Magazine Journal intime

À chacun son fluo

Publié le 22 janvier 2024 par Barbu De Ville @barbudeville

L’univers est immense et après notre univers on dit qu’il y en a un autre et qu’après cet univers il y en a un autre aussi. C’est beaucoup trop d’informations pour mon petit cerveau. Quand je pense à l’existence, j’ai l’impression que ma tête va fendre en deux. J’ai l’impression que je vais briser en mille morceaux et chaque morceau à sa propre identité, complexe comme l’humain que je suis.

Bref, je m’ennuie terriblement des comédies bonbon américaines des années 80, c’est comme si on prenait notre cerveau et on le laissait à côté de nous sur le sofa. Aussitôt la cassette dans le lecteur, c’était vous qui étiez dans le film avec les vedettes d’Hollywood.

Avant il y a longtemps, il fallait aller en personne au centre vidéo pour choisir son film, oui oui un club vidéo. S’habiller, marcher c’était une forme d’exercice, les cassettes à perte de vue sur les tablettes, des pitons rouges coller sur des velcros pour vous dire que le film était disponible ou non, le club vidéo était embaumé par une odeur de popcorn et de beurre, des centaines de films et surtout la section nouveauté! À cette époque tu devais mériter ton film. Tu avais fait des efforts pour voir la nouveauté de la semaine.

Et si tu étais un peu cowboy dans l’âme, tu passais les portes Western dans le fond du club vidéo! Et cette section ne sentait pas le popcorn, mais le cul,pas le sex…le cul! Pour dire la vérité c’était la section des gars seuls ou looser…

J’ai longtemps renié les années 80 même si je suis né en 1973, mais années d’enfance et de jeunes ados sont ceux des années 80. j’enviais les années 60 et 70, mais j’avais tort, car chaque décennie à sa particularité!

Je suis un enfant fluorescent avec ma clé dans le cou, je suis de ceux qui portaient un t-shirt Vuarnet comme si sa vie en dépendait, qui portait un Kiwi comme dans le sketch de RBO et la famille slomo! J’étais de ceux qui voulait être Michael J. Fox et rouler en Delorean ou avoir une aventure avec une sirène pareille comme dans le film splash c’était ça les années 80!

Mais l’ultime de l’ultime, le boutte de la marde, avoir un WALKMAN jaune pour écouter ses cassettes. Si tu avais ce Walkman, c’était presque garanti que tu frenchais ou presque. Dans ce Walkman il y avait du Cindy Lauper, du Boy Georges, du  Wham, du Toto, du a ha, du Tears for Fears ou du Corey Hart…peut-être aussi du Glass Tiger c’est mon petit contenu canadien.

Bref aujourd’hui je ne renie plus mes années 80 au contraire j’en suis nostalgique quand je regarde Cobra Kai sur Netflix ça me rappelle tellement Karaté kid regarder pour la première fois dans mon cours d’anglais à l’école St-Alexandre en 5e année, doux souvenir. J’ai souvenir de ma prof Ginette et surtout du souvenir de la belle Michelle. À chacun ses amours cachés, elle était vraiment trop jolie pour moi, elle habitait sur le boulevard Tessier alors que j’étais dans le petit Canada comme dans le roman de Shakespeare c’était impossible. Cette histoire d’amour n’a jamais existé sauf dans ma tête.

Quand j’habitais en arrière de la main, mon club vidéo s’appelait Laflèche et après quand ma mère a décidé de déménager dans un autre logis ce fut le club vidéo Langevin! Par la suite c’était le vidéo Zone et c’est là et seulement là que j’ai découvert face à la mort 1 et 2.

Les années 80 impliquent beaucoup trop de films de Ninja, ninja blanc, etc. La fin de ses genres de films a connu son apothéose avec le non moins triste ninja de Beverly Hills. C’est seulement là que le genre a connu son principe de Peter comme on dit!

Porky et Porky 2, production canadienne en passant, nous ont appris à ne pas mettre son pénis dans les trous des murs des douches d’écoles. C’est quand même pratique quand tu y penses.

Les années 80 c’est surtout le cinéma sans aller au cinéma, la musique à coup de synthétiseur, le fluo par-dessus le fluo, les fers à crêper les cheveux des filles, les toupettes tant pour les filles que les gars. C’était l’époque pour investir dans le spray net. La vie me semblait moins compliquée du moins dans mes yeux de p’tit cul presque ado!

Un jour dans la cour d’école, lendemain d’un épisode de Lance et compte, en plein cœur de St-Alexandre, Michelle là Michelle de me dire et aujourd’hui à 50 ans je m’en souviens encore…

Michelle: Toi tu es comme Marc Gagnon!

À l’époque le chum de Suzie qui était joué par Marina Orsini..Je n’ai jamais compris cette allusion, mais ce soir-là, je suis partie chez-nous le cœur léger. J’étais Marc Gagnon du National, bon j’aurais préféré Pierre Lambert, mais ce n’est pas tout le monde qui peut porter le numéro 13 du chat.

Je me dois de terminer ce texte à saveur des années 80 par une allusion ultime au film ultime qui représente ses années c’est-à-dire Breakfast club. Si tu as un film à voir de ses années c’est celui-là sans l’ombre d’un doute, il représente cette époque, il put les années 80 à plein nez de façon crasse. La trame sonore est aussi incroyable que le film.

Un samedi ou un dimanche aucune autre journée svp, un après-midi de pluie ou de neige très important, un popcorn bien beurrer ça va de soi, installe-toi confortablement dans ton divan ou ton lit, en famille, en couple ou seul, mais surtout en pyj, et regarde Breakfast club. Tu feras le plus beau des voyages dans le temps. Don’t you (forget about me) comme un mantra qui joue à tue-tête dans mes beaux souvenirs le poing vers le ciel comme Judd Nelson.

Sinon tu peux toujours regarder Police Académie de 1 à 6, oui il y a un 7e qui se passe à Moscou, mais il ne compte pas dans mon livre, car il a été produit en 1994!

Je suis de la génération X celle qu’on dit perdue. Perdu en fluo avec une clé dans le clou cherchant une pancarte de parent secours mais attend les parents de Michelle ont une pancarte de parents secours dans leurs fenêtres! Tiens tiens j’ai une idée…


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Barbu De Ville 1226 partages Voir son blog