13/02/2020 | Avec 800 000 € de levée de fonds, Resurrection entend s’implanter durablement dans la réhabilitation des coproduits …
Concevez des craquelins à partir de projets de bière et de marc de pomme. Cette idée innovante et unique en Europe est née de deux cuisinières passionnées et sensibles à la cause environnementale, Marie Kerouedan et Nathalie Golliet. C’est lors d’un stage au cœur d’une brasserie parisienne que ces deux jeunes femmes ont découvert “le sort tragique des brasseurs de bière”. Pour obtenir 1 000 litres de bière, 300 kg de traites sont jetés. Un “gâchis” irresponsable pour ces deux entrepreneurs. L’idée leur est donc venue de faire revivre ce coproduit en montant leur box …
Ils sont les seuls en Europe à relancer les brouillons de bière et les marcs de pomme. Ils, deux entrepreneurs engagés pour la cause environnementale et l’éco-responsabilité, Marie Kerouedan et Nathalie Golliet qui se sont lancés dans l’aventure du coproduit il y a deux ans. «Je suis arrivée à Bordeaux en juillet 2017, se souvient Marie. Très rapidement, je me suis mis au travail et j’ai essayé de trouver du support pour nous soutenir. Nous avons tout de suite été très bien accueillis par la Région et la BPI – la Banque Publique d’Investissement – qui ont été séduites par notre innovation. “La pépinière de Darwin” Le Campement “a proposé d’héberger leur structure pour un accompagnement optimal afin de se développer progressivement.” L’écosystème néo-aquitain a répondu et c’était vraiment super pour nous. Aujourd’hui, Resurrection vient d’être sélectionnée par le Village By CA, un accélérateur de start-up, pour soutenir davantage leur petite entreprise et les mettre en relation avec des grands comptes. “Nous sommes vraiment ravis d’avoir aujourd’hui ce double accompagnement qui nous permet d’augmenter notre activité et de nous intégrer davantage dans l’écosystème économique du territoire”, a déclaré Marie Kerouedan. Les deux jeunes entrepreneurs travaillent principalement avec des entreprises alimentaires.
800 000 € de levée de fonds
Cette intégration au cœur du Village par CA va de pair avec la levée de fonds que vient de lancer Resurrection. “Nous venons d’obtenir 800 000 € grâce à quatre investisseurs – Charente Périgord Expansion, Le Duff, le Prophets Club et Triballat – ainsi qu’un prêt de notre banque”. Une collecte de fonds qui répond à trois besoins commerciaux. Tout d’abord, développer davantage son service commercial. “Aujourd’hui, nous sommes référencés dans 300 points de vente principalement en Nouvelle-Aquitaine. Nous espérons vivement être référencés partout aux quatre coins de la France. Un autre besoin actuel est la visibilité de la marque.” Nous devons travailler notre identité numérique afin d’être mieux connu et reconnu. Enfin, le troisième besoin est celui du département R&D. «Nous avons développé deux gammes de produits à partir de deux coproduits. Mais nous ne voulons pas nous arrêter là. D’où, aujourd’hui, nos recherches sur huit autres coproduits pour créer d’autres gammes. ”
Recrutement
À ce jour, l’entreprise a proposé deux gammes de crackers. Le premier est basé sur les grains de brasserie. Passionnés de cuisine, les deux co-fondateurs ont réalisé quatre recettes à partir de ce produit. “Nos craquelins sont fabriqués avec de la farine noble telle que la châtaigne, les graines, les épices, le sel, l’huile d’olive et 1/3 de grains”, explique, avec plaisir, Marie. L’autre gamme est à base de marc de pomme et propose deux recettes de crackers avec les mêmes ingrédients que la farine noble, les graines, l’huile d’olive, les épices et le sel. Et en termes d’emploi, Résurrection compte sept salariés, les deux co-fondateurs, deux ingénieurs en R&D et en Production et Qualité, “un socle solide de notre entreprise car nous ne sommes pas des agro-ingénieurs, un directeur commercial qui vient d’être recruté par le biais de levée de fonds et deux suppléants En 2020, Résurrection prévoit d’embaucher six nouvelles personnes, stagiaires et stagiaires, principalement en stratégie numérique et développement des affaires.
Par Sybille Rousseau
Crédit photo: Manon Starck / Frédéric Atlan