Et je suis dans l'œil du cyclone même si pas encore totalement. Ah bah, on n'est qu'aux prémices des délices de la chose ... nous ne venons de faire qu'une petite dizaine de cartons/boites et déjà, le souvenir que j'avais de nos différences surgit et ce n'est pas simple.
En effet, il faut trier 13 ans de vie dans notre chez-nous et nous sommes, pour le coup, tous les deux touchés par une tendance à l'accumulation. Il se trouve simplement que c'est moins prononcé chez moi que chez Zolimari. D'ailleurs, à ce propos, le terme plus juste serait qu'il n'accumule pas, il conserve beaucoup. En d'autres termes, il ne jette pas grand chose et entasse le plus souvent, par peur réflexe [je le pense] de manquer un jour. C'est la fameuse phrase : "on ne sait jamais, on pourra peut-être en avoir besoin un jour".
Tu peux ainsi appliquer cela à tout : des bouts de trucs de bricolage aux vêtements que nous ne mettrons plus jamais parce qu'on ne maigrira jamais, tout est à l'avenant. Sauf qu'au bout de 13 ans, on en est à garder des journaux qui ne sont pas déballés de leur emballage plastique, la partie supérieure d'un destructeur de papier alors qu'on n'a pas la caisse, des cartons vides, des jeux achetés comme ça sans que nous n'ayons trouvé le temps d'y jouer, et j'en passe.
Du coup, parce que j'avais l'ambition démesurée de commencer à déblayer franchement pendant la trêve des confiseurs, je me suis pris le mur : peut-être que j'exagère, mais je n'ai pas compris que l'on garde des choses qui n'ont aucun intérêt alors que j'ai pris le parti, pour ce qui me concerne, d'être un peu plus radical.
Le wikende dernier, nous avons commencé à nous attaquer à la cave ... [je rappelle qu'ouvrir la porte de cette cave exposait à se prendre je ne sais quoi sur le coin du nez tellement elle était pleine] Tactiquement, j'ai rappelé qu'il fallait jeter. Evidemment, j'ai eu droit à un agacement concluant que je ne voyais pas les choses réellement ... n'empêche que nous avons rempli une poubelle. Au surplus et alors que la mythologie ambiante consistait à dire que cette cave était remplie de mes affaires à moi, nous avons évacué pas mal de choses lui appartenant.
Je ne critique pas parce que je sais que c'est compliqué de se départir de choses qui rassurent. Toutefois, je suis également lucide : nous n'allons normalement pas encore déménager une dizaine de fois. Donc, il y a des occasions que je veux saisir et sur lesquelles je refuse de transiger.
De plus, je sais aussi que je vis avec un garçon qui a besoin d'être bousculé sur ces choses là. D'ailleurs, pas que sur ces choses là ... les temps actuels mettent en relief d'autres choses, tant chez lui que moi ... c'est finalement pas si mal d'être poussé dans ses retranchements et d'être mis en face de ses propres failles. Je ne dis pas que cela fait du bien mais cela réveille.
Tto, en pleine négociation