<< Poésie d'un jour
Adeline Contreras, P. 21
Je suis et je le suis.
Je suis l’oiseau.
Des étoiles m’arrachent du bleu.
Ce que j’attendais venir sur l’horizontale,
le voilà tomber sur la verticale :
yatagan d’une croisade intime,
qui me conduit dans la clairière.
La Joconde n’est pas loin –
juste allée chercher du lait.
Elle suivra les suintements du chemin de retour.
Vue vers la Renaissance, d’où les ogives veillent.
La séparation des eaux
a été ma ligne d’horizon première.
La nébuleuse côtoyant l’éclaircie
est ma deuxième nature.
Les déchirures, les moisissures
à travers les ouvertures, les vernissures
me mettent en harmonie.
Je suis depuis toujours et à jamais
dans un tableau en apesanteur.
Encore un coup d’œil,
et le tableau devient… une botte de cent lieues.
Pour aller où ? Je suivrai l’oiseau.
J’ai dû inventer la deuxième botte :
là voilà, vous êtes en train de la lire.
Sanda Voïca, Nigoun avec paroles, Illustrations d’Adeline Contreras, éditions unicité, 2023, p.20, 21.
S A N D A V O Ï C A
Source
■ Sanda Voïca
sur Terres de femmes ▼
→ Trajectoire déroutée (lecture de Murielle Compère-Demarcy)
→ Les Maîtres et les Autres (poème extrait d’Épopopoèmémés)
→ une lecture d’Épopopoèmémés par AP
→ Les nuages caressent la terre, Les parallèles croisées, Les Lieux-Dits, 2022
→ Les nuages caressent la terre, Lecture d’Angèle Paoli
■ Voir aussi ▼
→ (sur le site Les Découvreurs/éditions LD) une lecture de Trajectoire déroutée par Georges Guillain
→ Paysages écrits, le site de la revue numérique de Sanda Voïca & Samuel Dudouit
→ édition unicité