Magazine Humeur

Le journal du professeur Blequin (94)

Publié le 24 mai 2020 par Legraoully @LeGraoullyOff
Le journal du professeur Blequin (94)

http://legraoullydechaine.fr/2020/05/24/le-journal-du-professeur-blequin-94-2/

Jeudi 21 mai

10h30 : Pas moyen de retrouver la motivation pour travailler ! D'une part parce que personne ne m'y oblige et d'autre part parce qu'après huit semaines de semi-réclusion, je n'ai plus aucune envie de rester cloîtré dans mon petit bureau...

Vendredi 22 mai

10h : Passage au marché pour acheter un peu de charcuterie. Le vent souffle, il y a même de bonnes rafales, le ciel est couvert... L'ambiance n'est pas hivernale pour autant, mais ça m'apaise, après les journées de chaleur que nous venons de vivre. J'ai l'impression que les gens masqués sont plus nombreux. A l'entrée, une petite vieille bloque l'entrée parce qu'il faut lui expliquer que la circulation est régulée : je prends sur moi de passer devant elle, l'employé chargé de faire respecter les consignes ne me fait aucun reproche ; il me propose du gel, je refuse poliment ; il entreprend de m'expliquer qu'il faut entrer d'un côté et sortir de l'autre, mais je lui fais comprendre que je suis déjà au courant : ils nous prennent vraiment pour des gosses !

16h : Il y avait longtemps que je ne m'étais pas rendu au magasin d'articles pour artistes situé près de chez moi ; par chance, je n'en ai pas eu besoin pendant tout le confinement, au cours duquel il n'était d'ailleurs pas certain qu'il fût ouvert : si je m'étais trouvé en panne d'un outil que je ne pouvais pas trouver en supermarché, j'aurais VRAIMENT été en état de catastrophe sanitaire ! Arrivé au magasin, je constate que le port du masque y est obligatoire : pour la deuxième fois depuis le début du déconfinement, je l'enfile donc, de mauvaise grâce. J'ai un mal de chien à respirer, je sue comme un porc et mes lunettes se couvrent de buée ! Je ne m'attarde donc pas : je me dépêche de prendre les outils dont j'ai besoin et de les payer, pas question de flâner dans le magasin pour voir s'il n'y a pas une bonne occase. Cette épidémie aura au moins eu la vertu de m'éviter de faire de folles dépenses...

Samedi 23 mai

17h30 : Après avoir passé l'après-midi à peaufiner une planche de BD, je risque un petit tour au bois de la Brasserie. Rien de bien nouveau par rapport à la dernière fois, à ceci près que la quiétude de ma promenade est brièvement perturbée par le passage d'une petite fille munie d'un smartphone (ou quelque autre objet connecté) qui braille le générique de Denver le dernier dinosaure ... En voilà une qui n'a pas réussi à en avoir marre des écrans pendant le confinement !

Dimanche 24 avril

14h30 : Je n'ai pas de jardin, mais j'ai le bois de la Brasserie si je veux lire sans rester enfermé : bien sûr, ce n'est pas privatif, mais je n'ai que l'embarras du choix pour installer ma chaise pliante. Le bois est fréquenté par les boulistes et le promeneurs, mais ça ne me déconcentre pas tellement : moins en tout cas que les trois crétins à moto qui viennent y faire leur Camel Trophy du pauvre malgré l'interdiction expresse de pénétrer dans le bois avec un engin motorisé ! Voilà qui n'est pas fait pour me réconcilier avec les motards... J'ai aussi la surprise d'être approché par un pitbull anglais : je n'en avais encore jamais vu de près ! Ce n'est pas plus agressif que la plupart des chiens, c'est même plutôt affectueux, je le confirme : mais qu'est-ce que c'est moche...


Retour à La Une de Logo Paperblog

Magazine