. Même s'il a un peu raison, il n'empêche que ce genre de déclaration en temps de guerre par un leader politique se nomme de la " Pour Alexeï Navalny c'est un drame terrestre, pour Julian Assange ? Business as usual. On a affaire à différents niveaux d'indignation de " nos " hypocrites dirigeants. Navalny, c'est le christ 2.0, tout ce qu'il a fait, tout ce qu'il a touché est passé de la pierre au diamant. Assange, c'est le traitre qui ose révéler des vérités sur les magouilles de nos gouvernements. Pourquoi Biden et ses sous-fifres européens dressent-ils un portrait si élogieux de ce Russe ? Parce qu'il est un bon client médiatique pour enfoncer Poutine, et passe bien à la TV. Avant de se retrouver en camp sibérien, Navalny clamait haut et fort devant les micros occidentaux. Dans le de janvier 2022 : " Pour consolider le pays et les élites, Vladimir Poutine a constamment besoin de toutes ces mesures extrêmes, de toutes ces guerres - réelles, virtuelles, hybrides ou simplement des confrontations à la limite de la guerre C'est certain, ce sont de douces paroles pour le camp de l'OTAN. Lors de son procès pour en juillet 2023, l'opposant russe n'hésitait pas à dénoncer " les dizaines de milliers de morts dans la guerre la plus stupide et la plus insensée du 21e siècle " haute trahison " : Wiki : " L'acte ou l'action méritant la qualification de haute trahisoncrime qui consiste en une extrême déloyauté à l'égard de son pays, de son chef d'État, de son gouvernement ou de ses institutions. Ce crime est souvent associé avec celui d'intelligence avec l'ennemi. Il s'agit souvent d'une infraction politique, concernant les détenteurs d'une autorité politique dans l'exercice de leurs fonctions ". [i][ii] Apparemment Biden a la mémoire courte (lui en reste-t-il d'ailleurs ?), avec le cas d', qui a révélé la surveillance électronique des communications de tous les alliés du gouvernement américain. Il fut inculpé de hautes trahisons et pour échapper à une condamnation se réfugia en Russie, ou il est devenu résident permanent. Une parenthèse, il avait demandé un droit d'asile à la France, et, Hollande en bon caniche la lui refusa, Oncle Sam veillait au grain... [iii] N'oublions pas la France qui a pratiqué à haute dose la haute trahison, un des plus célèbres fut : Alfred Dreyfus, fils d'un industriel juif alsacien devenu capitaine d'artillerie pendant la guerre, est dégradé et condamné au bagne à perpétuité pour haute trahison le 22 décembre 1894 Dreyfus sera embarqué vers la Guyane le 21 février 1895. En avril, il sera placé en isolement total sur l'île du Diable au large de Cayenne Il sera réhabilité du bout des lèvres par une grâce présidentielle accordée par Émile Loubet en septembre 1899. Il faudra attendre juillet 1906, pour qu'enfin ce capitaine retrouve son honneur. Revenons à nos moutons russes : Alors, Combien de personnes en vue osant critiquer les actions guerrières de leur gouvernement en temps de grande boucherie se retrouvent avec des ennuis à la clef. Déjà, lors d'une audience, le 21 septembre 2022, Alexeï Navalny avait vivement critiqué la " mobilisation partielle " " Je ne comprends pas quelque chose. L'armée compte un million d'hommes, la garde nationale 350.000, le ministère de l'Intérieur dispose d'un million et demi à deux millions d'hommes supplémentaires. Pourquoi avoir mobilisé des civils ? L'inconscient donnait des chiffres et ça, c'est très mal vu par les ex du KGB... [iv]
Macron, comme toujours : ramène sa fraise et bêle avec la meute. Et qu'il nous donne un de ses pensums bouilli-bougla à propos du méchant Poutine (ne l'a toujours pas digéré la grande table entre eux), et la défense du héro Navalny. " La mort de Navalny dit la faiblesse du Kremlin et la peur de tout opposant ". C'est vraiment l'ambulance qui se fout de la roue de secours ! (je mets un copyright sur celle-là !), car question " opposants " il se pose là manu 1ᵉʳ. N'étant pas radin d'une envolée lyrique près, Macron lance cet anathème : " Dans la Russie d'aujourd'hui, on met les esprits libres au goulag et on les y condamne à la mort. Colère et indignation [v] Chez lui, le Macron a d'autres méthodes mieux huilées pour mettre les vrais opposants sous l'éteignoir : les procès en justice, les contrôles fiscaux, les condamnations fantaisistes, les humiliations médiatiques ; Le jeu est plus subtil, mais a la même finalité : casser l'individu qui renaude.
Eva Joly ne dit-elle pas : " Le cas Assange : que je ne peux que survoler pour le comparer à celui de Navalny. C'est Goulag, contre obligation à résidence et mort à petit feu. Chez les russes, être envoyé dans leurs prisons, travaux forcés, c'est être de facto condamné à mort. En occident, chez les Anglais, c'est plus sophistiqué. Des médecins dénoncent les violations continues des droits humains et juridiques de Mr Assange aux mains des autorités judiciaires et pénitentiaires au cours des procédures Julian Assange se meurt en prison pour avoir rendu publique des crimes de guerre . Pendant la première partie de son procès en extradition, il a été cantonné à un box en vitres pare-balles d'où il lui était impossible de suivre l'audience, on lui a refusé de s'entretenir avec ses avocats. Il a été fouillé à nu, menotté onze fois, déplacé dans onze cellules différentes et certains documents confidentiels de sa défense ont été saisis ". Toujours les médecins qui dénoncent : " L'isolation et une stimulation insuffisante sont des techniques de tortures majeures, capables de déclencher un désespoir important, de la désorientation, de la déstabilisation et la désintégration de fonctions mentales et psychologiques cruciales ". " Continuer de détenir M. Assange dans ces conditions revient à torturer un éditeur et un journaliste " , concluent les médecins. [vi][vii] ". Pour Julian cette torture dure depuis 2010, lorsque sur son Wikileaks, il a commencé à publier des preuves de crimes de guerre et de torture commis par les forces américaines, nous avons assisté à un effort soutenu et concerté de la part de la Suède, de l'Angleterre pour faire extrader M. Assange vers les États-Unis aux fins de l'embastiller pour 175 ans. 14 ans que ça dure ce circus...
La peste ou le choléra, le Goulag ou la prison psy... Déjà Alexandre Soljenitsyne dans son Archipel du Goulag avait compris que ces deux " univers " n'en faisant qu'un : " Dans la vie de chaque homme, il y a un événement qui le détermine tout entier, détermine aussi bien son destin que ses convictions et ses passions ". [viii]