Magazine Nouvelles

Jean-Charles Vegliante | Incontri, Seguito da Altre Babeli | Rencontres, suivi d'Autres Babel

Publié le 07 novembre 2023 par Angèle Paoli

<< Poésie d'un jour

FBIS

 " Écoute, c’est le lent murmure du temps qui ronge "

Photo : G.AdC 

   Povria


                                      (una risposta)


No, Antonella, la polvere non sale, cade
esattamente come piccole pietre o foglie
staccante dall’autunno che anche noi insidia
e insidioso attende della macchina natura.
Senti, è il rumorio lento del tempo che rode
come un’acqua torrida su levigata pietra
o lieve ronzio di turbine giù nell’orecchio:
e come in fondo tutto va cadendo nel vuoto.
C’è nulla o vuoto o caduta universale dei
gravi, anche delle cose leggere, la polvere
per esempio che soffice ricopre le spine
e le foglie e tutto attutisce dell’esistente.
Stiamo sospesi nell’attesa della caduta.

                           ( A. Anedda, Historiae, 2018)

Jean-Charles Vegliante,«Incontri (Sfiorarsi)» in Incontri, Seguito da Altre Babeli, Interno Poesia Editore, 2023, p.37

Povria

                                           (une réponse)


Non, Antonella, la poussière ne s’élève pas, elle tombe
exactement comme de toutes petites pierres ou des feuilles
détachées par l’automne qui nous menace aussi
et menaçant s'occupe de l’alternative future
des vivants, le renouveau de la machine nature.
Écoute, c’est le lent murmure du temps qui ronge
comme une eau caniculaire sur une pierre polie
ou le léger ronflement de turbines là-bas dans l’oreille:
et comme au fond, tout finit par tomber dans le vide.
Il n’y a rien ou le vide ou la chute universelle des
corps, mais aussi des choses légères, la poussière
par exemple qui duveteuse recouvre les épines
et les feuilles et amortit tout ce qui existe.
Nous sommes suspendus dans l’attente de la chute.

                                      (A. Anedda, Historiae, 2018), p. 37

VEGLIANTE

Jean-Charles Vegliante,« Rencontres( s'effleurer)» in Rencontres, suivi de Autres Babel, Interno Poesia Editore, 2023, p.37,
traduction inédite d'Angèle Paoli.

__________________________________________________________________________________________________

__________________________________________________________________________________________________


Jean-Charles Vegliante

Source
■ Jean-Charles Vegliante
sur Terres de femmes ▼
→ Celle qui dort... (extrait des Oublies)
→ [Au fond de moi est un animal sauvage] (extrait d’Où nul ne veut se tenir)
→ [La lente] [L’étourdie] [L’Africaine]
→ Fenêtre (extrait de Trois cahiers avec une chanson)
→ Où nul ne veut se tenir (lecture de Joëlle Gardes)
→ Trois cahiers avec une chanson suivi de Source de la Loue, L’Atelier du Grand Tétras, Collection Glyphes, 2020,
Fragments de la chasse au trésor, Tarabuste éditeur, 2021
→ In Memoriam Y.T: Giovanni Pascoli (1855-1912), Canti di Castelvecchio, 1903


■ Voir aussi ▼
→ (sur Recours au Poèmeune notice bio-bibliographique sur Jean-Charles Vegliante (+ 6 poèmes choisis)


Retour à La Une de Logo Paperblog