Abraham Lincoln codifie pendant la guerre civile américaine que les attaques contre les hôpitaux sont les premiers crimes de guerre à être définis comme tels. Les mots de Lincoln ont été repris presque tels quels en 1949, au moment de rédiger la quatrième Convention de Genève, qui constitue la source principale du DIH ( droit international humanitaire) en ce qui concerne la protection spéciale offerte aux établissements médicaux en temps de guerre. [i] Ceci étant posé, intéressons-nous aux attaques contre cet hôpital de Gaza :
Les attaques se sont déroulées en deux grandes phases. La première débute le 03 novembre 2023. Une frappe aérienne israélienne tombe devant l'hôpital sur un convoi d'ambulances. Selon le Croissant-Rouge palestinien, le bombardement a tué quinze personnes. À partir du 12 novembre, Tsahal assiège l'hôpital, sur la base de renseignements selon lesquels le centre de commandement du Hamas se trouve sous le bâtiment. Israël accuse également le Hamas d'utiliser l'hôpital comme " bouclier humain " pour se protéger des attaques et affirme que des militants du Hamas interrogés (et un peu torturés) après leur capture ont confirmé ces allégations. Des milliers de blessés et de personnes déplacées sont bloquées dans l'hôpital, soumis à d'intenses bombardements La situation s'inscrit dans le cadre d'une grave crise sanitaire à Gaza. L'hôpital manque rapidement d'électricité, de nourriture et de fournitures médicales. Le dernier générateur est tombé en panne de carburant, provoquant la mort de trois bébés prématurés et de quatre autres patients. Déjà là, la propagande israélienne fait le job accusatoire, sans apporter de preuves formelles à ces accusations. Ce qui est certain, c'est que Tsahal, bloque tout ce qui pourrait venir en aide aux patients, aux blessés : eau, alimentation, médicaments, électricité et carburant et ces blocages sont bel et bien des crimes contre l'humanité en supprimant toutes formes d'assistantes vitales à des êtres humains, particulièrement des enfants. Selon Camille Marquis Bissonnette, professeure en droit international de l'Université du Québec : " Israël, qui prétend bombarder les infrastructures du Hamas situées sous l'hôpital ? ". Je pense qu'ici, on est absolument face à un crime de guerre. S'il y a des attaques directes contre un hôpital, si en plus, on encercle l'hôpital en empêchant les gens d'en sortir et d'éventuels ravitaillements d'y entrer, on parle d'une violation grave du droit international humanitaire, et donc d'un crime de guerre. Si l'objectif militaire est dans ou sous l'hôpital, il faut qu'Israël trouve une façon de mener une attaque contre cet objectif militaire qui respecte le principe de proportionnalité... La Seconde attaque : L'armée israélienne assiège à nouveau l'hôpital Al-Shifa en mars 2024, où des milliers de Gazaouis sont réfugiés depuis des semaines, affirmant rechercher des commandants du Hamas et du Jihad islamique. Elle lance un raid, appuyé par des chars et des bombardements aériens, à partir du 18 mars. Selon le témoignage d'un membre du personnel soignant : " Nous avons été prévenus que toute personne qui s'aventurait dehors serait prise pour cible par des tireurs d'élite. Nous ne pouvons pas sortir pour secourir les victimes dans la cour. Des familles qui ont tenté d'évacuer l'hôpital ont été ciblées. Il y a des morts. Nous sommes assiégés. Sans eau ni électricité. Ils nous ont littéralement coupés du monde extérieur. " Le 22 mars, alors que les opérations sont toujours en cours, l'armée israélienne allègue avoir tué ou capturé des centaines de " terroristes " en quatre jours de combats. Treize patients sont morts depuis le début de l'incursion, parmi lesquelles quatre personnes placées sous respirateur dans l'unité de soins intensifs, après que l'électricité a été coupée. Le 22 mars, l'armée israélienne menace de dynamiter l'établissement si les réfugiés et patients qui s'y trouvent encore n'évacuent pas. La défense civile et le Croissant-Rouge indiquent ne pas être en mesure de répondre aux appels à l'aide de la population, toute la zone étant bouclée par Tsahal et les alentours bombardés [ii][iii] Et demander de la " proportionnalité " à un Netanyahou et son aréopage j'en boutiste... Qui ne baigne que dans la vengeance primaire, la haine et les buts politiques, bien souvent à l'encontre d'une opinion publique israélienne demandant de plus en plus des comptes, des négociations pour la libération des otages et la démission d'un premier ministre au bord du vide.
Les soldats israéliens se sont retirés lundi du complexe hospitalier d'al-Shifa suite à deux semaines " d'opérations " (à la hache), laissant derrière eux d'immenses destructions et des cadavres selon un médecin dans ce qui fut le plus grand hôpital du territoire palestinien meurtri par près de six mois de guerre. Alors que ce conflit entre le mouvement islamiste palestinien Hamas et Israël continue de faire rage, avec les civils au milieu (33 mille morts), le ministère de la Santé du Hamas a annoncé la mort d'au moins 60 personnes en majorité des civils dans les bombardements nocturnes israéliens sur la bande de terre palestinienne menacée de famine. " En tant que puissance occupante, Israël est tenu de répondre aux besoins de la population de Gaza et de la protéger. En 2018, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté la résolution 2417 qui condamne fermement l'utilisation de la famine des civils comme arme de guerre. En outre, cette résolution considère le refus de l'acheminement de l'aide humanitaire comme une violation du droit international humanitaire. Oxfam est au regret de conclure que la situation humanitaire actuelle à Gaza correspond parfaitement aux violations condamnées par la résolution. " qui veut organiser le 6 mai des assises contre l'antisémitisme comme une réponse à " l'explosion " des actes pointée par un récent rapport du CRIF ; qui ne représente que lui-même et qu'on entend beaucoup trop... Cette Aurore nous dit que " Au regard du droit international humanitaire, il est strictement interdit d'utiliser la famine comme arme de guerre. " [iv]Décidément, Israël coche toutes les cases en ce qui concerne toutes sortes de crimes en temps de guerre, et pourtant sur les plateaux TV où à la moindre observation valide, ce sont des cris d'orfraie venant défendre " la seule démocratie du Moyen-Orient " et son " armée la plus morale ", puis suit immédiatement le refrain du petit pays qui doit se défendre contre les méchants arabes ; que l'antisionisme serait de l'antisémitisme déguisé et puis enfin, vient " la haine du juif. " Avec cet énoncé, j'ai l'impression d'avoir égrené la recette du soufflé à la myrtille héritée de ma tatie... Sauf que, ça marche de moins en moins bien, et malgré tous les cris d'alarme de 1000% d'augmentation de faits d'antisémitismes en France par tous les politichiens ; entre autres la ministre en charge de la lutte contre les discriminations Aurore Berger J'espère que chaque parti politique, évidemment, viendra parce que ce sera en présence de l'ensemble des associations qui luttent contre la haine et l'explosion des actes antisémites dans notre pays depuis le 7 octobre" pire pogrom de notre siècle ". Ben voyons, et le pogrom des palestiniens depuis 1948, des cerises ? [v]
" Le panneau dit le magasin restera ouvert pendant les travaux ", et l'hôpital ? " Restera éventré durant les soins ".