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Peut-on encore manger des bananes ?

Publié le 15 avril 2024 par Audrey @OliveBanane

Quand j’ai reçu le communiqué de presse des éditions L’arbre qui marche, j’ai tout de suite voulu découvrir le livre Peut-on encore manger des bananes de Mike Berners-Lee. Il s’agit de l’adaptation de son best-seller anglais dans une version entièrement remaniée et mise à jour. On y parle baguette et TGV, et les chiffres correspondent à l’empreinte carbone française. Mais surtout, ça permet clairement de faire la part des choses et de parler en connaissance de cause !

L’auteur

Mike Berners-Lee  - l'arbre qui marche

Mike Berners-Lee est professeur à l’université de Lancaster au Royaume-Uni. C’est un pionnier de la quantification carbone.

Il est également l’auteur de Il n’y a pas de planète B, que le Financial Times a qualifié de “manuel pour transformer l’humanité”.

Pourquoi lire Peut-on encore manger des bananes ?

Dire merci par email, acheter des fleurs, manger des bananes, adopter un chaton ou prendre l’avion, toutes ces activités ont une empreinte carbone. Et bizarrement, notre intuition n’est pas toujours juste : certains gestes qui semblent mauvais sont en réalité sans conséquence, lorsque d’autres sont plus nocifs qu’on ne le pense. Peut-on encore manger des bananes permet de décrypter son environnement, et d’avoir en tête les bons ordres de grandeur.

Alimentation, transport, consommation, logement : comment choisir les bonnes batailles ?

Ce livre est à prendre comme un guide sur l’empreinte carbone, une bible qui traduit en équivalent CO2 tous nos gestes du quotidien. Quelle est l’empreinte carbone d’1/2 litre d’eau du robinet, d’une couche pour bébé, d’1 km en autobus, d’une réunion Zoom, d’une heure de télévision, d’avoir un enfant, etc. ?

Tout est expliqué, documenté, à grand renfort de chiffre et de camemberts… Sans toutefois être plombant. Lui-même l’avoue : on est submergé de chiffres qui ne nous parlent pas vraiment, et on a donc parfois du mal à réaliser ce que cela représente. Et c’est là toute la prouesse de l’auteur qui réussit à nous embarquer avec des anecdotes personnelles et moult exemples qui nous permettent de comprendre l’impact de l’empreinte carbone de nos actions.

En moyenne, un Français a une empreinte carbone annuelle de 9,9 tonnes (chiffres 2019 – BEIS). Pour Mike Berners-Lee, il faudrait qu’on réussisse déjà à atteindre le pallier d’un mode de vie à 5 tonnes de carbone par an pour limiter le réchauffement climatique.

Enfin, il donne des pistes pour améliorer cet état de fait. Et non, spoiler alerte, ce n’est pas selon lui la compensation carbone la plus efficace ! La seule vraie option : réduire nos émissions de carbone tout en cherchant des solutions pour éliminer le CO2, même si d’autres solutions doivent continuer à être explorer comme la plantation d’arbres, développer la végétation marine, changer nos pratiques agricoles, etc. Il nous invite évidemment à « devenir les rouages d’un mouvement dont la puissance estbien plus grande que la somme des parties », à réduire notre empreinte carbone et à nous engager pour le changement avec quelques conseils faciles à appliquer :

  • Manger moins de viande et de produits laitiers
  • Jetez moins
  • Évitez les produits venus par avion
  • Réduire les emballages
  • Consommer des fruits et légumes de saison
  • Moins prendre la voiture
  • Passer à l’energie verte
  • Passer aux ampoules LED
  • Acheter moins de vêtements, etc.

ALLER PLUS LOIN : si tu as 10 minutes devant toi et que ça t’intéresse, tu peux calculer ton empreinte carbone avec l’ADEME !

Tordre le cou à quelques idées reçues

  • Oui, on peut manger des bananes même si elles viennent du bout du monde. Elles voyagent en cargo, qui émet peu de CO2 par km. Et leur peau les dispense d’emballage !
  • Mieux vaut un lave vaisselle à moitié plein que faire la vaisselle à la main. Le CO2 vient du chauffage de l’eau, 12 litres avec un lave vaisselle contre 42 litres à la main (en moyenne !)
  • Se sécher les mains à l’air pulsé vaut mieux qu’une serviette en papier. 20 fois mieux, même, car l’air pulsé n’a pas besoin d’être chauffé, alors que recycler le papier consomme beaucoup d’énergie
  • Paris-Marseille en voiture peut être encore pire qu’en avion si vous voyagez seul. 450 kg de CO2
  • dans une petite voiture thermique ou 2 tonnes en SUV, contre 600 kg en avion
  • 83% de notre empreinte numérique est liée aux équipements : gardez les autant que vous pouvez !
  • Méfiez-vous des fleurs coupées : 50 roses cultivées en serre émettent autant de CO2 que la production d’un smartphone.

Peut-on encore manger des bananes ? (mars 2024) – aux éditions L’arbre Qui Marche.


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