Magazine Journal intime

Socialite City

Publié le 04 juillet 2007 par Thierry

Quand on vit dans une ville comme Lille, il est une chose qu'il est indispensable de savoir : les lillois sont prêts à tout pour se démarquer de leur prochain.
Courir les inaugurations, les vernissages, les cocktails, les openings, faire la queue au Printemps pour une dégustation en avant-première, se taper une à deux heures d'attente pour entrer dans un nouveau club ou une nouvelle boutique, porter du Paul Smith, déclarer adorer des trucs comme Tatie ou détester Tom Ford, parce que trop "2004".
Mais il existe une règle de base : tout ce qu'un lillois verra avant les autres sera chiant. Même si c'est génial. Détester Brokeback Moutain, détester les Transphotographiques, détester Kris Van Assche, détester Lille 3000.... Autant de détestations qui vous attirent les projecteurs le temps d'une conversation. Conversation qui se déroule si possible, dans le seul bar que supportez, un cocktail à la main. Que vous détestez....

Les restos deviennent des "concepts", les centres de beautés, des bars, et les bars des restos concepts où il faut être en beauté. Dans cette ville, ous êtes assurés de faire venir autant de monde le premier jour de l'ouverture que durant les six mois suivants réunis. Samedi après midi, lors que tout le village courait de boutique en boutiques avec frénésie,
j'inaugurais ce nouveau lunch/salon de thé rue Lepelletier, et croisais évidemment les trois quarts de la ville.
Quand vous avez réussi à duper votre boss le premier mercredi des soldes, et que vous êtes revenu triomphant, un April 77 flambant neuf à plus de 30%, et une paire de baskets en cuir argent à prix dérisoire dans les mains, vous n'allez pas vous mêler à la foule le samedi inutilement.. De toutes façons, vous détestez ça. Evidemment.
La veille, je retrouvais la plupart de mes potes de mon ancienne promo pour dîner. Le resto fut (fort heureusement) imposé (et a mécontenté bon nombre des participants) (dont moi, je l'avoue). Nous nous sommes ensuite mis en route pour un bar. Se décider pour un lieu à quatre n'est déjà pas chose aisée, alors imaginez à 15 personnes. Je vous jure qu'il y a eu des cris. lors que choisir ce que je proposais eût été si simple !
Bonne soirée. De la danse, des clopes et de la vodka rouge. Couché à 05.30. Et me voilà installé au premier étage du nouveau Covent Garden pour une après midi de volupté avec C&T et V.. Quelques fajitas et cafés plus tard, C&T et moi nous préparons pour un énième cocktail. Suivi le lendemain par un brunch dans le jardin de M. et F.. Toujours agréable. Sous la tonelle de tissu et tulle gris "gorge de pigeon", salon de jardin en teck et brunch au champagne. Il est 15.30. Je
suis au ralenti. Je connais la semaine qui m'attends, et ça m'épuise : un cocktail pro le mardi soir, un cocktail que je donne mercredi en l'honneur de mon C&T, un cocktail "apéro-réso" jeudi...


Parce que c'est quand même le gros avantage de cette ville : les lillois font des cocktails pour un oui pour un non. D'ailleurs, la réception officiellement donnée ce soir pour C&T est en fait, à la base, un moyen pour que L. puisse exhiber ces nouvelles merveilles couture au talon ciselé d'une designer japonaise. Et une excuse pour acheter ces fabuleuses flûtes rouges vues chez Habitat.

Et pour se plaindre du prix... 


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