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La conquête de l’Occident #12

Publié le 15 août 2019 par Observatoiredumensonge

Qu'on le veuille ou non, notre société occidentale se trouve confrontée à une croisade contre ses valeurs et son mode de vie : le nier ne sert à rien, l'accepter c'est se soumettre. #12

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La conquête de l’Occident #12

La conquête de l'Occident

Par Daniel Desurvire

#12

Peut-être qu'un jour le Conseil de sécurité de l'ONU, dans sa grande bonté avec l'Islam, et/ou par couardise pour ne pas avoir à affronter sa propre assemblée générale favorable aux intérêts islamiques, officiera pour introniser un nouvel État supra-terroriste dans la région : la Palestine comme clé de voute du grand khalifat qui s'étendra au Maghreb, mais aussi du Sahel au Sahara et couvrira le Proche-Orient dont l'Oural, une partie de la région du Balkan et de l'Asie du sud-est et de l'Indonésie. Rappelons que l'AG des Nations unies compte déjà 57 États membres musulmans (d'Afrique, des Balkans à l'Oural inclus), avec 60 autres États affidés à l'Islam pour des motifs pétro-gaziers, mais aussi en termes de bakchichs et de sociétés offshore. Le clan musulman dispose d'une confortable majorité de membres et de pays partisans aux Nations unies, à hauteur de 61 % des nations inscrites, sur les 192 États représentés.
Notons que l'Islam avait déjà, dès le 25 septembre 1969, jeté son dévolu sur l'ONU, notamment avec l'Organisation de coopération [Conférence] Islamique (l'OCI), et le Conseil des ambassadeurs islamiques (une organisation plénipotentiaire informelle) posté en embuscade auprès du Conseil de sécurité depuis déjà la fin du XXe siècle. Le grand saut islamique vers l'Europe de l'ouest constituera, après le Caucase, une partie des Balkans et du bas-Danube (l'Albanie, le Kosovo et la Bosnie-Herzégovine) et autres régions turcophones laissées après la chute de l'empire ottoman et la conquête de l'Afrique, l'étape suivante dans l'escale qui s'inscrit dans la durée avec ses flots migratoires submergeant et sa prolifération polygamique et endogame.
En outre, la République de Chine et la Fédération de Russie, membres permanents au Conseil de sécurité, tous deux déjà en conflit intérieur permanent avec l'Islam intégriste (dans les républiques ibéro-caucasiennes, puis le Xinjiang, les Huis et les Hans islamisés), temporisent du mieux qu'ils le peuvent pour ne pas se heurter de front avec leurs ressortissants musulmans respectifs. Il est notoire que les séparatistes ouïgours font trembler les autorités chinoises, plus que les moines tibétains au demeurant pacifistes. En toile de fond, l'Empire du milieu et l'ancien bloc communiste d'URSS, convertis au libre-échange (adhésion à l'OMC respectivement début 2002 et août 2012 pour la Russie), sont désormais confrontés aux mêmes problèmes que l'Occident.
Les régions pauvres du Sud, pour beaucoup islamisées et en guerre permanente, constituent un marché juteux pour écouler les fournitures d'armes et d'équipements militaires. Hormis ce deal fructueux, bien des pays industriels y essayent de nouvelles technologies militaires sous couvert d'une prétendue ingérence humanitaire. En outre, les armes chimiques, dont on accuse les uns ou les autres de les utiliser, nonobstant les interdictions de l'OIAC, ne sont pas le produit du savoir des esprits simples en keffieh. Certaines alliances redoutables, comme la Corée du nord (régime stalinien de Kim Il Sung et de ses descendants), le Pakistan (détenteur de l'arme nucléaire) et même le bolivarisme du défunt Hugo Chávez qui a soutenu le programme nucléaire de l'Iran aux côtés de la Syrie et Cuba, adossés aux trafiquants d'armes de tout poil, sont autant de périls en suspens pour le petit État d'Israël, géographiquement en première ligne dans cette partie du monde à haut risque d'embrasement.
Israël avait prévenu que la ligne rouge à ne pas franchir était que le stock d'armes chimiques du régime syrien ne tombe pas entre les mains de la milice shi'ite du Hezbollah, groupe terroriste frère de l'Iran, terre des shi'ites. La communauté internationale était préoccupée par cette éventualité, sauf la France si l'on en juge par l'attitude réservée de Laurent Fabius en mai 2013, ministre des affaires étrangères (voir ci-après). Certes, la diplomatie française brille par ses atermoiements, lorsque l'on se souvient qu'en décembre 2010, Bachar Al Assad, alors l'invité modèle à l'Élysée (Jacques Chirac, Frédéric Mitterrand, François Fillon, Christine Lagarde), déjeunait avec le Président Nicolas Sarkozy, à l'instar du sinistre Mouammar Kadhafi qui fut reçu en grande pompe par le même chef d'État le 11 décembre 2007.
Sous le même mandat présidentiel, la presse italienne accusa la France d'avoir manœuvré seule et en coulisse depuis 2010, autant dire sans l'assentiment de Bruxelles, pour avoir livré des armes aux insurgés le 6 mars 2011, pour au final faire décapiter la famille Kadhafi. Or, ces soi-disant révolutionnaires libyens se sont avérés être de redoutables djihâdistes fortement armés et militarisés par la France ; des ennemis dont certaines factions ont par suite prêté allégeance à Daesh. Mais comme la France n'est pas le seul pays à se fourvoyer avec les alliances islamiques. Rappelons que le GICL (Al-Jama'a al-Islamiyyah al-Muqatilah bi-Libya) fut soutenu financièrement par la CIA depuis l'Afghanistan pour abattre le régime du guide libyen Kadhafi, nonobstant en guerre contre les factions terroristes d'Al-Qaïda. La France se sera donc virtuellement ralliée à la nébuleuse dissoute, en participant au lynchage dudit Colonel.
