Magazine Humeur

Les dérives financières de l’État-Macron VIII

Publié le 01 février 2024 par Observatoiredumensonge

Les dérives financières de l’État-Macron

Chapitre VIII et fin

VIII – Une présentation mercantile sur papier glacé, agrémentée de courbes en ascension fulgurante et aux profits prodigieux, est forcément suspecte

Rappelons tout de même l’échec du porte-monnaie à dépôt très limité, non codé et rechargeable (le MODEUS, forme de scoring bancaire au début des années 2000), aujourd’hui, devenu une carte bancaire sans contact pour les enfants avec l’application Money Walie, à l’instar des carte bancaires prépayées sans lien au terminal avec un compte bancaire. Observons ici des fonctions précoces anticipant la dématérialisation monétique pour acheter son pain, un bonbon ou autre produit de consommation à coût limité. D’autres monnaies virtuelles existent sur le marché, sans que l’on y prête attention, comme les timbres-poste, les cartes de transport rechargeables, les chèques déjeuner ou les chèques vacances, et même dans l’intervalle ce que furent les billets à ordre et les Traveller’s chèques ou American Express, les obligations convertibles en action, les actions Metaverse (sociétés de jeux en ligne), les cartes prépayées (ou dites « cadeau » comme chez Amazon).

La profusion de nouveaux moyens de paiement font pléthore, comme les types de monnaie virtuels interchangeables sur son wallet (clé publique ou clé privée) qui naviguent entre les monnaie scripturales et numériques. On notera que ces titres de paiement ne sont pas imprimés à la Banque de France ni par la BCE, mais qu’ils sont le produit de titres spéciaux dédiés de provenance nationale et de servies ad hoc. En France, nous retrouvons une codification qui s’adapte à chaque usage, ainsi l’article L 3262-1 et suivants du Code du travail (titres déjeuner), ou de l’ordonnance n° 2015-333 du 26 mars 2015 (chèques vacances) etc. La formule papier tend désormais à laisser place à une formule électronique présentable depuis un smartphone, ou fonctionnant comme un compte courant alimenté et consommable par le client dans le catalogue d’un e-commerce, ce qui tend à dématérialiser le droit et la valeur de ces titres virtuels. Néanmoins, ce troc social ne saurait avoir cours hors des frontières de l’Hexagone, et même en interne chez tous les commerçant n’ayant pas accepté la conversion bancaire de tels services. Toutefois, ces titres présentent une sécurité avérée pour le détenteur.

Quant aux avoirs intermédiaires, ou bouche-trou non garanti sous forme de portefeuille de cryptomonnaies, ceux-là sont présentés comme un miracle de technologie, propre à flatter l’ingénu. Mais dans une autre réalité, ces cryptoactifs sont une alternative aux instruments monétaires pour augmenter la surface financière d’un pays comme la France, ou d’une Communauté comme l’UE, afin de maintenir un niveau de consommation et la fiscalité qui s’en nourrit. Là où le surendettement public est tellement élevé que les caisses de Bercy asséchées ne peuvent plus honorer les créances d’État, vient à point nommé la technologie de la blockchain (protocole informatique crypté ; alternative de la monnaie électronique) ; autrement dit une monnaie marginale ou une monnaie de singe pour combler ce trou béant des deniers publics.

Saisir votre adresse mail ici


Ce pourquoi ce troc à multifacettes, entre monnaie traditionnelle (intrinsèque ou virtualisée en carte bancaire) et monnaie cryptée non moins virtuelle, permet de faire circuler en interne l’argent que les finances publiques ne disposent plus en suffisance pour encaisser la TVA et autres prélèvements fiscaux et parafiscaux à la source. Là où les courses ménagère en hypermarché se paient en caisse avec ces chèques non bancaires comme vu plus haut, vus comme la monnaie du pauvre, nonobstant émise par un État non moins pourvu, sera secondée par l’euros numérique-. Gageons que cette fausse monnaie viendra à point nommé différer l’effondrement du pays ; mais une histoire à ne pas raconter au risque de précipiter cette chute avec les retraits massifs et soudains des avoirs particuliers.

