Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 12,1-7.
En ce temps-là, comme la foule s’était rassemblée par milliers au point qu’on s’écrasait, Jésus, s’adressant d’abord à ses disciples, se mit à dire : « Méfiez-vous du levain des pharisiens, c’est-à-dire de leur hypocrisie.Tout ce qui est couvert d’un voile sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu.
Aussi tout ce que vous aurez dit dans les ténèbres sera entendu en pleine lumière, ce que vous aurez dit à l’oreille dans le fond de la maison sera proclamé sur les toits.
Je vous le dis, à vous mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, et après cela ne peuvent rien faire de plus.
Je vais vous montrer qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir d’envoyer dans la géhenne. Oui, je vous le dis : c’est celui-là que vous devez craindre.
Est-ce que l’on ne vend pas cinq moineaux pour deux sous ? Or pas un seul n’est oublié au regard de Dieu.
À plus forte raison les cheveux de votre tête sont tous comptés. Soyez sans crainte : vous valez plus qu’une multitude de moineaux. » Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Saint Jean Eudes (1601-1680)
prêtre, prédicateur, fondateur d'instituts religieux
Le Royaume de Jésus, II, 30 (OC I, p. 238-239)« Jetez en Dieu tous vos soucis, car il a soin de vous » (1P 5,7)
Notre très aimable Sauveur nous assure en divers lieux de ses saintes Écritures qu'il est dans un soin et dans une vigilance continuelle au regard de nous, qu'il nous porte et qu'il nous portera toujours lui-même dans son sein, dans son cœur et dans ses entrailles. Et il ne se contente pas de dire une fois ou deux qu'il nous porte en cette façon, mais il le dit et le redit jusqu'à cinq fois en un même lieu. Et ailleurs, même s'il puisse se trouver une mère qui en vienne à oublier l'enfant qu'elle a porté dans ses entrailles, lui pourtant ne nous oubliera jamais ; qu'il nous a écrit en ses mains, afin de nous avoir toujours devant ses yeux ; que quiconque nous touche, touche la prunelle de ses yeux ; que nous ne devons point être inquiets des choses qui nous sont nécessaires pour le vivre et le vêtir, qu'il sait bien que nous avons besoin de ces choses-là, et qu'il en a soin pour nous ; qu'il a compté tous les cheveux de notre tête, que pas un d'eux ne périra ; que son Père nous aime comme il l'aime lui, et qu'il nous aime comme son Père l'aime ; qu'il veut que nous soyons là où il est, c'est-à-dire que nous soyons reposant avec lui dans le sein et dans le cœur de son Père. (Références bibliques : Is 46,3-4; 49,15-17; Za 2,12; Mt 6,31-3; 10,30; Lc 21,18; Jn 17,26; 15,9; 17,24; 1,2)