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» L’éternel recommencement de nos guerres de religions… »

Publié le 01 novembre 2023 par Observatoiredumensonge
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 » L’éternel recommencement de nos guerres de religions… » 

Merci Amarggedon d’avoir alarmé, si brillamment, pour la cent et une millième fois tous les Français, que la France est occupée par une idéologie intégriste radicale qui impose aux femmes de vivre le visage enfermé derrière un grillage, ceci, plusieurs milliers d’années après l’apparition de l’être qui se disait humain, sur notre Terre apparue dans les espaces interstellaires, il y a plusieurs milliards d’années.  
Pauvre humanité, déjà !
En fait, rien de nouveau, encore de nos jours, puisqu’une idéologie très moyenâgeuse persiste en 2023 à vouloir conquérir et dominer des âmes humaines pour les soumettre à son dogme, sans fondement réel. 
Aussi, malheureusement, pour Nous, faut-il rappeler qu’au cours de longues périodes de notre histoire de France, en l’occurrence, durant la guerre de Trente ans, nous nous sommes aussi entretués partout en France. 
Meurtres, massacres, éventrements, noyades et autres atrocités et horreurs inavouables sont venus rythmés nos existences prétendues divines. 
La France avait succombé  dans la haine, le sang et donc la barbarie.


C’était autour de l’ An 1520 , après l’excommunication de Luther.
Les rois de France n’avaient cessé de lutter contre l’influence du Saint-Siège avec le soutien de la noblesse et du tiers.
Simultanément, s’était développé un signe d’humanisme chrétien qui avait rejoint  » la Réforme  » dans son aversion pour la scolastique et le monachisme, dans son goût pour une interprétation personnelle de la Bible qui refusait l’idée d’une corruption essentielle de l’homme.

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Longtemps (comme de nos jours), le pouvoir royal (en ce temps-là), hésita sur la conduite à tenir face à l’hérésie montante, parce qu’il n’avait aucune raison de vouloir rompre avec Rome et confisquer les biens de l’église, depuis la Pragmatique Sanction de Charles IX et le concordat de Bologne.en 1516.
Les doctrines réformatrices bénéficiaient de la Bienveillance de la sœur de François 1er, Marguerite de Navarre, dont le pouvoir était immense. 
Dans le climat d’inquiétude nationale qui suivit le désastre de Pavie en 1525 et la captivité du roi François 1er en Espagne, la régente, Louise de Savoie, sur pression de la Sorbonne et du Parlement, prit des mesures répressives. 
Le cénacle de Meaux fut dispersé. 
Mais, une fois libéré de sa prison espagnole, François 1er voulait prendre sa revanche sur Charles Quint. 
Souhaitant s’allier aux princes protestants et aux Turcs, le roi dévot ne s’intéressait point à la théologie, et le fanatisme lui faisait horreur, mais les fanatiques le forcèrent à sévir, et en 1534, des placards d’affiches, contre les horribles et abus de la messe papale, apparurent partout sur des murs, et des portes de nos églises à Paris, Tours, Orléans, au château d’Ambroise, ceci, jusque sur la porte de la chambre royale de François 1er.
Cédant à la colère, le roi fit brûler à Paris une vingtaine de réformés, et il adopta le parti de la sévérité en promulguant l’édit de Fontainebleau, en 1540, qui instaurait une législation régulière contre toute hérésie. 
Les Vaudois de Haute-Provence furent exterminés, des bûchers s’élevèrent sur l’ensemble du territoire royal pour les protestants. Soixante six exécutions de protestants sous François 1er et quatre vingt huit sous Henri II, son successeur.
Après  1540, le protestantisme français comptait une multitude de mécontents parmi la noblesse et le peuple.


En 1570, un tiers de la noblesse française était ralliée au calvinisme.
Auprès du très religieux Coligny, et de sa dynastie, nous comptions un prince du sang,  Louis de Condé, beau-frère de la Reine de Navarre, et Jeanne d’ Albret, cachait peu ses projets subversifs .
Beaucoup d’héritiers d’une féodalité déchue n’attendait que des événements qui leur soient favorables pour défier le pouvoir royal et reconstituer leur fortune au détriment de l’Église. 
Ainsi germa  l’idée d’une  guerre civile qui est toujours une guerre d’idées où se mêlent des intérêts, car ils n’avaient point oublié que les richesses ecclésiastiques provenaient d’anciens dons extorqués à la noblesse sous des prétextes pieux. 
Les paysans vinrent les rejoindre.
Or, en s’attaquant à l’ Église, la Réforme menaçait directement le pouvoir royal .
Même si seulement, un Français sur cinq penchait en faveur de ladite Réforme, Henri II entra subitement en guerre contre l’ennemi intérieur, après avoir abandonné ses ambitions italiennes, le retour d’une paix subite eut pour conséquence de démobiliser la noblesse qui guerroyait depuis des lustres en Italie, menacée de ruine économique  et oisive, elle allait fournir une importante armée de cadres militaires à la révolte. 
Un évènement inattendu allait  provoquer un grave  séisme, le roi Henri II fut tué accidentellement par son propre capitaine des gardes, durant un tournoi, en juillet 1559.
Il s’ensuivit que son fils François II, adolescent chétif mourut après dix huit mois d’un règne inexistant .
La Couronne revint alors  à Charles IX, âgé de dix années. 


