Magazine Humeur

Trente-et-unième dimanche du temps ordinaire -Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 23,1-12.

Publié le 05 novembre 2023 par Crioult

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 23,1-12.

En ce temps-là, Jésus s’adressa aux foules et à ses disciples,
et il déclara : « Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse.
Donc, tout ce qu’ils peuvent vous dire, faites-le et observez-le. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas.
Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt.
Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens : ils élargissent leurs phylactères et rallongent leurs franges ;
ils aiment les places d’honneur dans les dîners, les sièges d’honneur dans les synagogues
et les salutations sur les places publiques ; ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi.
Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères.
Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux.
Ne vous faites pas non plus donner le titre de maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ.
Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.
Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604)

pape et docteur de l'Église

Livre XIV, SC 212 (Morales sur Job, trad. A. Bocognano, éd. du Cerf, 1974 ; p. 345-347)

« Le principe de tout péché, c’est l’orgueil. » (Si 10,15)

« Que la mort aînée dévore la beauté de sa peau et qu’elle consume ses bras. » (Jb 18,13 Vg) La beauté de la peau désigne la gloire temporelle, qui est désirée extérieurement et qui est retenue comme une brillante apparence sur la peau. Quand au mot de bras, il s’applique avec justesse à nos œuvres, le travail corporel étant accompli par les bras. Et que peut être la mort, sinon le péché, qui sépare l’âme de la vie intérieure et la tue ? (…) Si donc le péché est la mort, on peut entendre avec justesse par mort aînée l’orgueil, puisqu’il est écrit : « Le principe de tout péché, c’est l’orgueil. » (Si 10,15 Vg) La beauté de sa peau et ses bras sont donc dévorés par la mort aînée, car gloire et activité de l’injuste sont jetés à terre par l’orgueil. Il aurait pu, en cette vie même, se maintenir dans sa gloire sans péché s’il n’avait pas été orgueilleux ; il aurait pu se recommander au jugement de son créateur par certaines de ses œuvres si sous les yeux de son juge ces œuvres mêmes n’étaient pas jetées à terre par sa fierté. Souvent, nous voyons des riches qui auraient pu garder puissance et gloire sans péché, s’ils avaient voulu les garder avec humilité. Mais ils se rengorgent au milieu de leurs biens, ils plastronnent dans les honneurs, ils ne sont que dédain pour le reste du monde et ils mettent toute la confiance de leur vie dans l’abondance des biens. C’est ainsi que parlait un riche : « Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années, repose-toi, mange, bois, fais bonne chère. » (Lc 12,19) Mais quand le juge d’en-haut voit ainsi leurs pensées, il arrache ces hommes à leur confiance même.


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