Magazine Journal intime

[carnet] (re)confineries, novembre 2020

Publié le 01 décembre 2020 par Tilly

où il ne sera que peu question d'actualités sanitaires, mais de gentils fantômes, et d'un blog oublié  :::  pas tout à fait des jaseries,lien ni un journal de (re)confinement, juste des miettes pour m'en souvenir plus tard ou pas  :::  aussi, l'occasion un peu sournoise de recycler d'anciennes notes (suivre les liens !)

Donc, pour les visiteurs/lecteurs du futur : après avoir été confinés le 17 mars,lien déconfinés le 11 mai, nous étions reconfinés le samedi 31 octobre pour une durée minimum de 4 semaines (qui sera allongée de 2 in fine)

samedi 31 octobre — j'écris sur le grand rézosocial :

La Séparation du Couple, Max, cimetière Montparnassepas beaucoup de vert dans mon km2 autorisé, heureusement (litote) le cimetière montparnasse restera ouvert cette fois
ceci n'est pas une tombe, c'est un monument, mais j'ai eu beau tourner autour je n'ai pas trouvé le nom du sculpteur, juste une petite plaque qui indique que l’œuvre a été restaurée par la mairie de paris ; la sculpture est toute proche de la tombe discrète de Wolinski ; en cherchant le nom de l'artiste, j'ai aperçu, bien protégée, une modeste offrande florale : trois pétales rose-rouge (de quoi ?) maintenus par un caillou

Des lecteurs cultivés m'ont apporté une réponse : c'est une ancienne sculpture du Jardin du Luxembourg, déplacée pour cause d'obscénité (!). Intitulée La Séparation du couple, elle est signée d'un simple pseudo : Max (le sculpteur reste non identifié).
Pour moi la sculpture aurait bien illustré une nouvelle de Poe (mais laquelle ?), en fait il y bien celle de Maupassant, La Tombe (justement).

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note : j'emprunte sans son autorisation à Olivier Hodasava l'usage du séparateur ::: que je trouve infiniment plus élégant que mon pourtant très cher point virgule

4 novembre  — mon premier test PCR (le seul jusqu'ici), relativement indolore, résultat négatif reçu 3 jours après, c'était pour un examen médical intrusif qui s'est bien passé, no stress, tout est nickel

9 novembre — toujours, sur le grand rézosocial :

#rigoladedumatin #inter
martin hirsch : il faut avoir un chat chez soi
léa salamé : ??? un quoi ?
mh : oh pardon, excusez-moi, un "sha", soluté hydro-alcoolique !!!
ls, mh : ah ah hé hé oh oh...

11 novembre — sur le même rézosocial bien connu :

portrait de Raymond Richard (1895-1987) par Nadar, 6è étage rue Nicolas Charlet#11novembre #soldatconnu
Jeanne (6a), Victor (4a), leur (alors jeune, 1918) arrière-grand-père paternel Raymond Richard (1895-1987), photo exposée dans l'immeuble parisien où nous habitons et que son père Louis avait fait construire en circa 1900
— Jeanne raconte à l'école que son papy a fait les deux guerres mondiales
— la maîtresse : non, Jeanne, c'est pas possible...
ben, si madame l'institutrice (jeune) : rare, mais possible !
légende/dédicace de la photo :
“ "A mon frère ailé Georges / souvenir d'un terrien, / Par la Parque, aux armées, / nous fûmes épargnés / Elle crut ravir ta main / Elle y troua ma gorge / Décembre 1918 / R. Richard"
Dédicace figurant sur une photo identique prise en 1918, cadeau du célèbre Nadar, et que j'avais offerte à mon frère Georges Richard, blessé à la main lors de la bataille de Charleroi, puis affecté à l'aviation à l'escadrille (Voisin Bombardement 106) ”

Raymond Richard (mon beau-père) a rédigé à la fin de sa longue vie des mémoires de guerre (les deux) pour sa famille. Je m'y suis replongée avec émotion.
J'associe pour la commémoration, le souvenir de mon père Charles Bayard (1920 - 1987) qui n'a connu que la seconde dans des conditions totalement différentes ; lui aussi a rédigé des remembrances que j'ai publiées ici (premier article, à la fin cliquer sur à suivre, et ainsi de suite].

