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L’appel à la censure déshonore la France

Publié le 25 juin 2019 par Observatoiredumensonge
L’appel à la censure déshonore la France

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L’appel à la censure déshonore la France

CHRONIQUE - Rien ne justifie que les minorités imposent leurs lois au nom de leur prétendue souffrance.
Vous êtes contre la procréation médicalement assistée pour les couples de femmes? Vous êtes homophobe. Vous êtes pour la mise au pas de l'islam quand il exige sa visibilité? Vous êtes islamophobe. Vous souhaitez contrôler l'immigration extraeuropéenne qui transforme la nation en une conflictuelle société multiculturelle? Vous êtes xénophobe et raciste. Alors, bouclez-la! La macronie, chantre de l'ordre moral, n'a pas renoncé à criminaliser davantage les délits d'opinion. À peine élus, les députés d'En marche avaient, le 24 juillet 2017, voté un amendement pour réprimer des idées interdites par les chasseurs d'arrière-pensées. Le Conseil constitutionnel avait annulé la disposition, vue comme "une atteinte disproportionnée à la liberté d'expression". Cependant, mercredi, la commission des lois de l'Assemblée a examiné une autre proposition de loi "visant à lutter contre la haine sur Internet". Le ministère de la Justice a un projet du même tabac. L'objectif: censurer, au-delà des vraies menaces, ceux qui refusent l'affolante emprise du politiquement correct.
Les tentatives d'uniformisation de la pensée déshonorent la France impertinente, libre, frondeuse.
Lors de ses vœux du 31 décembre 2018, Emmanuel Macron avait déjà qualifié les "gilets jaunes" de "foule haineuse". Il avait montré sa répulsion pour ces Français suspects de débattre librement sur les réseaux sociaux. Plutôt que de les écouter, le président les avait accusés de s'en prendre "aux élus, aux forces de l'ordre, aux journalistes, aux Juifs, aux étrangers, aux homosexuels", dans un amalgame habituellement prohibé. C'est à cette même répudiation des dissidents que se prête la députée LREM, Lætitia Avia, avec sa proposition de loi contre des "propos haineux", sans définition juridique. Cette initiative s'ajoute à la loi contre les "fake news", qui autorise le juge à décréter des vérités. L'arsenal pourrait être complété par le projet de Nicole Belloubet, garde des Sceaux, visant à sortir de la loi sur la presse de 1881 certaines infractions afin de faciliter les poursuites. Ces atteintes aux libertés dégoulinent de bons sentiments. Mais elles sont semblables à celles qui se retrouvent dans les démocratures.
Ces tentatives d'uniformisation de la pensée déshonorent la France impertinente, libre, frondeuse. "La chasse à l'opinion est ouverte", déplore l'avocat et écrivain François Sureau. Il y a régression démocratique dès lors qu'un pouvoir cherche à lobotomiser son peuple par des lois réprimant les blasphèmes républicains. Vouloir bâillonner les "haineux" qui critiquent la marche vers le transhumanisme mercantile, l'emprise du fascisme islamiste ou l'envergure de l'invasion migratoire, au prétexte qu'ils manqueraient de bienveillance, est un renoncement à résister. Or rien ne justifie que les minorités, qui sont derrière ces mises au pas, imposent leurs lois au nom de leur prétendue souffrance. Le communautarisme est la plaie de la République. Le pouvoir trahit son rôle, qui est de garantir l'intérêt commun, quand il entend criminaliser les citoyens qui veulent protéger leur mode de vie et rappellent que la loi du plus grand nombre est le fondement de la démocratie.
Les "progressistes" pensent avoir vaincu les conservateurs. Rien n'est plus faux.
Un exemple: le poids du mouvement LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres) dans la politique est sans rapport avec sa marginalité. Pour lui rendre hommage, l'Assemblée nationale avait, en juin 2018, pavoisé son entrée des drapeaux arc-en-ciel des "Fiertés". Ces signes sont peints sur les passages piétons du quartier gay du Marais, à Paris, et débordent ailleurs. Ce vendredi, Fête de la musique, Macron décorera de la Légion d'honneur le chanteur britannique Elton John. L'Élysée le présente comme "un des premiers artistes gays à avoir eu le courage de le dire et de porter la voix dela communauté LGBT dans les médias". L'autre jour, le comédien Pierre Palmade a été pris à partie par le monde gay pour avoir dit, en tant qu'homosexuel: "Les gays, c'est des gens qui mangent gay, qui rient gay, qui vivent gay, qui parlent gay (...). Les homos, ce sont des gens qui sont homos, mais ce n'est pas marqué sur leur front." Pour sa part, la députée LREM Agnès Thill risque l'exclusion de son parti pour avoir dénoncé le "lobby gay" à l'Assemblée...
Indésirable esprit critique
C'est sous la pression de ce communautarisme homosexuel, qui brandit l'homophobie pour écarter les critiques, que la France s'apprête à légaliser la PMA pour toutes. Le texte devrait passer devant le Parlement en septembre. Son adoption officialisera la filiation fictive: elle laisse croire que deux femmes peuvent faire un enfant. Surtout, cette PMA sera le premier pas vers le transhumanisme, c'est-à-dire la liberté reconnue à quiconque, au nom de la non-discrimination, de commander un bébé pour combler une frustration. Les promoteurs de cette technique, mise au service d'une infécondité choisie, jurent qu'elle ne se généralisera pas aux couples d'hommes. Il n'en est rien: la gestation pour autrui, (GPA), qui commercialise le ventre de la femme, existe déjà. L'égalitarisme entre les sexes fera le reste. L'air du temps serait ouvert à la PMA sans père, répètent ceux qui ne veulent pas se projeter dans le monde glaçant de la fabrique d'enfants. Les "progressistes" pensent avoir vaincu les conservateurs. Rien n'est plus faux.
La macronie se trompe si elle croit avoir eu raison du peuple en colère
La révolte des "gilets jaunes" a été celle de la France oubliée par des politiques fascinés par les minorités victimisées. Mais la révolution conservatrice poursuit sa route. La semaine dernière, les députés et sénateurs réunis en commission ont décidé de céder aux pressions islamistes qui réclamaient la possibilité de garder le voile pour les mères accompagnatrices de sorties scolaires. Le Sénat a reculé devant le procès en islamophobie. Ces renoncements perpétuels inquiètent ceux qui guettent le courage chez les dirigeants. Faudra-t-il que les gens redescendent dans les rues pour défendre le rôle du père dans la filiation, s'opposer à la tyrannie des minorités, dénoncer la pleutrerie des puissants? La France éruptive n'a pas réglé tous ses comptes avec ce pouvoir injuste, qui veut faire disparaître l'esprit critique.
Immigration: débat impossible
Le gouvernement envisagerait un débat annuel sur l'immigration devant les députés. Le pouvoir se dit ouvert aux quotas, sauf pour les demandes d'asile. Or ce sont elles qui sont détournées. Mais est "raciste" celui qui en fait la remarque...

L’appel à la censure déshonore la France
Ivan Rioufol

éditorialiste au Figaro

L’appel à la censure déshonore la France
parution chaque samedi
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