Qu’il est agréable de changer de rythme en oubliant son vilain réveil et d’ouvrir ses petits yeux au beau milieu de la matinée, bien loin du stress parisien. Nous avons vraiment le cul bordé de nouilles. Mise à part une journée de pluie, le soleil à été au rendez-vous depuis notre arrivée. Le rituel est toujours le même: petit-déjeuner, descente vers le port, ballade à Quiberon, passage par le cybercafé pour relever son courrier électronique et y répondre, faire deux ou trois courses et aider à préparer le déjeuner. Les après-midi se suivent et se ressemblent. Nous nous dirigeons soit vers la côte sauvage, soit vers le port pour profiter d’une eau à 17°C. Rhalalala les séances de farniente sur la plage, les coups de soleils derrière les genoux, les voisins indélicats qui passent leur temps à secouer leurs serviettes et à vous transformer en glace Mystère en vous recouvrant de sable, les vacanciers ronchons ou les grappes de familles Groseille. C’est un peu tout ça le bonheur.
La famille de Snooze se rend sur la plage depuis maintenant quatre générations. Les habitués du carré VIP se retrouvent presque tous les jours à quelques mètres du poste de surveillance des maîtres nageurs sauveteurs. Les plus âges installent leurs transats portables, les plus courageux piquent directement une tête, les enfants se retrouvent, d’autres se tartinent de crème afin de lézarder sans risque de se transformer en merguez. Tout le monde s’embrasse, est heureux de se revoir, partage les dernières informations locales. Tout le monde pense également à glisser dans ses affaires de plage le dernier magazine des gens célèbres ou la dernière chronique politique. Le carré de sable se transforme rapidement en salon politicopeople, l’endroit idéal pour bronzer intelligent. Hop hop, on y va.
(i) Quand GC fait sa langue de pute: L’édition française de
Gentleman Quaterly en est déjà à son sixième numéro. Lire les articles consacrés à la mode est toujours un délice. Leurs journalistes jouent également à la Fashion Police en classant très arbitrairement le in et le out. Ce mois-ci, tout pour choisir la bonne taille de t-shirt. D’après le mensuel, un t-shirt doit être cintré, sans être moulant. la différence n’est pas si subtile que cela: si les tétons pointent en permanence ou si le ventre ressort, c’est que le t-shirt est moulant. Il devient donc impératif de prendre une taille au dessus. On apprend également qu’après 22 ans, la casquette est exclusivement réservée aux cycliste ou aux pécheurs, ou que les poches arrière des jeans doivent être aussi épurées que possible. Pour donner une vague idée, les coutures Levi’s sont le maximum que l’on puisse décemment avoir sur son postérieur. Les heureux possesseurs de jean’s agrémentés de motifs embarrassants (dragons, lettres chinoises) sont invités à les jeter dans un sac poubelle, de le fermer hermétiquement et de se diriger vers la décharge la plus proche.
(ii) Le sport à la télévision, c’est chiant à mourir. Surtout lorsque la France passe son temps à se faire battre et qu’il est vraiment très difficile d’échapper aux jeux olympiques. Mais qu’il est tentant de se rendre à Pékin pour assister à ces jeux célébrant la fraternité entre les peuples. C’est ce que s’est dit Roselyne Bachelot, qui a préféré se rendre dans la capitale chinoise plutôt que de mettre un pied à la conférence mondiale sur le
SIDA qui s’est tenue à
Mexico début août. Il est vrai que le SIDA, c’est un peu chiant.
(iii) L’éco, c’est toujours rigolo: Si François Fillon ne parle pas de récession mais de ralentissement, la rentrée risque d’être à risque pour le gouvernement, avec une croissance négative, une remontée du chômage. Si le gouvernement communique sur sa mobilisation face au
spectre de la récession, ses marges de manoeuvre sont quasi inexistantes. Mais d’après les analystes spécialistes de la spécialité, le troisième trimestre risque d’être encore pire. Mais pas de panique,
Christine Lagarde veille à nos intérêt. La brillante ministre de l’économie compte sur le reflux des prix du pétrole et des matières premières mais également sur le repli de l’euro pour éviter la faillite. On ressort les vieux discours: Quand tout va bien, c’est grâce au gouvernement, mais quand tout va mal, c’est la faute à la conjoncture internationale. Et la marmotte continue de mettre le chocolat dans l’aluminium et accessoirement à nous prendre pour des imbéciles. On attend avec impatience de récolter le fruit des fameuses réformes.
(iv) Capri, c’est fini. Et le bling-bling aussi.
Nicolas Sarkozy a souhaité la jouer discrète cet été. Point de vacances américaines mais un séjour dans le petit palais méditerranéen de sa femme au cap nègre (dix chambres, piscine et crique privées). Un ponton flottant y a même été installé pour permettre les liaisons avec le fort de Brégançon, où des jet-skis ont été livrés pour les invités qui y séjournent. Tous les magazines people ont diffusés les photographies de Carlita et de son Nicolas dont les bourrelets et le ventre flasque n’ont pas été photoshopés cette année. Jean Sarkozy hérite également d’une double page dans Voici. On le savait doté d’une peau grasse à problèmes mais pas accro au
Nutella. Grassouillet à vingt balais, une liposuccion à trente?
Je viens de chiper le dernier Cosmo à ma voisine. Mais que dit mon horoscope?
Rentrée agitée.
Merde!
(dix centimes)