Difficile de faire pire en diplomatie. Cette information confirmée par le Canard Enchaîné précisa l'origine du type d'armement fourni par la France aux rebelles musulmans - tous autant intégristes que Daesh - comprenant des canons de 105 mm et des batteries antiaériennes (in, Philippe Leymarie, Le Monde diplomatique, Défense en ligne, Blog du Diplo du 31 mars 2011). Un peu plus tard, les socialistes au pouvoir se sont mis à soutenir ces mêmes djihâdistes insurgés contre l'armée loyaliste, investis pour le long terme à détruire le reste du monde. Nous en voulons pour triste exemple les fondamentalistes de la trempe de la brigade islamiste Hamzah et le front al-Nosra en Syrie, lesquels durant la période d'un fantasme de paix, furent armés et formés à la préparation au combat par la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne sous la bénédiction du Parlement de l'Union pour soutenir le sacro-saint Printemps arabe. Gageons que l'UE des concussions technocratiques et des politiciens corrompus donne beaucoup trop souvent le bâton pour se faire battre !
Au gré des mouvances terroristes, il en est d'autres qui se reconstituent et se ressourcent au fil des massacres comme en Égypte, au Mali, en Lybie ou en Afghanistan, soutenus par les Frères musulmans qui se ramifient à l'intérieur des États en guerre civile prégnante. Nonobstant les rivalités des factions, les alliances fracturées entre régimes légalistes et réseaux terroristes se ressoudent spontanément dès qu'il est question de s'unir contre les États dits kuffār ; les relaps d'Occident. Ainsi, les shi'ites libanais sont concubins du Hesbollah, puis les salafistes, qui détiennent leur manne financière du royaume saoudien, des Émirats (ÉAU) et du Qatar, arrosent de pétrodollars n'importe quel soulèvement islamique, qu'il soit druze, shi'ite, sunnite, kharidjite (ibadites) ou wahhabite (aile radicale du sunnisme).
Tantôt la France apporte des fournitures, soins, armement et entrainement militaire à un rebelle musulman, tantôt frappe un belligérant islamiste le jour suivant une présidentielle, parce que le nouvel élu est poursuivi par l'obsession de marquer l'histoire de son aura. Ces chefs d'État, eu égard à ces tergiversations diplomatiques, ne semblent guère préoccupés par l'éventualité que d'autres armes, chimiques, bactériologiques ou nucléaires, dites de destruction massive, tombent entre les mains de terroristes hier rebelle et ami, alors que le lendemain ceux-là mêmes deviennent responsables d'attentats en France comme dans les années 80, de la mort de 58 parachutistes lors de l'attaque du Drakkar au Liban le 23 octobre 1983, puis des centaines d'autres victimes d'attentats entre 2015 et 2018.
C'est ainsi que le Quai d'Orsay regimbe à inscrire le Hezbollah ou le Hamas parmi les enseignes terroristes patentes, en dépit de l'Italie, de l'Allemagne et d'une grande partie des pays de l'Union et d'Amérique du nord qui l'ont déjà fait. Peu habile à saisir la priorité des enjeux géostratégiques au Moyen-Orient, le chef de la diplomatie française d'alors (Laurent Fabius susmentionné), s'exprimant sur les raids israéliens en Syrie début mai 2013, se perdit dans une nébulosité timorée, incapable de discernement : " Nous pouvons comprendre Israël, mais c'est un risque. [...] Si le conflit s'étend aux pays voisins, ce sera un tournant dans la nature de ce conflit ". Autrement dit, il n'est pas important de sacrifier un pays allié (Israël), si cela pouvait ramener la paix dans cette région du monde, surtout chez soi !
Tant il est vrai que l'Union renâcle, s'exprime à demi-mot, use de paralipse, joue la carte de l'apaisement, verse dans un attentisme frileux, se confond en atermoiements et, quitte à pourrir la situation à l'appui d'une diplomatie de barbouzes qui atteste des plus âpres compromissions ; derrière, il y a le pétrole, le gaz, les alliances inavouables, un héritage colonial pesant (la repentance) etc. Alors on divise le terrorisme en deux : il y a les modérés, réputés vertueux pour la circonstance (les bons rebelles versus les terroristes, mais néanmoins tous les mêmes), et les méchants, ces crapules qui font exploser des bombes et expédient des missiles sur des civils ... excepté que les vertueux s'avèrent être les commanditaires des méchants ! Allez comprendre ?

Ancien directeur du Centre d'Étude juridique, économique et politique de Paris (CEJEP), correspondant de presse juridique et judiciaire.
Daniel Desurvire est l'auteur de : " Le chaos culturel des civilisations " pointant du doigt les risques de fanatisme de certains cultes et de xénophobie de certaines civilisations, auxquels s'ajoutent les dangers du mal-être social, de la régression des valeurs morales et affectives ou de la médiocrité des productions culturelles, dont la polytoxicomanie en constitue l'un des corollaires. L'auteur choisit d'opposer le doute et le questionnement aux dérives dogmatiques et aux croyances délétères " (in, Les cahiers de Junius, tome III, "La culture situationniste et le trombinoscope de quelques intellectuels français" : Édilivre, 2016).
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A lire deux articles importants :
La chute de l'Occident : une réalité hélas quotidienne et qui ne fait qu'empirer...
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il n'y aura aucune guerre civile en France parce que c'est d'une conquête dont il s'agit... Je rappelle mon article republié et traduit dans le monde en 2016, article que les médias français ont peur de publier :2034 l'année où...

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