Magazine Journal intime

Jour 19

Publié le 05 août 2008 par Jocelynbeaumont
Mais qui est Gérard Aumax? Gérard Aumax, c'était un de mes meilleurs potes. J'en parle à l'imparfait, parce que le Gérard que j'ai connu et ben il exsite plus. J'irai même plus loin, je me demande s'il a vraiment existé un jour. Je l'ai rencontré quand j'étais encore pur et innocent, quand je n'avais pas de poches sous les yeux, que mon ventre était plat... Ca fait un bail... Gérard était un type plutôt réservé, un mec à qui on avait envie de parler... Le genre de mec qui inspire confiance, à qui on a envie de se confier sans trop le connaître. On travaillait dans la même boite. On a voyagé pas mal ensemble, découvert de nouveaux horizons... Peut être trop!
Gérard est né dans une famille modeste de l'est de la France victime des années 80 et de la politique industrielle de l'époque. Il a passé toute sa jeunesse à la campagne avec dans la tête l'envie d'être un citadin qui brille. Gérard c'est une espèce de chenille qui à peine devenue papillon a voulu tester ses ailes auprès des fils électriques à heute tension. Sa frustration il l'a utilisée de différentes manières certaines positives et d'autres moins. Tout ça c'était au début des années 90, les années où sont apparues les premières free parties sur notre beau territoire. Gérard était friand de nouvelles expériences, il a donc testé, testé et testé... Jusqu'à en oublier ses limites, jusqu'à se regarder dans les yeux de sa nana du moment et se dire : Ca suffit!
La période d'accalmie, s'est traduite par la découverte d'un nouvel univers : La programmation et le développement informatique. Il est allé à l'université, le rythme pas assez soutenu ne lui correspondait pas. Comme Gérard aime s'oublier dans ce qu'il fait, à tort ou à raison, il a pris ses valises et décidé d'aller vivre son auberge espagnole en Finlande.
Un an plus tard, il revient requinqué et prêt à bouffer le monde. Coûte que coûte il voudra devenir, ce qu'il aurait du être : c'est un peu comme si Tony Montana rencontrait Pete Doherty avec Linus torvalds dans le rétroviseur! Il ramène une fille dans sa valise, la femme de sa vie celle qui est passée à peu de centimètres de lui donner des ailes. C'est à cette époque qu'on s'est rencontré, qu'on a sympathisé et que je me suis fait prendre au piège.
Le boulot m'a fait voyagé, alors j'ai fait en sorte qu'il soit de la partie. De Dakar à NYC en passant par Tana, on était inséparables. On est sorti en boite, pris des cuites, baisé des putes... On rentrait chez nous avec la culpabilité chevillée au corps! Réminiscence d'un paradis perdu... Je sais pas vraiment quand tout a basculé, j'ai juste quelques flashs! Une boite de nuit, des toilettes, un gramme de coke... Un bar d'étudiants dans le sixième, une soirée pendant laquelle il avouera à sa nana avoir repris de la dope... Sa séparation! Des errances nocturnes à deux ou en solo... Un coup de fil à Pénéloppe un soir de cuite, la rencontre avec Joe! La vie nocturne sur les grands boulevards... La dope, les dettes, l'absence au taff... La perte de vue pendant un mois, puis deux. La reprise de contact... Jocelyn entrainé dans le tourbillon... La rencontre avec Hélène, la soirée de départ pour Miami... Et puis plus rien, encéphalogramme plat... Normalement dans les films, c'est à ce moment qu'on se réveille en sueur et qu'on se dit heureusement c'était qu'un rêve... Seulement là, le rêve il s'est pas arrêté...
[To be continued...]

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