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Coronavirus et pâte à sel

Publié le 21 mars 2020 par Typhaine
Coronavirus et pâte à sel

Ceci est de la pâte à sel élaborée à partir de farine complète. Oui, c’est moche

Le 1er janvier, ma mère (ex-busy-working-girl-mom-of-3 désormais yogi-grandma) m’avait souhaité pour 2020 de la « lenteur ». J’avais (pardon maman) haussé le yeux au ciel. Avec trois enfants à élever, un boulot qui tient à coeur, un mari à aimer, des amitiés à nourrir et une maison à tenir… De la lenteur ? Et puis quoi encore ?

Coronavirus et pâte à sel

Mais nous voilà, trois mois et demi plus tard. Confinés, sommés de tout ralentir. Lors de cette première semaine de confinement, entre quelques tranches de boulot, un frigo à remplir pour faire trois repas par jour, des lessives à faire tourner, des enfants à instruire et rassurer, j’ai trouvé ce rythme effréné.

D’abord parce que les journées sont moins silencieuses.

Ensuite parce que les enfants, habitués à être tout le temps occupés, nous ont sur-sollicités. Alors en plus de l’école le matin, nous avons fait plein d’activités. Et notamment, de la pâte à sel moche et des marelles. Des petites marelles, des moyennes marelles, des énormes marelles. Des dessins, des jeux de société. Ils ont regardé des documentaires, des dessins animés, joué à des jeux vidéo. Ils ont écouté des podcasts, des tas.

La pâte à sel avec de la farine de blé complet, c’est moche. Merci les gens d’avoir pillé la farine blanche. Merci beaucoup. #ConfinementJour5 pic.twitter.com/wwuEWtgU5k

— Typhaine Morin (@TyphaineMo) March 21, 2020

Seulement voilà, au moins 45 jours à ce rythme-là, je ne vais pas tenir. Mon couple ne va pas tenir. Mes enfants ne vont pas tenir (j’en profite pour signaler ici que la formidable association Les Pâtes au beurre reste ouverte, téléphoniquement parlant du moins. Et j’invite les parents au bord du craquage à les appeler).

Il va donc falloir apprendre à en faire moins tous les jours. A Babychou, 8 ans, qui a par exemple englouti en 20 secondes sa galette jambon-fromage, j’ai dû lui expliqué qu’on avait toute la journée (et même plus) pour la manger. A Babychou toujours qui, aussitôt la partie de Uno achevée, veut faire un Aventuriers du rail. A Poulette, 5 ans, qui veut faire plusieurs gâteaux par jour (on en est à 3 depuis le début du confinement), qu’on va en faire moins. Pour Pitchoune, 16 mois, c’est plus compliqué. Bizarrement, elle ne gère pas très bien la frustration. Il va falloir qu’on apprenne tous.

éèé

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