Ô joie, bonheur suprême!
Combien? 663, très précisément. Sans compter celles qui ont été supprimées par la censure maternelle ("oh non j'ai l'air d'une gueuse"), les photos trop floues ("argh c'est la première fois que j'appuie sur le bouton", "argh t'as bougé!!!"), les portraits tous nazes ("apprends à viser, t'as pris que mon nez là") et les répétitions de photos pour essayer différents cadrages ("bon, t'as fini, ça fait vingt fois que tu nous la photographie, cette éolienne").
Ah j'vous jure!!
Tout d'abord, dans le Limousin, faut y aller. Ce qui signifie: "on se lève tôt, on est attendus pour manger barbecue à midi". Bon, franchement, c'est pa sun problème, hein se lever tôt le matin, surtout quand on ne conduit pas! Du coup, fraiche (hum) comme un gardon, j'avais déjà l'appareil photo dans les mains (je suis une grande enthousiaste de la photo, et en plus il était tout neuf!! Joie joie joie).
Donc, je disais qu'on étais parties tôt, ma chère Maman zé moi même. Avantage: on s'est levées aussi tôt que les bêtes de la campagne. Ce qui nous a permis d'apercevoir... un hérisson (une voix dans ma tête me dit qu'on l'avait aperçu le soir d'avant, mais hum c'est mieux de faire en combo, hein?). Des heu femelles de heu... ah zut je ne retrouve plus le nom. Vous savez, les oiseaux mâles dont les chasseurs adorent tirer dessus, plumage fauve avec une des plumes vertes sur le derrière? Donc on a aperçu les femelles, assez grises et ternes, bien planquées dans les herbes hautes. Et puis, d emanière vraiment très impromptue, une biche a eu le temps de nous traverser devant. Je vous rassure, elle est saine et sauve, et a pu tranquillement aller manger les feuilles des arbres d'à côté!
Ensuite, sur l'autoroute, j'ai vu pour la première fois de ma vie....
Des éoliennes. Enfin, de près, parce qu'au cours de mes nombreux séjours en Allemagne, j'avais déjà pu en voir, mais de loin.
A ma grande stupéfaction, j'ai donc appris qu'une toute nouvelle ferme d'éoliennes avait été installée près de l'autoroute. Déjà, niveau bruit, ça gène tout de suite moins de monde...
Mais ça en reste assez impressionnant.
Je vous épargne quand même ma collection de panneaux autoroutiers (j'ai été sous le charme des noms de ville se finissant par AC, j'en ai donc tout un paquet. On passe le temps comme on peut en voiture, hein....). Je retiendrais juste la petite ville de FURSAC (je ne suis pas allée voir si l'usine de costumes pour homme y était implantée), et l'aire de Rilhac-Rancon.
Parce que l'aire de Rilhac a une particularité, voyez vous.
En effet, il faut fair etrès attention aux abords de l'aire.
Tout bonnement parce que... l'aire de Rilhac-Rancon.
(Subtil jeu de mot du coin).
Autre jeu de mot, sur le dos de la malheureuse bourgade du VIGEN. A mon avis, vous n'entendrez pas ça de la bouche de la Duchesse de Prout-Prout-Médème: "Eh Robert, tout à l'heure on a traversé le Vigen haha".
Et finalement, on est arrivés à destination. Entre-temps, j'ai appris que l'on se trouvais en plein coeur du pays Arédien. Wikipedia décrit cela comme une "région touristique". Pour pallier à toute déception, j'ajouterais qu'il ne faut pas s'attendre à la Côte d'Azur, quand même.
Première réaction: "Oh c'est vert! Oh il fait beau!!!" (Eh oui, on avait quitté l'Île de France sous la grisaille matinale, en arrivant il faisait 25°, soleil radieux, hop hop hop premier coup de soleil!).
Première réflexion: Mmmh bizarre, en général les paysages verts sont synonymes de pluie.
Deuxième réaction: "Ooooh que ça a l'air bon!!!"
Deuxième réflexion: Vous réfléchissez, vous, en mangeant?
Ensuite, j'ai eu droit à un petit cours sur les us et coutumes de la région. D'où il est ressorti que je suis une indécrottable citadine. Eh oui, parmi toutes mes paires de chaussures ne se trouve pas une seule basket. On m'apprend donc que le reste du séjour sera un peu difficile à gérer pour moi et mes cheville, rapport que le programme est composé en grande majorité de ballades en forêt, ballade au bord de slacs, visite de villages escarpés et autres joyeusetés. Mes petites sandalettes en cuir se réjouissaient déjà, c'est dire! (Mes chevilles ont tendance à avoir une vie propre, pour pallie rà toutes vélléotés d'indépendance j'avais emporté ceci dans ma valise, heureusement je n'en ai même pas eu besoin!)
J'aurais du donc au moins dû me munir de la star locale (au demeurant super confortable) :
Mais même sans, j'ai réussi à exécuter des prouesses d'agilité et d'équilibre (ceux qui me connaissent bien sauront qu'avec moi, ce n'est pas une mince affaire), voyez plutôt:
Sinon, j'vous ai promis aussi, dans le désordre, du patois, des ballades et de la gastronomie.
Hum.
Comme je tiens mes promesses, on va donc commencer, dans l'ordre cette fois.
Le patois!!!
Enfin, en une petite semaine, j'ai pas appris grand chose. Mais je garde bien au fond de ma mémoire la phrase la plus importante là bas, plus importante même que les simples mots de "bonjour" ou "merci", celle qui permet d'entamer n'importe quelle conversation, qui sera valable 365 jours par an, et même 366 pour les années bisextiles.
Quelle chance!!!
Mais quelle est dont cette phrase miracle?
L'a pleugu tout' la neu.
Eh oui, comme j'ai pu m'en rendre compte, à l'intérieur de ma mini-tente, le secret de l'incomparable vert du Limousin, c'est... la pluie nocturne.
Autre expression dont il faut ab-so-lu-ment connaître la signification, sous peine de vexer profondément l'interlocuteur:
Cu'té don' là
Ah là, la compréhension est légèrement plus compliquée, hein. Si on enlève les abréviations, ça donnerai:
Cute toi donc là
C'est légèrement plus transparent, comme expression. Se cuter, s'asseoir quoi. Aaaaaaah, la poésie de nos campagnes!!!
Sinon, je sais maintenant ce qu'est une Monédière. C'est tout simplement là que les myrtilles sont cultivées!!! Mmmmmh les myrtilles, tartes aux myrtilles, confiture de myrtilles, muffins aux myrtilles..... Planquées qu'elles étaient dans leurs Monédières, je n'ai pa spu en ramasser, du coup je me suis vengée sur les mûres.
J'ai rapporté aussi dans mes valises une expression assez sympathique:
Avoir quelque chose sous la queue de la bourrique
En gros, ne rien avoir. On trouve jamais rien sous la queue d'une bourrique. Bourrique!
Bon allez, c'est fini pour aujourd'hui! Le prochain billet sera composé de gastronomie ET de ballades, vous en avez de la chance....