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Le journal du professeur Blequin (24)

Publié le 17 novembre 2019 par Legraoully @LeGraoullyOff

Le journal du professeur Blequin (24)Vendredi 15 novembre

13h45 : Nouveau cours sur la BD : j’ai décidément bien du mal à sortir les étudiants de leur torpeur ! Pour obtenir des volontaires pour la lecture à voix haute, je menace de désigner quelqu’un : je me demande si je ne vais pas devoir en faire autant pour avoir des commentaires  de leur part ! J’ai néanmoins une consolation quand je leur lis l’extrait du Piège diabolique de Jacobs où Mortimer découvre l’hologramme, bien abîmé par le temps, d’un politicien dont le discours est ponctué de borborygmes incongrus, et je les entends rire ! C’est déjà un résultat…

19h30 : Retour au festival du film court pour la « Compétition OVNI ». Globalement, c’est un bon cru, mis à par le film polonais Na Krancu Miasta qui est ennuyeux comme la pluie, mais mon préféré est sans conteste Naqam Diamond où la réalisatrice Amaia San Sebastian traite du viol avec un cynisme et un humour noir qui me rappelle les grandes heures de Hara-Kiri ou du Groland, preuve que cet humour peut se décliner au féminin, même de l’autre côté des Pyrénées. Satisfecit également pour Gabrielle Stemmer et son film Clean with me (after dark) qui, même s’il est un peu longuet sur la fin, met intelligemment en scène l’enquête de la jeune cinéaste sur les chaînes YouTube consacrées au ménage (et oui, ça existe !) et nous convainc définitivement d’une chose : les femmes qui jouent, devant leurs propres caméras, aux connes heureuse de frotter la merde sont avant tout des femmes qui se font chier comme des rates mortes. Cela dit, je ne suis pas sûr que les pétasses qui se photographient en bikini pour leur comptes Instagram soient tellement plus heureuses…

Samedi 16 novembre

17h45 : Je sors de la première journée de salon du livre au parc des expositions de Penfeld. Je ne pars pas bredouille, mais je suis quand même un peu déçu par la fréquentation, surtout avec toute la pub qui avait été faite. J’ai notamment pu constater avec amertume que même en donnant des informations claires, précises et concises aux gens, ils les comprennent quand même de travers ! De quoi désespérer… Je suis surtout triste pour les organisateurs qui se sont donnés tant de mal ! Car je n’ai rien à leur reprocher : ils ont assuré comme des pros ! La vie serait belle pour moi si tous les événements auxquels je suis amené à me produire pouvaient être si bien organisés. D’un autre côté, quand je vois à quel point la peine des organisateurs de ce salon est mal récompensée, je ne vois pas pourquoi les autres créateurs d’événements se donneraient trop de mal… De quoi vraiment désespérer !

Le journal du professeur Blequin (24)

21h30 : Retour au festival du film court pour assister à la séance « Rire sans frontières », précédée par la remise des prix à laquelle je n’assiste pas : je croise néanmoins, sortant bredouille de cette cérémonie, Amaia San Sebastian, le réalisatrice de Naqam Diamond et je lui dis tout le bien que j’ai pensé de son film : quand j’évoque Hara-Kiri et le Groland devant elle, ça ne lui dit rien, ce qui veut dire qu’elle n’a été influencée ni par l’un ni par l’autre, qui ne doivent pas être très connus Outre Pyrénées. J’ai pris la peine de lui épeler  le mot « Groland » afin qu’elle puisse se faire une idée de ce que c’est sur Internet : en principe, au vu de la teneur du film qu’elle nous a montré cette semaine, ça ne devrait pas la choquer !


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