(Sur un poème de Rainer Maria Rilke)L'athlète s'en est allé,mais je ne sais ce soirsi ce que je déploreest sa disparition,le drapeau flamboyantde son corps exerçantson art géométrique,ou ses mains électriquesécrivant des poèmes.Je ne sais pas, j'hésite ;réellement ce soir,la fatigue m'a prisdans ses bras fémininsmais ce grand torse à voirde marbre et remontantles chemins de l'oublivia Rilke et Rodin,me rend ces beaux matinsde nos corps élancés,leur grisante sueuret sur le stade inscritela lettre du poème.Ignorant de la peur,l'athlète ainsi demeure.(Athènes, 2011)