Magazine Journal intime

G comme Garde-manger

Publié le 08 novembre 2019 par Christinedb

G comme Garde-manger

Souvenirs

Je me souviens du garde-manger qui se trouvait dans la cave de la maison de Malzéville. La maison étant construite sur un  terrain en pente et une porte de cette cave donnait directement dans le jardin.  Cette cave servait de rangement pour les outils de jardin, de stockage pour le charbon mais surtout de réserve pour les bocaux de mirabelles au sirop ou de haricots verts du jardin ou encore de pots de confiture de fraises ou d’abricots préparés par notre Mamie, Germaine Silice.Une véritable réserve pour les gourmands que nous étions mes frères et moi.

Et sur un vieux buffet à la peinture écaillée trônait le garde-manger qui lui recevait les fromages ou le saucisson.

Le garde-manger

Il est utilisé depuis très longtemps, et on peut l’imaginer dans de nombreux intérieur de nos ancêtres. J’en retrouve la trace dans un livre de 1555 découvert dans Gallica:

Livre d’architecture de Jaques Androuet Du Cerceau, contenant les plans et dessaings de cinquante bastimens tous différens, pour instruire ceux qui désirent bastir, soient de petit, moyen ou grand estat… – 1559

« Au costé dextre d’icelle court y a un corps de logis elevé de deux estages, le premier accomodé de cuisine, garde-manger, salle commune, & serre-nappe, avec un escallier joingnant le grand corps de derrière. »

G comme Garde-manger

En 1700 : Economie générale de la campagne, ou Nouvelle maison rustique. Tome 1, par le sieur Louis Liger.

« Du Garde-manger.
Proche de cette Cuisine fera un Garde-manger, qui est un lieu qui sert ordinairement à faire manger les survenants qui ne font pas de grande considération, et ou même les domestiques s’arrestent le plus souvent pour ne point embarrasser la Cuisine. »

Dans un livre de 1852 : Économie répétée tous les jours : recettes simples, faciles et infaillibles pour ne rien laisser gâter dans sa cuisine, même en s’absentant pendant une semaine de nos grandes chaleurs (2e édition) /  par Mlle A. Deroire.

« Voici le second moyen, très-prompt, procurant une conservation moins longue, mais tellement parfaite, que le ragoût, ainsi conservé, semble avoir été fait au moment de le manger. Faites fondre de la graisse en quantité suffisante pour le couvrir à un doigt d’épaisseur. Mettez-le dans un garde-manger, ou le descendez à la cave lorsqu’il sera froid.
Dans un garde-manger, la conservation sera parfaite pendant plusieurs jours; et lorsque je dis jour, il faut entendre jour de chaleur… »

Ou en 1892 dans : La table au pays de Brillat-Savarin / Lucien Tendret,

« Si le soleil darde ses rayons, ne placez pas le gibier dans le filet de votre carnassière. mais dans les poches intérieures. Les herbes fraîches engendrent de l’humidité et activent la putréfaction des chairs ;
l’enveloppez dans du papier de soie. Revenu à la maison, déposez vos oiseaux dans un garde-manger formé d’un treillis de fils de métal et placé dans un lieu frais, sec et aéré. Cet ustensile permet à l’air de circuler, de se renouveler sans cesse. et arrête les mouches cherchant les viandes pour y pondre leurs larves. On peut établir le garde-manger dans une glacière, mais le gibier en contact avec la glace perd sa sapidité et son arôme. « 

Retrouvez Germaine Denis Adèle Léa Silice dans mon arbre généalogique.

L’article G comme Garde-manger est apparu en premier sur Théo, Zoé, Léo et les autres...


Retour à La Une de Logo Paperblog