Magazine Journal intime

Escapade parisienne - épisode 2

Publié le 22 juillet 2008 par Anaïs Valente

Me voilà donc arrivée à Paris, accueillie par Sophie, qui m’emmène illico dans le dédale des RER et métros, vers son appartement, où je découvre ma chambre pour une nuit.  On papote on papote.  On papote tant qu’on en oublie l’heure, et qu’on repart ensuite en quatrième vitesse vers un bout de paradis terrestre, pour profiter des bons bien-être que j’ai gagnés il y a quelques semaines, souvenez-vous : l’institut Angoria... où nous arrivons en retard, sacrebleu.  Le lieu est très joli, un magnifique canapé plein de coussins invite à la détente, et un escalier en colimaçon nous mène à l’étage, où nous attend une cabine pour deux. 

Prévoyante, j’ai pris mon joli bikini.  Mais nous sommes invitées à nous dévêtir et à mettre un string en papier, savoir un morceau de papier WC hyper transparent relié par deux minuscules élastiques.  Ça ou rien, c’est kif kif bourricot.  Nous voilà donc, ne nous connaissant pas il y a deux heures à peine, contraintes de partager une nudité quasi intégrale.  Oups.  Glups.  Allez, on fonce.  Adieu pudeur, bonjour string qui gratte.

Nous nous installons chacune sur notre table de massage, tête-bêche, pour un gommage très agréable.  Petite douche, puis retour sur la table, recouverte de plastique.  Sophie semble vachement apprécier sa toute première séance de soins.  Nous sommes ensuite enduites totalement d’une substance grasse, puis emballées dans le film plastique sur lequel nous sommes couchées.  On dirait deux rollmops échoués sur le sable.  Impossible de boucher.  Mon nez me gratte.  Je tente de ne pas y penser.  Mais je ne pense qu’à ça.  Ça gratte, ça gratte et ça gratte encore.  Dieu comme c’est difficile d’avoir le nez qui gratte et les bras ligotés dans du plastique.

Un quart d’heure plus tard, nous sommes enfin déballées pour le clou de la séance : un massage hyper agréable, à la fois doux et fort.  Dément.  Trop court.  Evidemment.  Nous tentons ensuite tant bien que mal d’enlever tout ce gras qui recouvre notre corps.  Après le rollmops... nous voici transformées en sardines à l’huile.  Une histoire de poissons !

Nous quittons ensuite les lieux.  Verdict : les soins étaient parfaits, l’endroit est magnifique, mais je regrette le silence presqu’absolu des esthéticiennes, le manque d’explication sur les produits utilisés et le fait qu’on ne nous ait même pas proposé à boire... ça manque cruellement de convivialité.  Peut-être est-ce normal, à Paris, je ne sais trop.

Après un petit repas et quelques courses dans Paris, nous rentrons ensuite à l’appartement pour préparer la soirée d’anniversaire du copain de Sophie : quiches, apéros-légumes et pizzas + gâteau.  En même temps, je m’essaie à la Wii, engin diabolique, qui me révèle que l’âge de ma carcasse est de 48 ans argh.  Je m’amuse comme une petite folle à jouer au bowling (2 strikes), au golf (pas cap de viser le trou), à faire du yoga (chuis meilleure de la jambe droite que de la gauche) et divers jeux d’équilibre bien rigolos, durant lesquels je me contorsionne follement pour atteindre mon but, au point que je me claque le dos (il est écrit que je me bousillerai le dos à chaque passage à Paris).  Je me lance ensuite dans l’entrainement de mon cerveau, comme Nicole Kidman l’a fait elle aussi.  Mon cerveau a 32 ans, ce qui compense un tantinet l’âge de ma carcasse, mais le professeur Trucmuche me rappelle que l’idéal est d’avoir un âge de cervelle de 20 ans, qui représente le summum.  Va falloir que je m’entraîne ferme.

La soirée se passe super bien, les amis parisiens de Sophie sont sympas et zen.  On parle Belgique of course, puisqu’il paraît que j’ai un accent (et eux, zont l’accent français hein, non mais).  La discussion est ensuite lancée sur les frites, le secret des frites belges, les meilleures du monde et de plus loin, leur origine (les frites ont-elles bien été inventées en Belgique ?) et patati et patata.  Je leur explique la méthode de cuisson pour avoir des frites croustillantes au dehors, moelleuses en dedans une fois.  Petite parenthèse : je viens de faire une recherche sur le net pour trouver l’origine des frites, et bien vlà que des belch’ et des français s’engueulent virtuellement sur le sujet, les français prétendant que les frites sont françaises puisque les amerloques disent « french fries » - keskifopalircomconneriesunefoisbandedechauvinsprétentieux.  J’ai par contre trouvé cette jolie histoire, namuroise en plus, contant l’origine des frites, que je vous recopie: « Difficile de dire QUI a inventé cette recette de cuisson de la pomme de terre. Honteusement grasse et délicieusement déséquilibrée, cette spécialité serait… belge ! En effet, en 1781, les habitants de Namur avaient l’habitude de pêcher dans la Meuse du menu fretin et de le frire pour en améliorer leur ordinaire, surtout chez les pauvres gens. Mais les jours de grand froid, quand la pêche y devenait hasardeuse, les habitants découpaient les pommes de terre en forme de petits poissons et les passaient à la friture : la frite était née ! » (source : http://lewebpedagogique.com)

Choli non ?  Et ce n’est pas une légende, je vous le dis, même si les namurois n’étaient pas les seuls à pratiquer de la sorte.  Mince alors, si j’avais lu ça avant, j’aurais pu me la péter en expliquant que les frites ont été inventées par mes ancêtres.

Nous embrayons ensuite sur le sujet des œufs carrés.  Oui ,ma bonne Dame, à Paris, dans les hôpitaux, ils ont des œufs durs carrés.  On leur donne cette forme pour un meilleur conditionnement.  Ensuite, les vlà plongés dans l’eau pour qu’ils retrouvent leur forme d’origine.  Si c’est pas malheureux, je vais créer une pétition pour la protection des œufs durs moi.  Cette histoire me rappelle celle des pastèques carrées, inventées pour faciliter, là aussi, leur conditionnement.  Où va le monde...

La discussion va donc bon train, et à défaut de frite, je teste une cigarette qui fait rigoler.  Je l’avais dit (quand j’avais parlé de Weeds sur ce blog), je l’ai fait.  Il est dit qu’Anaïs testera tout et n’importe quoi pour son blog (les propositions sont bienvenues).  Et j’ai pas aimé.  Voilà.  Ça brule quasi pire que le wasabi sur la langue, ça pique et c’est pas bon.  Pas bon du tout.  Je me rabats donc sur du vin, bien plus agréable.  Mais chuis contente, je ne mourrai pas idiote, j’aurai testé la cigarette qui fait rire une fois dans ma vie.  Une fois seulement, car chuis pas trop partisane de tout ce qui est addictif, à part le chocolat, of course.

Il est 2h30 du mat, et mes petits yeux se ferment lentement mais sûrement.  J’abandonne donc l’assemblée pour regagner mon petit lit douillet.

Au fait, y’avait un brun ténébreux dans la salle, dingue non.  Mais pas célibataire.  Rien n’est parfait en ce bas monde, je le dis toujours.

A jeudi pour la suite de mes aventures parisiennes.

Paris_je_t_aimePT



Retour à La Une de Logo Paperblog

Dossier Paperblog