L’effroyable conjuration du Forum de Davos
Une secte mondialiste qui se juxtapose au collectivisme
Chapitre 5
A – Introduction pour donner forme et signification au terme « secte »
Derrière la pudeur de cette réserve linguistique, en regard de la connotation péjorative de ce substantif qui semble brûler la langue, il semble judicieux de désacraliser cette circonspection en jurisprudence. Dès lors que les dérives sectaires sont multiples et variées, quelles qu’en soient les mobiles, idéologiques ou religieux, l’observateur se doit de différencier la cible dogmatique ou spirituelle à travers une croyance, une conduite, un syndicat, une école philosophique, une confrérie mystique ou un parti politique, pour une signification appropriée. Or, la lexicologie recèle autant de la source que de la représentation mentale des vocables ou expressions de l’idiome vernaculaire (psycholinguistique) exégétique, liturgique, voire de l’herméneutique des symboles (sémiologie), ainsi dans la corps du mot latin « secta ». Il convient cependant d’écarter la relation systémique dont usent certains linguistes distingués qui abusent d’interprétations absconse et insanes par jeux de mots inappropriés.
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Pour celles ou ceux qui ne subissent aucune pression corporative, religieuse ou doctrinale, rien n’indique qu’il soit interdit, même en désaccord avec le droit prétorien, d’utiliser le mot « secte » ou d’en qualifier l’attribut à quiconque. Il paraît d’autant plus aisé de cibler de ma sorte une communauté lorsqu’elle porte atteinte à l’intégrité psychique et physique de ses adeptes, en usant de son influence avec des moyens en infraction avec les principes de la liberté de culte ou du droit d’expression. La libre conscience, dans son approche subjective où le primat de la laïcité n’est pas étranger, préside aux droits opposables aux pratiques sectaires, car cette réfutation légale, aux implications pénales, concerne tout aussi bien l’exercice illégal d’une profession protégée, ou d’autres approches qui intègrent des pratiques certifiées sous l’enseigne d’un art, d’une science ou d’une médecine, comme il en va de pseudo-thérapeutes ou de prédicateurs illuminés.
L’administration de décoctions médicinales et de panacées prétendument curatives, les procédés d’attouchements corporels en guise de manipulations ésotériques et autres débordements pratiqués en rituel débouchant sur la pédophilie ou autre abus sexuel sur des adultes, sont autant de détour sectaires qui privent les victimes de lucidité par la drogue ou le sexe. Plus graves encore sont les conditionnements psychiques dispensés par des gourous qui déifient un prophète ou un démiurge pour justifier des appels à la haine, au meurtre, au terrorisme ou à la guerre, notamment à l’appui d’un livre de culte sacralisé qui professe une foi sous couverture d’une religion, comme l’islam.
À SUIVRE
Daniel Desurvire
Ancien directeur du Centre d’Étude juridique, économique et politique de Paris (CEJEP), correspondant de presse juridique et judiciaire. Daniel Desurvire est l’auteur de : « Le chaos culturel des civilisations » pointant du doigt les risques de fanatisme de certains cultes et de xénophobie de certaines civilisations, auxquels s’ajoutent les dangers du mal-être social, de la régression des valeurs morales et affectives ou de la médiocrité des productions culturelles, dont la polytoxicomanie en constitue l’un des corollaires. L’auteur choisit d’opposer le doute et le questionnement aux dérives dogmatiques et aux croyances délétères » (in, Les cahiers de Junius, tome III, “La culture situationniste et le trombinoscope de quelques intellectuels français” : Édilivre, 2016).
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