De sorte que l’euro numérique viendra suppléer l’incurie de nos grands élus nationaux et européens incompétents, irresponsables et souvent corrompus, car à défaut de savoir gérer les deniers publics, ils s’inventent une fausse monnaie pour faire illusion, avec des bulles de savon en guise de monnaie virtuelle. Selon l’analogie* offerte par l’avocate Kristi Swartz spécialisée dans le FinTech (finance et technologie), il ne peut sortir de cette « boîte de Petri* » (utilisée en laboratoire), qu’une expérience jamais achevée, laquelle ne peut qu’exploser à la figure de celui qui libèrera la malédiction en ouvrant cette boîte de Pandore ! Soyons réaliste, sinon pragmatique et circonspect, ce n’est pas en multipliant les moyens de paiement que l’on résorbera les déficits, et encore moins responsabiliser les dirigeants dont le seul objectif consiste à assurer le mandat suivant, tout en n’ayant jamais à répondre de leur incurie. En se dédouanant avec de prétendus miracles sortis du chapeau, ces alchimistes de la finance rebondirons vraisemblablement après l’inéluctable déliquescence de leur mascarade, où l’or ne jaillit jamais de l’antimoine, au grand dam de l’investisseur.

Emmanuel Macron, devant sa gestion financière calamiteuse et son mépris pour les institutions, fait revivre la lugubre histoire médiévale de Philippe IV* (le Bel) ; le premier des rois maudits issus de sa descendance, par Jacques de Molay sur son bûcher selon la légende de Maurice Druon. Le tombeur des Templiers se fit traiter de « faux-monnayeur » par le prélat Bernard Saisset, évêque de Pamiers en 1295 (Source : F. de Saulcy, Bibliothèque des Chartres, 1876, p. 145-182). Ce monarque, qui suscita des révoltes pour ses tricheries et la spoliation de tous les biens de cet ordre de chevalerie susvisé, avait toujours un besoin compulsif d’argent. Il fit réduire la quantité de métal précieux dans l’alliage des pièces de monnaie, mais sans en modifier la valeur ; une inflation avant l’heure, car il fallait néanmoins davantage de pièces pour payer son dû. Le Président Macron, souvent surnommé du sobriquet « Couac 40 », ne serait-il pas devenu le dernier des rois maudits frappé par la malédiction de l’échec ?

Mais peut-être qu’en ajoutant son effigie sur cette monnaie, ce capétien Roi de Navarre sous le nom de Philippe Ier, surnommé « Roi de fer* », croyait-il y apporter une valeur ajoutée à ses écus (l’euro étant l’avatar de l’écu [European Currency Unit] avant 1995). Ainsi en va-t-il avec le sieur Macron ; grand argentier et promoteur de fausses monnaies cryptées. Ce narcissique qui croit davantage à son image qu’à la grandeur de la France, bat campagne pour l’euro numérique, de la même façon qu’il aura promu l’usage des précédentes cryptomonnaies pour vidanger ses déficits publics ! Aux dettes représentées en devises « sonnantes et trébuchantes », s’y ajoutent désormais cette nouvelle monnaie de singe à faire valoir sur les revenus des contribuables d’aujourd’hui, de demain et d’après-demain. Mais qui remboursera les pertes probables autour de cette bulle de savon, pour ceux qui croient bien naïvement faire un geste pour la Patrie et l’Europe ? Sur ce chapitre, les cryptomonnaies sont assimilables aux fantaisies du Livre des métiers en usage au XIIIème siècle ; un tour de prestidigitation qui permettait aux troubadours insolvables de payer leurs créanciers avec des grimaces (Source : « L’effroyable conjuration du Forum de Davos », p. 93).

FIN

Daniel Desurvire


Ancien directeur du Centre d’Étude juridique, économique et politique de Paris (CEJEP), correspondant de presse juridique et judiciaire. Daniel Desurvire est l’auteur de : « Le chaos culturel des civilisations » pointant du doigt les risques de fanatisme de certains cultes et de xénophobie de certaines civilisations, auxquels s’ajoutent les dangers du mal-être social, de la régression des valeurs morales et affectives ou de la médiocrité des productions culturelles, dont la polytoxicomanie en constitue l’un des corollaires. L’auteur choisit d’opposer le doute et le questionnement aux dérives dogmatiques et aux croyances délétères » (in, Les cahiers de Junius, tome III, “La culture situationniste et le trombinoscope de quelques intellectuels français” : Édilivre, 2016).


♣ ♣ ♣

Copyright obligatoire en cas de citation ou de transmission de cet article, vous pouvez le copier: Daniel Desurvire pour Observatoire du MENSONGE


♣ ♣ ♣




dérives financières l’État-Macron VIII


✽ ✽ ✽ ✽ ✽ ✽ ✽

Retrouvez les livres de Daniel Desurvire en cliquant ICI



Retour à La Une de Logo Paperblog