Toute solution était immédiatement contrée, enterrée,  par un entourage de personnes de mauvaise composition, et une crise d’autorité s’ensuivit, alors que l’instauration de la Régence confiée à la Reine mère, épouse et veuve fort délaissée de Henri II, Catherine de Médicis, indifférente en matière de dogme, alors qu’elle  penchait, par son caractère et son tempérament modéré pour la conciliation, sous l’égide de sa Régence, les guerres de religion furent jalonnées d’édits de tolérance, ce qui renforça davantage fermement le pouvoir des princes et du peuple toujours plus  attachés au principe : 
 » une foi, une loi, un roi . « 
Et parce que catholiques et protestants réclamaient cette formule,  chacun à leur profit, les fidèles pratiquants des deux religions voulaient imposer la leur,  par  la guerre.  
Comme d’habitude, le Trésor était au bord de la  faillite , et le Chancelier de l’Hôpital décida de rogner les pensions (comme aujourd’hui sous Macron), ce qui fit grandir le nombre de mécontents. 
Et, il  licencia la garde écossaise privant le pouvoir royal de sa force.
Premier choc, en 1560, lorsque fut découverte la conspiration fomentée par les Huguenots pour soustraire le très jeune François II à l’influence des Guise, lesquels réagirent en tuant ou pendant tous les conjurés. 
Second choc, en  mars 1562, le massacre à Wassy, à partir de cet instant, la France prit feu pendant trente ans.
Vengeances, assassinats individuels, batailles rangées entre troupes des deux parties.
Il y eut huit guerres de religion coupées de courtes trêves. 
De part et d’autre, ce ne fut que sauvagerie, carnages, massacres de réformés, et de catholiques, incendies de châteaux, d’églises profanées, noyades, pendaisons, éventrements, exécutions par le feu, de femmes et d’enfants, destructions d’œuvres d’art jugées idolâtres.


Tous ces actes de  barbarie et toutes ces abominations furent perpétrés au nom d’un seul et même Dieu et de l’amour universel. 
Étonnant non ? 
Chacun prétendant détenir l’unique Vérité. 
Ce qui devait exclure tout esprit de tolérance.
Tous se sont référés à la Parole de l’Évangile :
 » Qui n’est pas avec moi  est contre moi .  » 
Et aussi :
 » Les ennemis de Dieu méritent la mort . » 
Ou encore, à l’un des canons du Concile de Latran :
 » Ils ne sont pas homicides ceux qui tuent des hérétiques .  » 
Se rapprocher d’un, c’était le prendre pour son maître.
Le combattre c’était favoriser l’autre.
D’autant que la guerre civile s’était compliquée d’une guerre étrangère. 
Dans sa faiblesse, Catherine de Médicis quémanda le secours du pape, du duc de Savoie et du roi d’Espagne et de Suisses et de mercenaires. 
De l’autre côté, Condé et Coligny enrôlèrent des Allemands et des Anglais, livrant le Havre à ces derniers. 
Pendant ce temps, Catherine louvoyait , préparant le mariage de sa fille Marguerite, la reine Margot, au nouveau roi de Navarre, Henri, et les catholiques s’indignèrent.
Une atmosphère de panique, ce fut une suite ininterrompue de tueries, d’émeutes, nous étions à l’aube de la Saint-Barthélémy, en trois jours, quatre mille huguenots furent massacrés, sans épargner femmes et enfants .
Ensuite, la folie gagna la province. 
On fit partout grands massacres de huguenots.
 Partout on cria : 
 » Dieu soit loué !  » 
À Rome, le pape ordonna des illuminations et fit frapper une médaille. Mais ces massacres horribles n’avaient toujours  pas détruit le Parti protestant.
Les Institutions étaient toutes souillées.
À la Cour royale d’Henri III, on jasait sur lui, qui passait plus de temps à sa toilette qu’une femme.
Sa cour était un mélange d’intrigues, de débauches, de complots, de duels, et de favoris efféminés surnommés « mignons » qui entouraient le roi Henri III.
Cette Cour ressemblait à la   » Cage aux Folles. « 
En 1585 , ce fut l’explosion .
Échauffé par des moines et des prédicateurs , le petit peuple de Paris se mobilisa , Ainsi, se forma la Sainte Ligue dont Henri de Guise était l’idole. 
La Ligue imposa au roi l’abolition des Édits de tolérance et la reprise de la guerre contre les Huguenots.
L’armée  royale fut vaincue à Contras par Henri de Navarre en 1587.
Le roi Henri III fut accusé de mollesse et il prit la fuite.
La Ligue triomphait .
Mais Henri III reprit courage et prépara l’assassinat du Duc de  Guise qui fut exécuté à Blois, l’avant veille de Noël. 
Le meurtre de son oncle, le cardinal de Lorraine devait préparer la transmission des Valois aux Bourbons , mais la Ligue se souleva et dans Paris régna la haine et une frénésie, et le 1er Août 1589, un moine jacobin, Jacques Clément se présenta au camp royal muni d’un faux document.
Introduit auprès d ‘Henri III, il le tua d’un coup de couteau dans le bas ventre.
Les dernières paroles du roi furent pour reconnaître Henri de Bourbon comme son successeur. 

À bon entendeur !

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