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A quoi ça tient ?…

Publié le 06 avril 2020 par Ivanoff @ivanoff

Connaissez-vous aussi de ces matins chagrins, quand le cœur n’y est pas, que même en regardant le ciel en habit de soleil le ventre se serre ?…

Ces moments grisouilles si difficiles à supporter, même si je sais qu’ils ne résisteront pas à mon optimisme maladif, comme ils sont lourds à porter, comme je voudrais m »ébrouer, m’en débarrasser… La volonté n’y peut rien, il faut sans doute accepter cette tristesse passagère pour mieux s’en défaire…

Si je sais qu’aucun des chagrins qui jalonnent toute vie ne s’effacent, je réussis, le plus souvent, à en éviter les écueils, à quoi servirait de les avoir douloureusement affronté sans en retenir le moyen de les tenir à bonne distance ?…

C’est un peu comme si la force et le courage qu’on se fabrique en les endurant avaient besoin d’être « rechargés » de temps en temps, comme une batterie, pour mieux réussir à nous protéger.

Alors, ces matins gris, je les accueille, je ne les refoule pas sans les laisser s’expliquer, je leur permets de s’installer sans rien leur reprocher, ils me sont nécessaires tout autant que dérangeants, car ils m’obligent à regarder en face mes fragilités, quand la plupart du temps je veux les oublier. Aller de l’avant, c’est aussi reconnaitre que ce n’est pas toujours chose facile, et l’image « orgueilleuse » qu’on veut se donner, rassurante, d’une invincibilité à toute épreuve, ne résiste pas au miroir de l’âme quand on s’accorde un instant pour s’y retrouver, vierge de tout maquillage, libéré du carcan qu’on s’est infligé pour avoir belle allure…

Et qu’il est beau cet autre visage, dans sa simplicité retrouvée, avec son sourire baigné de larmes, qu’il est apaisant de se reconnaitre tel qu’on est vraiment, sans tous les artifices qu’on imagine pour ignorer ses fêlures et se donner du courage…

Et d’ainsi vous l’écrire, me voici doucement consolée et à nouveau le cœur plus léger, la journée m’appelle, je cours l’embrasser, elle me chuchote que j’ai la permission de la rendre belle, autant que de la laisser s’épuiser sans trop m’en occuper, et cette liberté d’en avoir le choix me soulage, et me convaincra de n’en plus faire toute une histoire…

« Emporte dans ta mémoire pour le reste de ton existence, les choses positives qui ont surgi au milieu des difficultés. Elles seront une preuve de tes capacités et te redonneront confiance devant tous les obstacles ».

Paolo Coelho.


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