Magazine Journal intime

L'effet papillon - partie 2

Publié le 17 juillet 2008 par Cygnus
Vous ne l'attendiez plus, et pourtant : voici la fin de la partie 1.
Reprenons... Après avoir loupé mon train d'une poignée de secondes, je rentre chez moi en traînant des pieds à l'idée de devoir me lever aux aurores : un train à 5h30, non mais vraiment, quelle idée !
Le pire, c'est que je suis bien obligée de le prendre si je veux arriver à une heure décente à la BnF. Et, cerise sur le gâteau : je vais devoir me trimballer mes bagages toute la journée. Vous parlez d'une perspective réjouissante !

4h15, le réveil sonne.
Je file sous la douche, expédie mon petit-déj (étape absolument indispensable à mon bon fonctionnement), embarque mes affaires et file prendre mon train. Heureusement j'ai prévu un peu de marge, histoire de ne pas le louper, cette fois...
En m'asseyant sur mon siège, je réalise soudain que j'ai complètement oublié de composter mon billet. Résultat des courses : je vais devoir attendre le passage préliminaire du contrôleur pour me mettre en règle. Alors que franchement, je n'ai qu'une envie : terminer ma nuit !

Une bonne demie-heure plus tard, le train arrive en gare de Strasbourg et je n'aperçois toujours pas l'ombre d'un contrôleur à l'horizon...
Mais c'est pas vrai, je vais finir par m'endormir sur place !
En désespoir de cause, je me lève avec la ferme intention d'aller à sa rencontre lorsque je le vois enfin entrer dans le compartiment. Il me poinçonne mon ticket et je peux enfin m'effondrer comme une masse pour terminer ma nuit.

Arrivée à Paris, je fais un effort pour ne rien oublier dans le train et ne pas me tromper de chemin. Il est 09h25 lorsque je pose un pied sur l'esplanade. Loin d'être très fraîche, je fais un effort pour être souriante et de bonne composition... Arriverais-je à donner le change toute la journée ?

A 16h00 le coup de barre attendu se fait sentir. Je me traîne jusqu'à la machine à café en espérant ne pas m'endormir devant...
Je retourne à mon bureau quelques minutes plus tard, un café dans l'estomac et un peu d'eau sur le visage. Courage : plus que 2h00 à tenir !
Alors que je suis en train de me lamenter sur mon triste sort, je reçoit un message qui me redonne le moral : Aurélie me propose de passer la soirée en sa compagnie. "J'ai même du picon", précise-t-elle. Comment refuser pareille offre ?
LOL

Je sors de l'immeuble, il est 23h44 à ma montre. Mince, ça va être juste pour attraper la correspondance !
Moitié courant, moitié trébuchant sur mon sac, je me hâte vers le métro et arrive juste à temps pour monter dans la rame. Tranquille, là je suis sûre de l'avoir. Je peux enfin me poser un peu.
Il me reste deux stations et 5 rues à remonter avant d'arriver à l'hôtel. Je me vois déjà en train de m'affaler sur mon lit comme une pauvre loque. Hummm, qu'est-ce que ça va être bon !

Je pousse la porte de l'hôtel, tends ma réservation au réceptionniste et attends la clef de la chambre.
"Tiens, celui-là est plus lent que les autre", remarquais-je.
30 secondes s'écoulent avant qu'il ne me regarde et m'annonce "Nous sommes complet : votre chambre a été louée...".

J'ai un blanc : je tente de comprendre le sens de ce qu'il vient de me dire. "Hum ? Pardon ? Plaît-il ? Keski dit le monsieur ?". Comment ma chambre peut-elle être louée ? C'est complètement absurde ! J'ai payé l'ensemble du séjour d'avance. Et ma carte de crédit a bien été débité... Je l'ai suffisamment senti passer pour en être sûre !

"Vous ne vous êtes pas présenté le jour de votre réservation, on a donc considéré qu'elle était annulée. On a reloué la chambre aujourd'hui."
Euhm..., et m'appeler pour le vérifier, ça ne vous serait pas venu à l'idée, non ?
"C'est la procédure habituelle, je suis désolé...". Et moi donc !

Il est 12h26, mais qu'est-ce que je vais pouvoir faire ?!?
Appeler ma sœur ? Inenvisageable : elle est couché depuis au moins 3h00 et même si je tambourinais à la porte, elle n'entendrais rien.
Appeler Zézette ou Kékette ? Bof : je les ai juste prévenues de mon passage à Paris et ce serait franchement cavalier de débarquer comme ça...
Appeler Aurélie ? Arf, ça fais chier : elle prends le TER à 7h15 pour rejoindre son collège d'affection. Mais bon..., en même temps je ne vois pas quoi faire d'autre ! !chier

"Allo, Aurélie ? Ouais, salut... Euhm, je suis à la rue, l'hôtel a loué ma chambre...".
"Viens chez moi. Je t'attends."
"C'est vrai, ça te dérange pas ? C'est cool, merci beaucoup ! Tu me sauves la vie".

Une heure et demie plus tard (le temps de trouver un taxi, en somme), en nage et en colère, je débarque chez elle penaude et embarrassée : la pauvre, je viens de lui flinguer sa nuit.
Enfin, au moins j'ai un endroit où finir ma nuit..., car, je me voyais déjà sous les ponts.

La morale de cette histoire ? Je la laisse au réceptionniste : "ça sert d'avoir des amis !".
Connard !


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