Magazine Humeur

Etat de droit, état d’impuissance

Publié le 30 octobre 2020 par Observatoiredumensonge

Après chaque attentat commis en France, les coups de menton du gouvernement se répètent, sempiternels et quasi à l'identique : " Les auteurs de ces attentats seront châtiés, la justice passera ". Puis tout s'évapore...

Etat de droit, état d’impuissance

État de droit, état d'impuissance

Par Jacques Myard

Après chaque attentat commis en France, les coups de menton du gouvernement se répètent, sempiternels et quasi à l'identique : " Les auteurs de ces attentats seront châtiés, la justice passera ".

On se souvient des déclarations de Charles Pasqua, ministre de l'intérieur, à la suite des attentats de 1986 : " Nous allons terroriser les terroristes. " ...Il me précisa, lors d'un entretien, que ce n'était qu'une formule de communication afin de rassurer l'opinion, le Gouvernement n'ayant aucun indice pour frapper les terroristes.

Par la suite, les mesures effectives de répression se sont souvent perdues dans les méandres des procédures, judiciaires ou autres.

Après l'odieux assassinat de Samuel Paty, Gérald Darmanin annonce l'expulsion de 231 islamistes radicalisés : belle décision, mais sera-t-elle suivie d'effet ?

Jean-Eric Schoettl, ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel, analyse avec une grande lucidité, dans un article publié par le Figaro du 22 Octobre dernier, les raisons de l'incapacité d'agir des gouvernements.

Les autorités françaises se sont laissées enfermer dans les carcans juridiques des multiples textes de défense des droits de l'Homme, interprétés strictement par le Conseil d'Etat, la Cour de Cassation, le Conseil Constitutionnel, la Cour européenne de Justice et la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH).

Jean-Eric Schoettl appelle à modifier la Constitution et à renégocier les traités européens pour restaurer notre souveraineté et la primauté des lois françaises sur la jurisprudence des cours qui n'ont de cesse d'encadrer et de limiter l'action régalienne de l'Etat dont la mission essentielle, ne l'oublions pas, est d'assurer la sécurité des Français.

Dans l'actuel état de droit, tous les domaines d'action régaliens sont strictement encadrés par la jurisprudence des cours susmentionnées : le regroupement familial, la liberté d'association, l'expulsion des étrangers, le droit d'asile.

Dans ces conditions, la loi nationale est suspendue aux décisions des juges et souvent invalidée. Le vrai législateur n'est plus le Parlement mais les juges.

Le gouvernement est sous contrôle permanent, les ministres sont devenus du gibier de mise en examen devant la Cour de justice de la République !

La judiciarisation de notre société est une dérive inacceptable qui paralyse l'action gouvernementale de l'État.

Chaque action des pouvoirs publics doit être au préalable analysée au regard des risques juridiques, voire pénaux encourus.

Cette situation n'est pas sans rappeler la scène de Louis Jouvet jouant le rôle d'un chef de bande qui préparait ses actions en étudiant scrupuleusement... le code pénal !

La paralysie de l'action régalienne du Gouvernement est incompréhensible pour nos concitoyens qui accueillent au premier degré les déclarations martiales... sans suite. !

Cela ne peut perdurer au risque de ruiner, à jamais, toute confiance dans l'autorité.

Il est urgent de restaurer l'autorité de l'État, en rétablissant l'ordonnancement juridique naturel fondé sur le suffrage universel national, seul juge dans une démocratie souveraine.

Cela passe par une révision constitutionnelle qui rétablisse la supériorité des lois sur les traités et accords internationaux antérieurs (article 55) et précise que l'expulsion des étrangers relève uniquement de l'autorité administrative, en écartant le juge judiciaire (article 66).

Ces propositions vont faire pousser des cris d'orfraies à tous les tenants du " politiquement correct " et à tous les défenseurs qui ont investi en masse ces domaines, que ce soit à titre professionnel ou pis encore au nom de leur idéologie.

Mais il y a urgence à agir pour restaurer l'autorité de l'Etat, car la situation présente nourrit l'extrémisme et les solutions radicales.

Il faut, dans le monde inextricable des procédures, trancher le nœud gordien, sans attendre.

Etat de droit, état d’impuissance
Jacques Myard

Maire de Maisons-Laffitte Membre Honoraire du Parlement President du Cercle Nation et République

Copyright obligatoire en cas de citation ou de transmission de cet article, vous pouvez le copier:

Etat de droit, état d’impuissance
Nous aimons la liberté de publier : à vous de partager ! Ce texte est une Tribune Libre qui n'engage que son auteur et en aucun casObservatoire du MENSONGE

Etat de droit, état d’impuissance

Pour vous abonner à notre chaîne YOUTUBE : cliquer ICI
Etat de droit, état d’impuissance
Etat de droit, état d’impuissance

est présent dans Observatoire du MENSONGE 178 pays, suivi par + 200.000 Lecteurs avec plus de 60 auteurs qui contribuent à son succès. Merci à tous ceux qui nous suivent, qui partagent et qui nous soutiennent.

Vous voulez nous soutenir ? Alors abonnez-vous maintenant !

Etat de droit, état d’impuissance
parution chaque samedi - 12 € par an

Validation sécurisée du formulaire de paiement en cliquant ICI

En cadeau, pour tout abonnement à Semaine du MENSONGE, vous recevrez mon dernier livre en PDF " à travers mes commentaires "(V2)

*****

NB : v érifiez que notre mail n'arrive pas dans vos indésirables...

Si vous ne voulez pas vivre dans une France libanisée en ruines, alors c'est le moment de s'engager et de rejoindre, le seul mouvement d'opposition !

Etat de droit, état d’impuissance

Pour nous suivre : il faut remplir " Adresse mail " puis cliquer sur Suivre ci- dessous, ce service gratuit vise à nous soutenir

Retour à La Une de Logo Paperblog

Magazine