En règle générale et quel que soit leur âge, les révolutionnaires restent, pathologiquement, des adolescents attardés, souvent capricieux. Toujours insatisfaits d’une idéologie qu’ils veulent constamment parfaire, ils se perdent dans des méandres sémantiques absolument incompréhensibles pour le commun des mortels. Qui n’a que faire de ces états d’âme passablement tarabiscotés. Cependant, il faut reconnaître qu’il est très compliqué de vouloir, à tout prix, la perfection. D’autant que chez les révolutionnaires, cette quête devient tellement lancinante qu’elle entrave toute action sérieusement concrète. C’est pour cela que nombre de révolutionnaires se dévoient dans des modalités vite dépassées et l’histoire de l’humanité nous apprend qu’au bout du compte, malgré leur croyance ou leur bonne foi, ces extrémistes sont obligés de laisser leur transmutation se conclure en eau de boudin. Car ils ont omis de comprendre que les processus de transformation d’une société sont toujours très longs à se mettre en place ; il est rare, très rare, qu’un peuple, dans son ensemble, adhère à une idée, si belle soit-elle. Il faut que ce concept macère dans un groupe pour que, ensuite, il infuse dans toute la société. Vouloir brusquer un peuple ne fonctionne jamais sur le long terme. Si l’on veut tenir et accomplir une vraie tâche de novateur pour le bien de ses administrés !
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Comment s’y prendre pour qu’une idée se propage favorablement ? D’abord, écouter le peuple. Toujours ! Bien comprendre ses aspirations, sentir son pouls à chaque étape. Discerner les changements qui s’opèrent et analyser les orientations possibles pour satisfaire ce peuple qui reste le seul souverain ; c’est lui qui décide et personne ne doit interférer dans ses choix ou chercher à l’influencer. Néanmoins, il faut se méfier des recettes toutes prêtes ou des plans préétablis : chaque situation requiert ses propres solutions et c’est en avançant pas à pas que les bonnes conclusions s’imposent. Cela ne veut pas dire que l’improvisation intégrale soit de mise, il faut tout de même savoir ce que l’on veut et où l’on veut aller, sinon, c’est l’échec assuré. Le pragmatisme reste de mise ! Ce que l’on peut reprocher fréquemment aux révolutionnaires, c’est leur manque de perspectives qui puissent être tolérables à une population qui ne peut pas suivre ou qui ne veut pas suivre. Dans tous les cas, c’est la majorité qui doit contraindre les représentants de la Nation à mettre en œuvre ce qu’elle a décidé. Répétons-le : ne jamais oublier que seul le peuple est souverain ! Révoltés, récalcitrants, réfractaires ou dociles, les Français n’ont que faire des révolutionnaires qui veulent imposer leurs visions baroques, souvent utopistes, totalement inapplicables ou trop contraignantes.
Aujourd’hui, nos révolutionnaires arrangent leurs discours et leurs actions en fonction de la portion congrue de la population qui les intéresse. Se voulant foncièrement de gauche, très imprégnés par la tyrannie de l’émotion et très favorables à la dictature des minorités sexuelles, ethniques ou simplement différentes, ces surexcités ne comprennent pas qu’ils vont à contre-courant de toute la société, majoritairement imperméable à leurs discours et penchant de plus en plus à droite. Pourtant, ils persistent dans leurs erreurs parce qu’ils n’entendent plus ce que ce peuple peut leur dire. Mais peuvent-ils encore ouïr quoi que ce soit, enfermés qu’ils sont dans leurs chimères ? Et ont-ils compris que l’on ne déconstruit pas ce qui tient encore debout et surtout pas les fondations ? Des fondations qui ont forgé, au fil des ans, des décennies, des siècles, un esprit, un goût et un art typiquement français. Déconstruire tout cela équivaut à nier la France et son histoire. La déconstruction est une imbécilité inventée par la gauche radicale.
Nos révolutionnaires ne représentent plus qu’eux-mêmes, mais visiblement, ils voudraient bien incarner les territoires perdus de la République dans lesquels la laïcité n’est plus qu’un souvenir et où des bandes organisées détiennent un marché de la drogue qui réglemente toute la vie des cités et des banlieues. Avec, en embuscade, la complicité des islamistes patentés qui considèrent probablement que la fin justifie les moyens. En attendant mieux !
Pauvres révolutionnaires, si vous saviez !
Claude Picard
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