18 novembre — j'ai un échange par mail depuis quelques jours avec un monsieur Pierre Marti qui en faisant une recherche avec gougueule a trouvé les articles que j'ai rédigés sur René Giner, dit Néné la Cloche.

Vous avez réveillé en moi des souvenirs merveilleux... J'ai croisé la route de cet homme quand j'avais 17 ans.. En 1979...

René Giner (19??—2012)La récompense de tenir même à bout de bras un vieux blogue essoufflé !
Cet article du 7 septembre 2012, Tombeau pour un jazzman inconnu, est sans doute celui qui a recueilli le plus de commentaires au fil des ans, de celles et ceux qui ont rencontré un jour ce clochard-musicien céleste, ne l'ont jamais oublié, et ont déposé chez moi des anecdotes et témoignages émouvants.
Une forme de notoriété infiniment touchante et vraie. La meilleure.
Je n'ai jamais vu Néné, je n'en ai entendu parler qu'après sa mort en 2012, un soir au Petit Journal Saint-Michel... Je le raconte ici. Et .

27 novembre — pour amuser la galerie sur le grand rézosocial :

#çafaisaitlongtemps #mieuxvautlireçaquedêtreaveugle
“ Loin de la ville bétonnée, il lui semblait voir respirer la nature, s'assoupir le sol gorgé d'eau, soupirer les arbres à mesure qu'ils dévoilaient leurs branches tordues. ”
(complément d'info : ceci n'est pas une traduction)

C'est une rubrique (#tag) (cliquer sur le lien ci-contre à gauche) qui me permet de me défouler quand je lis un roman qui me tombe des mains... ma minute méchante ! mais jamais je ne cite l'auteur ni le livre (tip de langue de pute hypocrite : il suffit de copier-coller et gougeuler la citation pour savoir qui a écrit ça dans quoi...). Tiens, je l'avais pas remarqué avant... il y a en plus certainement une typo ! l'auteur a dû vouloir écrire "s'assouplir le sol gorgé d'eau" ?

un autre jour de novembre dont j'ai oublié de noter la date

Chaque matin je scrolle dans mon lecteur de flux (absolument !) pour voir ce que les blogueurs que j'ai sélectionnés parce que ce qu'ils publient m'intéresse ont pondu dans la nuit. D'année en année, je me suis un peu lassée de l'exercice et je vais de plus en plus vite. Les pépites sont rares et sautent vite aux yeux. Mais cet automatisme me raccroche encore un peu à la blogosphère qu'on dit subclaquante, et je n'ai plus l'élan d'aller voir ailleurs, alors...
capture de l'article du 16 juin sur le blog de ClémentDonc un matin de novembre, j'ai la surprise de tomber sur le blog delien... Clément-Fils !
Totalement surréaliste, puisqu'il ne blogue plus depuis des années (son dernier article est du 3août 2007), n'a pas de compte facebook, ni twitter, instagram... que je sache (on communique par whatsapp entre Veracruz et Paris).
Cela m'a fait grand plaisir de voir que ses petits écrits datant de 2007 n'avaient pas disparu dans le grand vortex numérique, et qu'ils résistaient sous une forme ma foi pas trop démodée (un peu pourris quand même par des pop-up publicitaires débiles).
Je ne pense pas que Clément-Fils soit au courant de cette résurgence intempestive dont j'ignore le pourquoi, ni que cela l'intéresse le moins du monde.
Alors bien sûr, j'ai relu la trentaine d'articles, et retrouvé avec surprise et bonheur les quelques photos qui les illustrent (dans mon souvenir il y en avait plus). Même si ce n'est évidemment plus le même plaisir un peu angoissé que celui de découvrir au jour le jour les étapes du long voyage que Clément faisait alors en Argentine (de mai à août 2007, il avait 21 ans).
Des souvenirs jeunes et colorés qui mettent un peu de joie dans un mois de novembre maussade et sans horizon. Merci Clément-Fils.


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