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Non, vous n’êtes pas à ma place…

Publié le 29 juillet 2019 par Ivanoff @ivanoff

Je suppose que je ne vous convaincrai pas puisque vous êtes tellement certains de savoir ce qui est bon pour moi…

Tout ce que vous allez me dire, je le sais déjà, depuis des mois je l’entends bien, simplement votre avis m’intéresse d’autant moins que je ne vous l’ai pas demandé…

Votre point de vue est respectable, mais comme l’indique l’adjectif possessif placé tout devant, c’est bien le votre, pas forcément le mien. Sans vous désobliger, je revendique de me forger le mien en fonction des sentiments qui me définissent…

J’ajoute, s’il était besoin, que je ne suis pas masochiste et que ma façon « d’avancer », comme vous me commander si souvent de le faire, n’est pas moins efficace que la votre. Rassurez vous, depuis tous ces mois, j’ai continué mon chemin, à mon rythme et sans m’imposer quelque ultimatum sans intérêt. De ma vie, et jusqu’ici, j’ai retenu bon nombre de leçons, j’arrive à un âge où l’on peut parler « d’expérience », chacun fait les siennes, vous devez admettre que vouloir les partager avec celles ou ceux que l’on souhaite protéger, n’a jamais servi à rien…

Ceci est avéré pour les bonheurs autant que pour les chagrins. Laissez moi rire si je veux et pleurer tout mon saoul si c’est ce qui me fait du bien, et qui d’autre le sait mieux que moi ?…

Alors, ces derniers mois, j’ai eu besoin de pleurer, mais je n’ai dieu merci pas fait que cela ! Figurez vous que parfois pleurer est comme l’élan qu’on prend avant d’essayer de sauter le plus haut ou le plus loin possible. Et de l’élan je n’en manque pas, bien au contraire, il m’arrive de me freiner tant mon optimisme débordant me pousse à ne retenir que le meilleur de ce qui m’arrive !!! De mes chagrins j’ai fait une force, de mes larmes un exutoire.

J’ai heureusement autour de moi de belles âmes, discrètement soucieuses de mon bien-être, qui ont cet avantage de ne pas confondre leurs douleurs et les miennes, et ne s’aventurent pas plus avant qu’il n’est nécessaire. Quand ils sentent mon besoin d’eux, ils sont là, en silence, ou sur la pointe des mots justes à ce moment là. C’est ce qu’on appelle des amis, qui eux savent intuitivement et intelligemment quel message me chuchoter sans jamais rien m’imposer. Et moi, tout aussi intuitivement, je sais qui et quoi entendre sinon écouter.

Et jamais vous autres (sans doute bien intentionnés…) n’aurez idée de cette magie indispensable au partage d’un cœur serré, mille silences tendres cicatrisent mieux les blessures que ces torrents de vaines logorrhées…


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