Le jeudi de la 22e semaine du temps ordinaire -Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 5,1-11.

Publié le 07 septembre 2023 par Crioult

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 5,1-11.

En ce temps-là, la foule se pressait autour de Jésus pour écouter la parole de Dieu, tandis qu’il se tenait au bord du lac de Génésareth.
Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets.
Jésus monta dans une des barques qui appartenait à Simon, et lui demanda de s’écarter un peu du rivage. Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait les foules.
Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez vos filets pour la pêche. »
Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. »
Et l’ayant fait, ils capturèrent une telle quantité de poissons que leurs filets allaient se déchirer.
Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu’elles enfonçaient.
À cette vue, Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus, en disant : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur. »
En effet, un grand effroi l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu’ils avaient pêchés ;
et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon. Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras.»
Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)

tertiaire dominicaine, docteur de l'Église, copatronne de l'Europe

La Providence de la Miséricorde, chap. XII, n° 146 (Le dialogue, tome 2, trad. J. Hurtaud, éd. Téqui, 1976, p. 213-214)

Jeter son filet à la lumière de la foi

[Sainte Catherine a entendu Dieu lui dire :] Ô fille très chère, il est raconté dans le saint Évangile, que lorsque ma Vérité commanda au glorieux apôtre Pierre de jeter à la mer ses filets, Pierre répondit, que toute la nuit il s'était fatigué sans rien prendre (Lc 5,5), mais, ajouta-t-il, sur votre commandement, je vais le jeter. Il le jeta ; il prît une si grande quantité de poissons qu'il ne le pouvait retirer seul, et qu'il dut appeler les disciples à son aide. Considère cet acte de Pierre ! Dans la réalité qui vient d'être décrite, tu découvriras une figure, et tu comprendras par tout ce que je t'ai dit que cette figure s'applique à toi. (…) Pierre, t'ai-je dit, au commandement du Verbe, jeta le filet : il fut donc obéissant, en croyant avec une foi vive, qu'il prendrait du poisson, et il en prit en effet beaucoup ; mais ce ne fut pas pendant la nuit. Sais-tu quel est ce temps de la nuit ? C'est la nuit ténébreuse du péché mortel, où l'âme est privée de la lumière de la grâce. En cette nuit, elle ne saurait rien prendre, parce qu'elle jette le filet de son désir non dans l'océan de vie, mais dans la mer morte, où elle ne trouve que la faute qui n'est pas quelque chose. Elle se fatigue en vain, tous ses efforts sont inutiles. Ceux qui s'imposent toutes ces peines se font les martyrs du démon, non du Christ crucifié. Mais, quand le jour paraît, quand l'âme sort de la nuit du péché, pour recouvrer la lumière de la grâce, elle retrouve du même coup dans son esprit le commandement de la loi que je lui ai donnée, de jeter le filet, à la parole de mon Fils, en m'aimant pardessus toute chose, et le prochain comme soi-même. Docile dès lors à la lumière de la foi, avec une ferme confiance, elle jette son filet, sur sa parole, en suivant la doctrine et les exemples de ce doux Verbe d'amour et de ses disciples.