Magazine Journal intime

L'amour, c'est comme le loto...

Publié le 27 juillet 2008 par Mirabelle
Mon cher Victor,
L'amour, c'est comme le loto...
L'amour, c'est comme le loto Tu connais le Loto, Victor ? C'est cet attrape-nigaud qui vous fait miroiter une cagnotte de rêve ? Humm... C'est à peu près ça ! Tu vois la grille que j'ai choisie en illustration de cette conversation ? Oui. Eh bien dis-toi que c'est la grille de l'Amooour. Il y a tout un tas de numéros. A toi de choisir les numéros qui te plaisent. Bien souvent, c'est une question de feeling : on les sent ou on ne les sent pas ! Après, ça ne veut pas dire qu'il faut se fier à son instinct, n'est-ce pas  ! Oui, on peut toujours avoir  de mauvaises  surprises...
Donc, on choisit ses numéros. En espérant que ce soit les bons. L'amour, comme le loto, c'est l'espoir que ça marche : on sait qu'il y a le hasard, le facteur chance, qui jouent un rôle primordial... Mais quand même, on ne peut pas s'empêcher d'y croire : et si cela tombait sur moi ? Alors on tente sa chance. On s'y voit déjà, avec les millions, la baraque, tout comme on se voit avec le chéri, les gamins (la maison ça marche aussi, tiens !)... Il y a toujours un doute, la crainte de se tromper, mais tant que le tirage n'est pas fait, on se dit qu'il n'y a pas de raison pour que ça échoue ! Surtout si on y croit...

Tout est une question de combinaison.
Si on a les numéros, c'est le jackpot. Parfois, il y en a juste un qui fait défaut. Et on se dit qu'on est passé pas loin du bonheur... Parfois, il en manque plus, voire beaucoup plus, et quand le tirage est fait, on n'a pas vraiment de regrets, on pense que ce n'était pas le bon ou la bonne, et puis on passe son chemin aussi rapidement qu'il nous avait fallu de temps pour cocher les numéros. Et puis, il y a d'autres fois (et c'est beaucoup plus vicieux !), où le tirage met tellement de temps à se faire que notre jugement est altéré. Au début, on se disait bien qu'on avait pas les bons numéros, mais on s'y attache quand même, à ces numéros là, même si on est conscient, au fond, qu'ils ne sont pas très assortis aux nôtres. Et quand on s'attache, c'est bien connu, on n'est plus très objectif, ce qui fait qu'on perd le sens des réalités et que l'on peut être amené à se mentir à soi-même, au point d'être persuadé qu'on a tiré le gros lot, et qu'on aura bientôt baraque et gamins ! Et puis un jour, le tirage a lieu. On a aucun des numéros... On se dit qu'on a été bien bête d'espérer que ça marche. Alors on déchire la grille.
Mais bon, quand même... L'espoir que ça marche, c'était beau, on en a fait des projets ! Et rien que d'imaginer qu'on aurait pu avoir baraque et gamins, ça nous rendait heureux ! Et même après le tirage, même après la désillusion, il y a encore une petite partie de nous qui se dit que, même si on a perdu, on aura quand même bien rêvé... Et que pour tout ce qu'on a cru, cela valait le coup de prendre le risque de perdre... Parce que l'essentiel c'est de participer, et que l'on sait que le jeu reprendra le pas un jour ou l'autre, et que tout recommencera, et qu'on espérera de nouveau miser sur les bons numéros, parce que c'est comme ça, c'est l'adrénaline du hasard, même si on y laisse de l'argent... Ou des plumes.

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