Magazine Journal intime

Et finalement ?

Publié le 21 juillet 2008 par Fyfe
Et alors ? Et alors ?
(et non, zorro n'est pas arrivé)
Je sens que ce suspens vous tue.... Rhâ que de cruauté envers les pauvres lecteurs même pas en vacances !
Pardon, pardon, pardon.
Et pardon d'avance aussi, car ce n'est pas fini (je suis résolument machiavélique).
Après toutes ces tergiversations, j'étais prête.
Pas à avoir un bébé, hein. Mais à arrêter la pilule.
Si, si, j'insiste, il y a une énorme nuance.
D'abord parce que je suis le genre de fille capable de faire confiance à son inconscient.
Ça a l'air gravement con dit comme ça, mais je vous rassure, ça l'est.
L'idée, c'est que l'inconscient, il est drôlement balèze, vu qu'il est capable de te filer des maladies de peau psychosomatiques, de te guérir par homéopathie alors que bon sang il y a une pauvre molécule perdue dans une boîte de mini gélules (paraît il), etc etc. Alors venez pas m'expliquer que mon inconscient il sera pas foutu de bloquer le bazar reproducteur s'il sent que je ne suis pas prête.
Haha, on fait moins les malins devant ce raisonnement imparable, hein ? Non mais.
Bon d'accord, je fais toujours aussi peur. Oubliez le truc sur l'inconscient, je vais garder ça pour moi.
Alors parlons du conscient. Parce que le conscient, il a un sacré rôle aussi, hein.
Sans vouloir dévoiler ici quelque secret concernant la reproduction chez les mammifères - c'est vrai, je ne voudrais pas froisser de chastes oreilles - même sans pilule, on reste à peu près maître du bazar, hein.
Il suffit de ne pas faire de seske aux moments dangereux, pardi (oups on dirait que j'ai lâché l'info concernant le seske qui serait soi disant à l'origine des bébés).
Et voilà comment une fille un peu débile tente de calmer ses angoisses existencielles.
Auto-persuasion mon amie.
Parce que la réalité était bien loin de ces considérations naïves.
L'arrêt de la pilule après 10 ans (et quelques)(et beaucoup de quelques) de régulation hormonale chimique, il faut savoir que ça te fout un tel chantier dans le dedans de ton corps qu'un neurone n'y reconnaît plus sa synapse.
La plus grosse rave du monde à côté, ça ressemble à une veillée funèbre.
Ah c'est sûr, la méga fiesta ça a l'air cool comme ça.
Sauf que.
Sauf que tu te retrouves avec une poussée d'acné plus agressive que celle de tes 15 ans.
Ambiance "Découvre un nouveau bouton chaque jour avec ton chéri ! Oh, trois dans le dos ! Oh, deux sur le front ! Oh ben tiens, une bonne dizaine de petits sur le décolleté aussi !"
Ah ça rajeunit, certes.
Et là, tu te dis que ça a l'air très bon pour le contrôle de la seskualité dangereuse cette histoire. Parce que vu ta touche de boutonneuse en pleine puberté, à priori, le chéri il va moyennement avoir envie de semer sa petite graine vois tu.
Sauf que.
Sauf que la tawa hormonale, elle fait de toi une esclave de l'amour psychopathe bipolaire.
Oui ça fait beaucoup, je trouve aussi. Le chéri aussi d'ailleurs, il trouve que ça fait beaucoup.
Comment t'expliquer ?
Imagine que tu as du chocolat devant toi. Du genre au amandes caramélisées avec une pointe de sel (ou ce que tu veux, mais ça c'est ma tuerie personnelle).
Maintenant, imagine que dans les heures précédentes, on t'a forcé à ingurgiter un cassoulet, une choucroute, une raclette, une tartiflette, et en dessert une fondue au chocolat.
Bon ben là tu comprends bien que la seule vue du chocolat sur la table est juste insupportable. Virez moi ce chocolat immédiatement, il n'a pas le droit d'exister, non mais comment ce chocolat peut il seulement imaginer que je vais le manger, non mais je rêve ou quoi ?
Bon.
Et maintenant, imagine que tu as été enfermée dans une grotte pendant 6 ans (ou au régime si ça te parle, mais moi le concept m'est assez étranger), nourrie exclusivement au bouillon de légume. Pof, tu sors de ta grotte, et devant toi, THE tablette de chocolat. Ben crois moi que tu vas pas te demander si le chocolat a envie d'être mangé, si c'est le bon moment du mois ou que sais je, tu te jettes sur le chocolat et qui vivra verra.
Bien.
Maintenant tu fais un pitit effort d'imagination, et tu fais comme si je n'avais pas parlé de chocolat mais de seske.
Voilààààà, t'as bien compris.
Le contrôle de la seskualité, tu oublies tout de suite, les hormones ont pris le pouvoir, et t'es même pas enceinte, ça promet.
(la suite demain)
(ouh que je suis bavarde)
(je balance 6 mois de non-post, mais après on va reparler d'autres trucs, hein)

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