Magazine Journal intime

Faire l'amour sur Tricky et mourir

Publié le 17 juillet 2008 par Series
Mon beauf ramène des bouteilles de rosé. La journée a été rude. Très rude. En arrivant là bas je me disais au dedans de moi même :
"Maman j'ai peur maman j'ai peur, je veux pas"
Non je veux pas.
Je ne veux pas voir la mort face à moi.
Et puis, tu sais...
La mort n'a pas le visage que tu lui soupçonnes. Une pauvre histoire d'égo et de projection.
Là bas, tout était calme. Un mantra en boucle sur le cd player, le chant des cigales, le soleil qui tape. Et toi au milieu de toutes ces femmes. Le gravier sous tes pieds, le ciel bleu. Entrer dans la chambre, embrasser le front, la mort toi et moi...les liens du sang, putain!
Argh!!!!!!!!! CRIER FORT...
Putain de ta mère, shit mother fucker, sort de toi même, putain!
La seul voix d'un homme l'a fait sursautée, ma cousine, Bécassine, il est le MAL, quel connard mon dieu, quel exemple: ce soir je me réfugie dans l'amour de mon beauf, autrement....basta les zhommes, je te le dis...
Cousine. Tu souffres, tu es là dans ton lit, tes yeux bleus limpides, maigrissime, pâle, tes yeux n'ont jamais été aussi limpides. J'ai regardé la mort arrivée, une première, je l'ai toujours vu après...
Toutes ces femmes autour de toi, tous ces murmures, cette attention.
Je t'aime. Ti amo.
J'ai quelque chose à me faire pardonner. Amen. Nous avons tous quelque chose à nous faire pardonner....
Face à la douleur, plus de place.
Le docteur a dit oui au patch à la morphine, inch'allah (t'en a pas un en rab')
Je suis restée là, à côté d'elle.
+ Elle et Elle, tête blonde, puis brune, sa voix, ses mots, chacune à souffler sa conviction...
J'ai quelque chose à me faire pardonner. Excuse moi.
Je sais que tu sais, et si j'étais seule à savoir???
MERDE
Les femmes tournent et virevoltent, ma tante plus belle que jamais a envie d'une bière, bio mais bière, je souris...elle qui ne boit jamais.
La lumière est douce.
Tu comprends, juste dire, là, ce que je ressens, pleazzzzzzzzz, pas de compassion, juste dire.
La vie, la mort, blAblAblA!
Mettre son énergie là où elle est bonne, c'est ça le truc.
Stop the violence, stop the Ego.
AIMER
à en mourir...
La bougie brûle sur l'étagère, ma cousine doit porter le patch palliatif; doucement, respire, doucement, je t'aime, nous sommes là avec toi.

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