Le lendemain de mon ascension du mont Lengaï, nous avions prévu de rejoindre l’aéroport de Kilimanjaro. N’ayant pas de véhicule personnel, et trouvant que la note d’un taxi privé était salée – même pour une région aussi saline, 300$ pour 150 kilomètres, ça fait beaucoup – nous nous retrouvâmes dans une jeep publique (15$ par personne). Etant parmi les premiers passagers à monter, nous eûmes chacun un siège. Puis un maasaï monta et s’installa sur une caisse entre mes deux hommes, scandalisant mon fils de se retrouver ainsi écrasé contre la vitre. Il migra alors sur les genoux de son père tandis que la jeep se remplissait à éclater, ce qu’il ne trouvait absolument pas drôle ! Je pleurais discrètement tant que le Lengaï fut dans mon champs de vision, et puis finalement l’anxiété céda la place au le soulagement…
Trois heures plus tard, ayant atteint Mto Wa Mbu (la rivière des moustiques en swahili), sans pitié pour mon état physique, mon Indien préféré me fit enfourcher un vélo pour nous balader dans les plantations de bananiers, au bord du lac Manyara, en bordure du parc éponyme, un temps célèbre, notamment pour ses lionnes qui grimpent dans les arbres pour échapper à la mouche tsétsé, mais désormais délaissé.
Pédaler à Mto Wa Mbu dans les plantations de bananiers
Sur les rives du lac Manyara, un tournage
Notre fils fit un atelier auprès de peintres experts-copieurs du Tinga Tinga, un art créé par un artiste du même nom, et nous goutâmes de la bière de banane.
L'art tinga tinga, peintures acryliques
En début d’après-midi, un taxi nous conduisit en trois heures à l’aéroport de Kilimanjaro et, une heure de vol plus tard, nous étions dans la chaleur humide de Zanzibar.
Fatigué... Je l'étais aussi, assise à côté de lui pendant que mon Indien préféré déambulait dans le marché !