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« L’affaire Jean-Michel Trogneux »

Publié le 12 mai 2024 par Observatoiredumensonge
L’affaire Jean-Michel Trogneux

on en parle un peu ?

Par Georges Michel

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L’affaire Jean-Michel Trogneux

[PEOPLE] " L'affaire Jean-Michel Trogneux " : on en parle un peu ?

Disons-le tout de suite : ceux qui attendent de cet article des révélations fracassantes seront très déçus. Brigitte Macron n'est pas la descendante de l'Homme au masque de fer, ni d'ailleurs du chevalier d'Éon. Enfin, pas à notre connaissance. Vous l'aurez noté, depuis que " l'affaire Jean-Michel Trogneux " a éclaté, BV a peu évoqué ce sujet. Pourquoi ? Parce que, comme nous l'indiquons sur la page d'accueil de notre site, " Boulevard Voltaire s'attache au quotidien à garantir la fiabilité de ses informations en indiquant clairement ses sources et en vérifiant avec précision les faits. " Les sources ! Tout est là. À la source, il y a la vérité ou, tout du moins, on l'espère. Sauf à ce que la source ne soit polluée.

Une vidéo virale

Cette soif de vérité ou " quête de vérité " est, a priori, à l'origine de cette ténébreuse " affaire Jean-Michel Trogneux ". Brigitte Macron serait un homme ! Plus de deux ans, maintenant, que l'épouse du chef de l'État se trimballe avec cette rumeur, comme le capitaine Haddock avec son sparadrap. En effet, c'est le 10 décembre 2021 qu'une certaine Natacha Rey, se disant journaliste indépendante, " révéla " dans un entretien sur YouTube que l'ancienne prof de français du jeune Emmanuel Macron serait en réalité Jean-Michel Trogneux. À côté, l'affaire du chevalier (ou de la chevalière) d'Éon devenait de la roupie de sansonnet. Deux jours après le lancement de cette rumeur, la vidéo devenait virale, atteignant plus de 500.000 vues.

" La femme de César ne doit pas être soupçonnée "

Cela dit, ce n'est pas nouveau que les dirigeants de ce monde et leur moitié fassent l'objet de rumeurs. Cela remonte d'ailleurs à très loin. Les amateurs d'Antiquité connaissent la fameuse maxime : " La femme de César ne doit pas être soupçonnée. " César avait répudié sa troisième épouse, soupçonnée d'infidélité. La présomption d'innocence n'était pas le genre de la maison, à l'époque. On pourrait, bien sûr, évoquer les pamphlets infâmes vendus sous le manteau à la fin de l'Ancien régime et prêtant à la reine Marie-Antoinette tous les vices, pamphlets qui ne furent sans doute pas pour rien dans les accusations ignobles dont elle fut l'objet durant son triste procès. Et, plus près de nous, on se souvient de " l'affaire Markovic ", qui avait éclaboussé la réputation de la pauvre madame Pompidou. Les " réseaux sociaux " auraient existé à l'époque, on imagine les dégâts exponentiels que cette rumeur de participation à des " parties fines " de l'épouse de l'ancien Premier ministre auraient pu causer dans l'opinion. Quête de la vérité, donc. Mais " qu'est-ce que la vérité ? ", demandait Ponce Pilate.

Société de défiance

Quête de la vérité ou de ragots affriolants, nous avons sans doute été nombreux à nous intéresser à cette " affaire Jean-Michel Trogneux ". Peut-être même nous sommes-nous forgé notre propre opinion. Comme, d'ailleurs, a voulu le faire Emmanuelle Anizon, journaliste à L'Obs, qui vient de publier L'affaire Madame : anatomie d'une fake news (StudioFact Éditions). Se forger une opinion, pas tant sur le sexe de Brigitte Macron que sur la personnalité, l'environnement de cette Natacha Rey, initiatrice de cette rumeur, et de son public. Les esprits éclairés ou réputés tels parleront d'un monde de " complotistes ". C'est tellement facile ! Emmanuelle Anizon s'y refuse, préférant parler de " défiants ". Et si " l'affaire Jean-Michel Trogneux " n'était cela, au fond : le symptôme d'une société où la fracture est désormais béante entre, d'une part, ceux que l'on pourrait appeler les " sachants ", élite plus ou moins autoproclamée, ceux qui nous dirent avec sérieux, le soir venant, que le masque ne servait à rien, pour, au petit matin, nous dire que, finalement, il fallait le porter, et, d'autre part, l'immense troupeau sommé de jouer à " debout-assis-couché " sans moufter ? N'avons-nous pas, du reste, mille raisons de nous défier ?

Alors, Brigitte Macron, victime expiatoire de cette supposée élite ? Et, puisque nous sommes dans la rubrique people de BV, demandons-nous si, au fond, la " première dame " ne paye pas cash la peopolisation de la politique française ? Depuis qu'il est entré en politique, Emmanuel Macron a ostensiblement mis en avant son épouse comme jamais on ne l'avait sans doute fait avant en France. Aurions-nous imaginé le général de Gaulle, bras dessus, bras dessous, avec madame de Gaulle, au sortir d'une cérémonie dans la cour des Invalides ? Évidemment, non. Couple, disons, relativement " atypique ", les Macron-Trogneux pouvaient s'attendre aux rumeurs les plus atypiques les concernant. On trouvera ça cruel, mais c'est la malheureuse loi du genre qui n'a pas attendu l'arrivée d'Emmanuel Macron sur cette Terre.

L’affaire Jean-Michel Trogneux

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