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J'ai peur des tags

Publié le 13 août 2008 par Emanu124

Celui-là, j'ai tout fait pour l'éviter.

J'ai rasé les murs, pris des pseudonymes et de fausses identités, mis des perruques et des moustaches, essayé de me faire passer pour une démente (ça a failli marcher d'ailleurs). Rien y a fait, Lyszee m'a reperée

Je voulais éviter d'étaler mes névroses à toutes la blogosphère, mais puisqu'il le faut, allons-y. Ca servira de psychothérapie à deux balles. Freud, si tu passes par ce blog, j'attends tes coms.

  • J'ai peur des endroits clos. Je suis définitivement et irrémédiablement claustro. Surtout les ascenseurs. Les ascenseurs c'est le diable. Ils sont animés par une volonté propre qui les conduit, si votre tête ne leur revient pas, à s'arrêter entre deux étages pendant une dizaine d'heures, sans rien vous servir à boire ni à manger. Jusqu'à ce qu'un beau pompier vienne vous tirer de là et vous colle deux baffes pour arrêter votre crise d'hystérie. C'est d'autant plus idiot, que je n'ai jamais été coincée dans un ascenseur, jamais. Mais la phobie est idiote car totalement irrationnelle. J'ai essayé à plusieurs reprises de dialoguer avec une phobie. Il n'y a rien à en tirer, c'est désespérant, la phobie a un QI d'huître...
  • Evidemment, puisque j'ai peur des endroits clos, j'ai peur du noir. Ca va généralement ensemble. Mettez-moi dans une chambre à coucher aux volets hermétiques, a tel point qu'on ne voit même pas sa propre main = crise de spasmophilie. J'aime voir même les yeux fermés quand je dors. Car je ne suis pas super-Manu pour rien : oui, je vois les yeux fermés quand je dors.
  • J'ai peur des sensations fortes : tu ne me feras jamais sauter en parachute, ni à l'élastique, ni faire du rafting, ni même faire un grand huit qui tourne dans tous les sens. Le summum de l'horreur : Space Mountain : sensations fortes + endroit clos + noir = crise cardiaque dans les deux secondes. De toutes façons les sensations fortes c'est surfait. Et comme je suis hypra-hype, je ne peux tolérer quelque chose de surfait. Dans les sensations fortes je classe aussi les films d'horreur ou d'angoisse. Je peux pas les regarder, je finis sous le fauteuil, roulée en boule en suppliant pour que ça s'arrête. Le dernier pauvre inconscient qui m'a emmené voir un film d'horreur au ciné a terminé aux urgences avec le bras déchiqueté et incrusté d'ongles.
  • J'ai peur d'être malade. Un rhume va évoluer dans ma tête en polype nasaux, infection des sinus, bénigne, moyenne puis grave, appendicite des voix respiratoires puis cancer du nez jusqu'à ce que le médecin me confirme que ce n'est qu'un rhume... Ou qu'il faut que j'aille à l'hôpital en urgence pour me faire opérer puisque, comme j'ai peur que le médecin m'annonce un truc gravisssime, je n'y vais que les pieds devant quand je ne peux vraiment plus faire autrement. En attendant je m'auto-médique et j'absorbe n'importe quoi, ce qui, évidemment, aggrave encore les choses. On appelle ça être hypocondriaque.. Oui je sais, je suis un cas très lourd, digne d'intéresser le service d'urgence de Saint-Anne au grand complet.
  • Du coup, évidemment, j'ai peur de mourir : étant donné que je ne crois pas au grand tout qui nous absorberait dans sa douce lumière consolante pour nous asseoir à la droite (ou à la gauche, selon vos convictions politiques) de Dieu, c'est quand même relativement embêtant que la vie s'arrête. Après on fait quoi ? Personne ne m'ayant répondu sur ce point, je flippe quand même un tantinet. Et si la mort n'était pas hype? Vous vous rendez compte du drame ! D'un autre côté la perspective du Paradis où on baignerait dans un bonheur angélique avec uniquement des gens gentils qui jouent de la harpe à la con pour l'éternité : quel ennui. Je crois que je préfère mourir.

Sinon les trucs physiques comme les insectes ou les gars musclés ou TF1, voire même Sarkozy : je les prends tous ensemble en même temps.

Même pas peur.

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