pour ouvrir chemin
les marches rouges pour nous enraciner
attendre soir d'été
l'avancée dans le corps toujours
pour balayer secrets
l'horreur te quitte, le temps d'une virgule
délire de l'immensité pulvérisant l'espoir
à l'intérieur ruine balance
transport dévoration les yeux roulent
se perdre dans la vitesse s'ancrer
horizon avalé pliure tremblement
claquement d'eau déformation
à l'assaut de l'océan le silence éclate
éprouver forces opposées
quand l'œil se dégage de l'encrier
pour rapidement replonger
quarante et un ans carillonnent
à la fréquence d'un trait par brassage
assis à la table le sens
désir crâne doigt coïncidence
le danger dans la vision de l'enjambée
l'absence souffre de résidus
d'odeurs repêchées sur la rade
intense avalée de lumière blanche
le galop vers l'explosion
l'infirmité au-dessus du manifeste
lundi couvre noyade
l'écriture minuscule se gonfle
de petits signes tourbillonnent
s'avancent à vide dans le soir


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