Derrière son épaule…

01.30 du matin, c’est la nuit. Il lit un livre et écoute de la musique en fredonnant, jetant un coup d’œil de temps en temps sur sa gauche. Il regarde son amoureuse allongée sur le canapé, qui sourit en écrivant sur l’ordinateur. Elle se frotte parfois la joue, à l’endroit où est apparu un bleu il y a quelques jours, anecdote dont elle se rappellera longtemps. Elle rit de ses hontes personnelles.

Nous nous sommes rencontrés ici et ailleurs. En vrac, il y a une véranda, un lit en mezzanine, un canal Saint-Martin, des Larmes du Tigre, un Irish Coffee, un rebord de fenêtre, des voisins qui nous détestent, un Champ de Mars, deux appartements, un taxi, des fleurs non désirés, cent mille SMS, un film, deux vélos dans Paris, un orage, un jeu vidéo, deux photos, une vue sur Montmartre, un coucher de soleil, une gauffre, quatre canards, un je t’aime, puis deux, puis trois, puis deux cents donnés et cinq cents pensés…

Liste non exhaustive qui ne demande qu’à être complétée.

Louise à 28 ans, elle n’est pas déçue. Elle est elle-même. Elle hallucine environ trente fois par jour. Et ne se demande pas où, pourquoi, comment… Il y a quelque chose dans cette histoire de différent, d’inspirant, de shootant…

Demain, Louise part en week-end avec son amoureux. Il l’emmène au bord de la mer pour qu’ils créent des petits bonheurs ensemble. Mais ils n’en ont presque pas besoin. Pour la première fois, elle ressent le seul et unique besoin d’être avec lui, peu importe l’endroit. Comme maintenant par exemple, là où elle tape ces lignes. Croyez-moi, c’est un très joli moment.

Je m’appelle Louise. J’ai 28 ans. J’aime l’idée d’être plus jeune que lui. J’aime l’idée qu’il m’aime. J’aime l’idée de l’aimer.