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Deux journalistes de Mediapart condamnées pour avoir envoyé de l’argent à des djihadistes

Publié le 03 avril 2024 par Observatoiredumensonge

Céline Martelet est une journaliste indépendante qui signe régulièrement des papiers pour Mediapart, tandis qu’Édith Bouvier, également passée par Mediapart, travaille actuellement pour la chaîne Arte, la station France Culture, le quotidien suisse Le Temps et le magazine Marianne. Les deux accusées sont spécialistes du Moyen-Orient. Ensemble, elles ont écrit deux ouvrages : Un parfum de djihad (Plon, 2018) et Le Cercle de la terreur (Plon, 2022). Pour la rédaction du premier, elles ont réalisé une enquête auprès de Françaises parties faire le djihad en Syrie et en Irak.

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Islamo-gauchisme avéré ?

Une enquête qui pourrait avoir altéré leur jugement : durant celle-ci, elles auraient « transféré des fonds pour payer des passeurs et ainsi faire sortir plusieurs femmes de Syrie et d’Irak », comme l’indique l’AFP. L’agence de presse française ajoute : « Pour les deux journalistes, le fait d’envoyer de l’argent a sauvé des vies, à commencer par celle de Mélina Boughedir. À la mi-2017, cette djihadiste était bloquée en pleine guerre à Mossoul (Irak) avec ses quatre enfants, qui « mouraient de faim ». Elle a finalement été « exfiltrée » grâce à l’intervention d’un officier irakien corrompu – une opération dans laquelle les deux journalistes ont été impliquées. »

À ce sujet — France Info : un journaliste suspendu pour avoir collaboré avec Jordan Bardella !

Sur le banc des accusés, les deux journalistes n’ont pas témoigné d’un grand remords. « Édith Bouvier s’est dite persuadée que, sans cette opération, Mélina Boughedir aurait été tuée » et a regretté « que l’opération n’ait pas permis [le] sauvetage et [le] transfert à la Justice française » de Maximilien Thibaut.

Le procureur de la République ne s’est pas laissé attendrir. Il a rappelé que les « sommes transférées sont conséquentes : elles ont permis aux djihadistes concernés de « tripler » leur revenu, par rapport à ce que leur versait L’EI ». Toujours selon l’AFP, il aurait affirmé : « Envoyer de l’argent à quelqu’un qui est dans un groupe terroriste, même s’il vous dit que c’est pour se nourrir, c’est un délit, c’est comme ça. » Une phrase qui laisse penser que les deux journalistes n’avaient pas vraiment pris la mesure de leurs actes.

Un deux poids deux mesures inexplicable

Comment leur en vouloir, alors que même les rédactions qui les emploient n’y voient rien à redire ? Dans sa chronique sur Europe 1, le journaliste Philippe Val expliquait, ce lundi 25 mars, que Céline Martelet avait été embauchée par France Inter en 2022 pour réaliser un reportage en Syrie alors même que la radio publique savait que « la journaliste en question aurait des liens avec Daech ». Récemment, elle était également « l’invitée du jour » de France 24et était interrogée sur la situation à Gaza.

Pour le service public, serait-il donc pire d’avoir des liens avec Jordan Bardella que d’envoyer de l’argent à des membres de l’État islamique ? Désormais condamnées, ces deux journalistes ont-elles encore leur place dans le paysage médiatique français, chez MediapartFrance InterMarianneFrance 24BFM TV ou ailleurs ? Quelle est l’ampleur de la cinquième colonne médiatique gagnée peu ou prou à l’État islamique ? Des questions qui méritent d’être posées.

Deux journalistes Mediapart condamnées pour avoir envoyé l’argent djihadistes

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